Dans les aéroports suisses, les voyageurs doivent souvent se montrer patients avant de pouvoir monter dans leur avion.
Aux guichets, l'attente peut être longue lorsqu'il s'agit de contrôler les certificats sanitaires qui sont censés prouver une vaccination contre le Covid-19, un rétablissement ou un test PCR négatif.
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Sur le darknet ou Telegram
Toutefois, comme l'affirme la NZZ am Sonntag, les papiers présentés ne sont pas toujours authentiques. En effet, les personnes qui refusent le système par protestation ou qui n'ont tout simplement pas eu le temps, l'envie ou la possibilité de se faire vacciner ou tester, peuvent trouver des moyens d'obtenir des documents falsifiés.
Certains de ces faux documents proposés sur le darknet, ainsi que sur la messagerie cryptée Telegram ont été découverts à l'aéroport de Zurich. Leur nombre se compte toutefois "sur les doigts de deux mains", précise au journal une source bien informée. Il s'agit de falsifications de documents, des infractions contre le patrimoine et d'autres délits poursuivis d'office. Le Ministère public de Zurich s'est saisi de l'affaire.
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Jusqu'à cinq ans de prison
De son côté, l'Office fédéral de l'informatique et des télécommunications, qui est responsable, souligne que le document est infalsifiable, soulignant que la seule porte d'entrée dans le système est humaine, autrement dit via des personnes autorisées abusant de leur accès au système afin d'obtenir un certificat avec un code QR pour les personnes non vaccinées.
Toutefois, il rappelle que chaque certificat peut être retracé jusqu'à l'émetteur. S'il est découvert, le médecin ne risque pas seulement une amende, il pourrait également perdre sa licence professionnelle. La falsification de documents peut être punie d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison. Cela vaut tant pour les fabricants de faux que pour ceux qui les utilisent, souligne le journal dominical alémanique.
ats/fgn