Les épisodes de pluies intensives et de grêle se succèdent en Suisse. Les sols sont détrempés et peinent à absorber l'eau, explique l'Union maraîchère suisse (UMS). Les cultures, notamment de chou, de chou-fleur et de brocoli, ont les pieds dans l'eau et pourrissent. Tout comme certaines salades et courgettes.
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De grandes pertes sont également enregistrées dans la production de carottes et d'oignons de garde. Les cultures sous serre sont elles protégées de la pluie, mais elles manquent de lumière. Tomates, aubergines et concombres se développent plus lentement et les quantités récoltées sont plus faibles, poursuit-elle.
Hausse des prix attendue
Le Seeland est la région la plus touchée en raison des fortes chutes de grêle. Les pertes sont en revanche plus faibles en Suisse orientale. Mais tout le pays souffre du mauvais temps, insiste l'UMS. Résultat: les étals proposent moins de légumes indigènes. Les importations doivent être augmentées. Et les consommateurs pourraient devoir ouvrir leur porte-monnaie.
Les prix indicatifs négociés entre producteurs et acheteurs ont augmenté à cause de la raréfaction de la marchandise et de la hausse des coûts de production, pointe l'UMS. Les légumes devraient aussi devenir plus chers dans le commerce de détail.
Travaux aux champs repoussés
La situation pourrait être amenée à durer, prévient l'Union maraîchère suisse. Les machines n'ont pas pu être utilisées pour les travaux d'entretien dans de nombreux champs.
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La protection phytosanitaire est ainsi limitée et la pression des ravageurs et des maladies risque d'augmenter. Les nouvelles plantations et les semis ne sont pas non plus possibles dans ces conditions.
ats/vajo
"On ne peut pas semer n'importe quand"
Conséquence moins spectaculaire, mais tout aussi importante des intempéries, l'agriculture suisse paie un très lourd tribut aux pluies des dernières semaines. Dans des champs détrempés souvent inaccessibles aux tracteurs, la production nationale de légumes est en danger.
Les salades, par exemple, commencent à pourrir, faute d'être récoltées. A Bardonnex (GE), le maraîcher Georges Vuillod n'avait jamais connu pareille situation. Impossible de désherber à la machine, et sur les grandes exploitations, impossible également de le faire à la main.
Ainsi, 30'000 à 50'000 salades devront être gaspillées. Pire, les récoltes d'automne sont aussi en danger. "Notre problème, il est davantage sur les légumes de garde, la carotte, betteraves, etc...", explique Georges Vuillod.
Et de déplorer: "On ne peut pas semer n'importe quand. Normalement, on devrait avoir terminé de mettre en place toutes ces cultures. Or, ce n'est pas le cas, parce que ça fait quatre ou cinq semaines qu'on n'arrive pas à faire ce travail correctement."
Tout n'est pas perdu, mais le temps presse. Pour sauver la saison, les maraîchers suisses rêvent d'un bel automne ensoleillé.