A l'heure actuelle, seules 8% de femmes occupent des postes de direction dans le monde sportif associatif en Suisse.
Dimanche dans la NZZ an Sonntag, la conseillère fédérale en charge des Sports a appelé en conséquence les associations à intégrer au moins 40% de femmes dans leurs organes stratégiques d'ici fin 2024. Et si cette proportion n'est pas atteinte d'ici-là, Viola Amherd menace de réduire les subventions fédérales aux fédérations sportives.
"Il faut des efforts dans les fédérations"
Directrice de la Fédération suisse de gymnastique, Béatrice Wertli a salué lundi dans La Matinale de la RTS ce qu'elle considère comme une incitation forte et ambitieuse. "Il faut avoir des ambitions pour arriver au top. Donc je pense qu'il faut saluer la proposition, il faut qu'il y ait des efforts dans les fédérations".
"Sans demande avec des chiffres, voire des sanctions, on n'a pas l'impression que c'est une idée qu'on peut vraiment poursuivre", a-t-elle estimé. "On peut bien avoir plus de femmes dans les conseils d'administration, mais si on reste avec 14% de femmes dans les directions, on n'arrive jamais nulle part".
"C'est compliqué d'intéresser les femmes"
Pour Steve Morabito, président de la Fédération cycliste valaisanne, l'intention est louable. Mais l'ancien champion doute cependant de sa réalisation concrète.
"Je me demande, au niveau pratique et du réservoir de personnes, si on arrivera via ces moyens quand même à intéresser suffisamment de femmes", a-t-il relevé. Steve Morabito a cherché à plusieurs reprises des profils féminins pour remplir des postes dans les différentes associations qu'il préside, avec peine: "C'est très compliqué d'intéresser les femmes à prendre des postes dans des comités d'organisation ou des associations".
Réactions recueillies par Pierre-Etienne Joye/oang