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Des trains qui vont moins vite, une vaccination qui ralentit et un épandage aérien qui perdure

Les 5 choix de la semaine. [RTS]
Les 5 choix de la semaine. - [RTS]
Des trajets en train plus longs qu'il y a 20 ans sur certaines lignes, un épandage de produits phytosanitaires qui se poursuit en Suisse romande, des réticences grandissantes face à la vaccination ou la renaissance inattendue des newsletters, tels sont les choix de la rédaction cette semaine.

PERTE DE TEMPS -  Les trains roulent moins vite sur certaines lignes

Les trains roulent de moins en moins vite sur certaines lignes de Suisse romande, en particulier entre Genève et Lausanne. En 20 ans, le temps de parcours s'est allongé de plusieurs minutes. Ainsi, en 2001, il était possible de relier les deux villes en 31 minutes, à condition d'emprunter l'une des deux courses "Cisalpino" qui les reliaient sans arrêt. Aujourd'hui, le même convoi met cinq minutes de plus. Les trains qui s'arrêtent à Nyon et Morges ont subi le même ralentissement, puisqu'ils effectuent le voyage en 43 minutes, contre 39 il y a 20 ans.

Les travaux du saut-de-mouton en 2019 à Renens. [Keystone - Laurent Gillieron]
Les travaux du saut-de-mouton en 2019 à Renens. [Keystone - Laurent Gillieron]

Cette dégradation du temps de parcours s'explique par trois raisons principales, ont répondu les CFF. L'augmentation du nombre de chantiers qui nécessite d'ajouter des minutes pour maintenir la ponctualité, la hausse du nombre de passagers qui allonge le temps d'arrêt en gare pour leur laisser le temps de monter à bord, et l'augmentation du nombre de trains en circulation sur une infrastructure qui comporte toujours le même nombre de voies.

>> Lire aussi : Un pendulaire Genève-Lausanne passe 30 heures par an de plus dans le train qu'il y a vingt ans

EXCEPTION ROMANDE - L'épandage par hélicoptère perdure

Interdit chez nos voisins, l'épandage de produits phytosanitaires par hélicoptère sur les vignobles n'a que légèrement diminué ces dernières années en Suisse, dévoile une enquête de la RTS. De plus en plus de vignerons passent à des traitements bio pour maintenir cette pratique.

Catastrophique pour les uns, indispensable pour les autres, des hélicoptères pulvérisent des vignobles de fongicides de mai à août pour prévenir l'apparition de maladies. Malgré les critiques récurrentes des milieux écologistes, cette pratique reste très prisée en Suisse et plus précisément en Suisse romande.

Et la pratique est de plus en plus chahutée. Des ONG, riverains et vignerons bio se plaignent de la "dérive", c'est-à-dire la dispersion de produits en dehors des zones à traiter. Certaines molécules sont considérées comme très toxiques pour l'environnement, voire de possibles cancérogènes.

Le traitement de la vigne par hélicoptère, une spécificité romande qui résiste malgré l'essor du drone
Le traitement de la vigne par hélicoptère, une spécificité romande qui résiste malgré l'essor du drone / 19h30 / 2 min. / le 5 juillet 2021

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RÉTICENCES - La vaccination bientôt au point mort

Le rythme de vaccination connaît un fort ralentissement en Suisse. Le réservoir de personnes prêtes à se faire vacciner sera bientôt épuisé, loin de l'objectif de 80% affiché par le gouvernement. Lors de la deuxième semaine de juin, près de 650'000 injections avaient été enregistrées, un record. Trois semaines plus tard, ce chiffre est passé sous les 450'000, soit une baisse de 30%. Et le mouvement ne semble pas près de s'arrêter.

La couverture vaccinale connaît aussi de grandes disparités régionales. Si 56% de la population genevoise a déjà été en partie vaccinée, ce chiffre chute à moins de 46% à Fribourg.

Une jeune fille reçoit une injection du vaccin anti-Covid de la firme Pfizer/Biontech. [AP/Keystone - Andreea Alexandru]AP/Keystone - Andreea Alexandru
La vaccination contre le Covid-19 ralentit dans la plupart des tranches d'âge / La Matinale / 1 min. / le 8 juillet 2021

>> Lire aussi : La vaccination contre le Covid-19 bientôt au point mort en Suisse

POLLUTION - Le risque de contamination aux dioxines est peu surveillé

Le risque de contamination aux dioxines est très peu surveillé en Suisse romande, rapporte une enquête de la RTS. Certains cantons n'ont jamais fait d'analyses des sols à proximité des usines d'incinération, qui sont pourtant les zones à risques pour ce type de pollution.

Lors du lancement d'un projet immobilier à Lausanne, une pollution aux dioxines - molécules organiques issues du processus de combustion dont certaines peuvent être très persistantes et toxiques - avait été détectée par hasard dans un champ en mai dernier. Une campagne de détection a ensuite été réalisée dans 49 lieux autour de l'ancien incinérateur, dont 40% dépassaient les normes en vigueur.

Il reste neuf incinérateurs en activité (pastilles colorées), et plusieurs autres démantelés (pastilles grises) en Suisse romande.
Il reste neuf incinérateurs en activité (pastilles colorées), et plusieurs autres démantelés (pastilles grises) en Suisse romande.

À la suite de cette découverte, la RTS a cherché à savoir s'il y avait d'autres lieux pollués comme à Lausanne ailleurs en Suisse romande. Au total, il y reste neuf incinérateurs en activité, tandis que plusieurs autres ont été démantelés depuis les années 1990.

Dans les cantons de Genève, de Fribourg et du Valais, les autorités ont recherché des dioxines autour de leurs incinérateurs. Dans le Haut-Valais, elles ont été détectées entre Viège et Gamsen. Leurs concentrations n'avaient rien d’alarmant, mais une surveillance a été mise en place.

Dans les cantons de Vaud, Berne et Neuchâtel en revanche, aucune information n'est disponible. Car si les pollutions à la dioxine sont rares, le cas lausannois a surpris les services de l'environnement des cantons romands. Certains affirment désormais qu'ils vont ajouter ce type de molécules à la liste des polluants à rechercher en ville.

La surveillance des pollutions à la dioxine varie d'un canton à l'autre, révèle une enquête de la RTS
La surveillance des pollutions à la dioxine varie d'un canton à l'autre, révèle une enquête de la RTS / 19h30 / 2 min. / le 8 juillet 2021

>> Lire aussi : Les pollutions aux dioxines devraient être mieux surveillées en Suisse romande

NEWSLETTERS - Un média d'avenir?

Quoi de plus vieux jeu qu'une newsletter, une "lettre d'information" ou un "bulletin" reçu par mail? Si la technologie commence à dater, le genre est pourtant en plein essor depuis quelques années. Le New York Times, par exemple, revendique plus de dix-sept millions d'abonnements à sa lettre matinale.

Une réussite qui fait des émules en Europe et en Suisse, et pas seulement dans les médias: associations et entreprises s'y sont aussi mises. La newsletter comporte plusieurs avantages: le lien avec le lectorat est plus fort, puisque l'e-mail est reçu dans sa boîte personnelle, un peu comme le courrier d'un ami ou d'une amie. Davantage de liens se tissent entre la personne et les journalistes qui envoient ces nouvelles.

Avec nos téléphones portables et nos boîtes mails, nous faisons face à des sollicitations permanentes. [Fotolia - Production Perig]Fotolia - Production Perig
Le futur des médias s'écrit en newsletters / Tout un monde / 8 min. / le 6 juillet 2021

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