"En temps de Covid, les gens ont commencé à commander en masse. Ça a montré que ce job était vraiment essentiel à la société", raconte Jayesh, 21 ans, étudiant HEC et livreur.
Comme Jayesh et Katia, beaucoup d’étudiantes et d’étudiants se sont retrouvés sans job avec la pandémie. En effet, 60% des "petits boulots" ou "emploi comme extra" auraient disparu pendant le confinement. Plusieurs d'entre eux ont donc décidé de se tourner vers la livraison à domicile qui, elle, a connu un véritable boom.
"Les horaires collent parfaitement avec mes études. Cette flexibilité me permet d’organiser mes semaines, de ne pas travailler avant ou pendant mes examens, par exemple", explique de son côté Katia, 21 ans, étudiante CFC employée de commerce et livreuse.
"Les étudiantes et les étudiants utilisent la livraison comme travail d’appoint, souvent pour financer leurs études. Mais il y a d’autres personnes dont c’est le revenu principal", souligne Romain Gauthier, qui a étudié la plateforme de livraison Uber Eats à Genève sous l’angle socio-économique.
Selon lui, de nombreuses personnes précaires, notamment, ont été attirées par la livraison de repas à domicile dans ce contexte de pandémie. "Il s’agit de personnes peu qualifiées, ou bien qui n’ont pas accès au marché du travail parce qu’elles n’ont pas de statut légal en Suisse", ajoute-t-il.
Juliane Roncoroni, Garance Aymon et l’équipe du Point J