Avec un PIB de 85'000 francs par habitant, la Suisse est le 3e pays le plus riche d'Europe. Ses dépenses en matière de prestations sociales (24,6%) se situent toutefois plutôt dans la moyenne de l'Union européenne (26,5%). La France, l'Allemagne, l'Italie, la Suède et le Royaume-Uni y consacrent davantage, entre 31,4 et 25,5%. L'Office fédéral de la statistique a publié vendredi ces chiffres pondérés par le pouvoir d'achat.
Les prestations sociales n'ont baissé qu'en Grèce (-16,1 points d'indice), en Irlande (-5,4), en Espagne (-2,5) et à Chypre (-0,4). Dans tous les autres pays, les dépenses sociales ont augmenté avec les années. Si l'on donne l'indice 100 en 2010 aux dépenses, elles ont augmenté de 15 depuis en Suisse. La plus forte hausse a été enregistrée en Turquie (40,6 points), en Bulgarie (34,8) et en Pologne (30,8).
Les dépenses liées au vieillissement en tête
Les dépenses les plus importantes sont liées au vieillissement, ce qui vaut aussi bien pour la Suisse (10,6% du PIB) que pour la plupart des autres pays européens (moyenne 10,8%). Plus la proportion de personnes âgées dans la population est importante, plus ces dépenses seront élevées.
La santé vient en 2e place. En Suisse, 7,8% du PIB ont été consacrées à ce domaine. La part est de 10,1% en Allemagne, 9% en France et 6,4% en Italie. Suivent les dépenses pour les familles/enfants, pour l'invalidité et survivants à hauteur de 1 à 2% chacun de ces domaines.
Le chômage, l'exclusion sociale et les allocations de logement représentent des parts de PIB ne dépassant pas 1% en Suisse et dans l'UE. Grâce à la bonne conjoncture de 2018, les prestations sociales liées au chômage sont faibles en Europe.
ats/lan