"Cet été, le vélo c'est sans alcool", a lancé à la fin juin la Suva en lançant une campagne de prévention. Le vélo a le vent en poupe, encore plus en été. Nombreux sont ceux qui enfourchent leur bicyclette pour rentrer chez eux après une fête ou un apéro bien arrosé, plutôt que de faire le trajet à pied.
"Or le fait de rouler à vélo après avoir consommé de l'alcool présente des risques", souligne l'assureur. Selon les dernières statistiques officielles, 50% des accidents de vélo recensés par la police sont dus principalement à une faute du cycliste et environ 6,5% se produisent sous l'influence de l'alcool.
"C'est un chiffre qui augmente", constate Jean-Luc Alt, porte-parole de la Suva pour la Suisse romande, samedi dans le 12h30. "On se rend compte que les personnes qui roulent avec un vélo électrique ont plus tendance à consommer de l'alcool que lorsqu'ils roulent à vélo. C'est inquiétant parce que l'alcool amoindrit les réflexes et, lors d'une chute, on risque de se blesser gravement ou de blesser gravement un piéton."
Un retrait de permis possible
Les cyclistes s'exposent aux même conséquences pénales que les automobilistes lorsqu'ils roulent sous l'influence de l'alcool, rappelle la Suva. Si le taux d'alcoolémie dépasse ou est égal à 0,5 pour mille, les cyclistes peuvent aussi se voir infliger une amende. Le cas échéant, il peut en résulter dans certains cas un retrait du permis de conduire.
Lorsque le taux d'alcoolémie dépasse la valeur limite lors d'un accident, il peut y avoir une réduction des prestations d'assurance. C'est chaque année le cas pour deux douzaines d'accidents de vélo liés à la consommation d'alcool. Les indemnités journalières peuvent être réduites de 30% au maximum.
Sur quelque 4000 accidents graves recensés chaque année sur les routes suisses, environ 1500 concernent des vélos, électriques ou non, selon l'Office fédéral de la statistique.
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boi avec ats