Pendant près de huit heures, entre jeudi 23h45 et vendredi 7h53, les numéros d'urgence à trois chiffres ne fonctionnaient plus. La Confédération, les cantons et les parlementaires qualifient cette longue interruption d'inacceptable, et attendent des solutions durables, d'autant que des pannes similaires étaient survenues en 2020.
>> Lire : La panne générale des numéros d'urgence en Suisse a pu être résorbée
Plusieurs pistes sont à l'étude pour en finir une fois pour toute avec ces problèmes. À la demande du Parlement, le Conseil fédéral planche actuellement sur la création d'une nouvelle base légale relative à la "maîtrise technique du traitement des numéros d'urgence".
Système trop complexe
Autrement dit, il s'agirait d'instaurer des normes techniques et structurelles communes, et de clarifier les responsabilités et compétences dans la gestion de ces numéros.
En effet, le système est aujourd'hui particulièrement complexe. Son champ d'action varie d'un canton à l'autre et parfois même d'un service d'urgence à l'autre. Simplifier son fonctionnement permettrait de gagner en sécurité et fiabilité, estiment les partisans de cette nouvelle base légale.
En attente de réponses
Autre piste, le Conseil fédéral aurait aujourd'hui la possibilité de prendre des mesures pour garantir des infrastructures de communication redondantes. André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité, estime que l'on pourrait effectivement "segmenter ce qui a trait aux numéros d'urgence". Ainsi, "on pourrait avoir, en cas de panne de ce type, un autre système qui prenne le relais", explique-t-il.
Mais à ce stade, le Conseil fédéral n'a pas prévu d'actionner ce mécanisme. Contacté, le Département fédéral de la Communication (DETEC) indique attendre des explications de Swisscom sur les causes exactes de la récente défaillance.
C'est seulement une fois ces clarifications obtenues que la Confédération, propriétaire de l'opérateur, décidera de la marche à suivre.
Marc Menichini/jop