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Les hospitalisations et les infections repartent à la hausse sur une semaine

- La Suisse compte jeudi 861 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 14 malades ont été hospitalisés.

- Les hospitalisations liées au Covid-19 ont plus que doublé en l'espace d'une semaine, pour se monter à 48, contre 20 la semaine précédente et 12 la semaine d'avant. La progression exponentielle des infections au coronavirus se poursuit aussi. Au total, 3795 cas ont été enregistrés dans la semaine du 12 au 18 juillet en Suisse et au Liechtenstein, contre 2055 la semaine précédente.

- Le débat autour de la vaccination du personnel de santé se poursuit. L'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) la recommande, mais refuse toute obligation ou stigmatisation.

- Les Suisses sont prêts à payer si nécessaire jusqu'à la moitié du prix pour assister à une manifestation ou un spectacle en ligne, selon un sondage. Mais plus de 87% préfèrent y participer en "live".

- La barre des 1000 cas quotidiens de Covid pourrait bientôt être franchie, a indiqué mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Actuellement, les cas doublent quasiment toutes les semaines.

07h45

Obligation vaccinale au travail: est-ce possible? Souhaitable?

Un certain flou règne en Suisse autour de la question d'une possible obligation de se faire vacciner contre le Covid-19 au travail.

Dans la grande majorité des cas, et en l'absence de base légale qui le permettrait, un employeur ne peut pas l'imposer. Mais il existe des exceptions, dans le domaine de la santé notamment (hôpitaux, établissements médico-sociaux…)

L'exception de la santé

En droit, on parle d’intérêt prépondérant de l’employeur pour justifier cette obligation. C’est dans l’intérêt de l’entreprise de protéger ses salariés. Et pour un hôpital, par exemple, c’est aussi dans l'intérêt des patients. Le refus de se faire vacciner pourrait alors constituer un motif de licenciement, selon les spécialistes juridiques contactés par la RTS.

L'émission Forum en a débattu jeudi soir avec Nadine Gobet, directrice de la Fédération patronale et économique fribourgeoise, Arnaud Bouverat, secrétaire régional chez UNIA Vaud, et Marjolaine Viret, avocate spécialiste en droit de la santé.

>> Le débat de Forum sur la vaccination au travail :

Le débat - Obligation vaccinale au travail: c’est possible? [RTS]RTS
Le débat - Obligation vaccinale au travail: c’est possible? / Forum / 20 min. / le 22 juillet 2021

07h30

Les géants de la pharma profitent-ils de la crise du Covid?

Qu'ils soient antigéniques ou PCR, qu'ils nécessitent un frottis buccal ou nasal, les tests PCR pour le Covid-19 sont devenus un bien de consommation courante.

Et cela se ressent aussi dans le chiffre d'affaires des entreprises pharmaceutiques: le bâlois Roche a ainsi annoncé jeudi que les recettes de son unité "diagnostic" ont augmenté de 50% au premier semestre de cette année.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les exportations de l'industrie pharmaceutique suisse atteignent plus de 30 milliards pour le deuxième trimestre de cette année
Les exportations de l'industrie pharmaceutique suisse atteignent plus de 30 milliards pour le deuxième trimestre de cette année / 19h30 / 2 min. / le 23 juillet 2021

Faut-il en déduire que les géants de la pharma ont profité de la crise? L'émission Forum en a débattu avec Thomas Cueni, président de la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique, et Patrick Durisch, responsable de la politique de santé de l'ONG Public Eye.

>> Le débat de Forum entre Thomas Cueni et Patrick Durisch :

Débat entre Patrick Durisch, responsable de la politique de santé de l'ONG Public Eye, et Thomas Cueni, président de la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique. [RTS]RTS
Les géants de la pharma ont-ils profité de la crise? Débat entre Patrick Durisch et Thomas Cueni / Forum / 10 min. / le 22 juillet 2021

>> Relire également : Les bonnes affaires des grands laboratoires sur les tests Covid-19

07h15

Failles détectées dans le certificat Covid lors d'un test

Un test public de sécurité mené sur le certificat Covid a révélé 136 failles réelles ou présumées. La Confédération juge cependant ce nombre normal, compte-tenu de la complexité du projet.

Le Centre national pour la cybersécurité (NCSC) a publié jeudi sur son site un bilan de ce test, en cours depuis fin mai. Il est ouvert aux professionnels et à toutes les personnes intéressées, qui ont eu accès au code source du certificat.

Le NCSC précise qu'un certain nombre de lacunes "critiques", toujours en cours d'analyse, ne sont pas publiées pour l'instant pour des raisons de sécurité. Un rapport sera en outre dévoilé prochainement par l’Institut national de test pour la cybersécurité (NTC).

Une partie des bugs déjà résolus

Selon la liste des failles publiée, une quarantaine d'entre elles ont déjà été réglées. Une solution est en cours d'élaboration pour une cinquantaine d'autres problèmes.

Le test a notamment visé les systèmes générant le certificat (avec les signatures cryptographiques), les services permettant la vérification décentralisée hors ligne et la détection des certificats révoqués.

>> Interview de Stéphane Koch, expert en stratégie numérique et sécurité de l'information, dans Forum :

Des failles de sécurité détectées dans des certificats covid: interview de Stéphane Koch (vidéo)
Des failles de sécurité détectées dans des certificats covid: interview de Stéphane Koch (vidéo) / Forum / 6 min. / le 23 juillet 2021

Plus de détails ici: Un test a permis de détecter des failles dans le certificat Covid suisse

14h45

Les médecins de famille encouragent la vaccination

Ne prenant pas position sur l'obligation de vaccination pour le personnel de soins, Médecins de famille et de l'enfance Suisse (mfe) a toutefois aussi thématisé la problématique. L'association a appelé la population à se faire piquer pour maintenir la "normalité" retrouvée.

Aujourd'hui, il est de nouveau possible d'aller au concert, d'assister à un match de foot ou de voyager, souligne-t-elle. La pandémie n'est cependant pas finie. Les cas augmentent à nouveau et la propagation du variant delta inquiète.

Ce sont surtout les jeunes qui sont atteints. Ils développent peut-être des maladies moins graves, mais peuvent aussi être atteints de "Covid long" ou de problèmes au niveau du cerveau. Pour se protéger et éviter de nouvelles restrictions, mfe encourage la population à se faire vacciner. Et ce d'autant plus que c'est toujours plus simple.

07h00

Infections et hospitalisations en hausse sur une semaine

Après les infections, c'est au tour des hospitalisations de prendre l'ascenseur. Elles ont plus que doublé en une semaine pour s'établir à 48. Le nombre de cas a lui progressé de plus de 80%.

La progression exponentielle des infections au coronavirus se poursuit. Au total, 3795 cas ont été enregistrés dans la semaine du 12 au 18 juillet en Suisse et au Liechtenstein, contre 2055 la semaine précédente et 1032 la semaine encore d'avant.

Le groupe d'âge de 20 à 29 ans a été le plus touché avec plus de 1400 cas déclarés pour la semaine sous revue et 139 cas pour 100'000 habitants et par semaine.

Selon le rapport hebdomadaire de l'OFSP, 48 hospitalisations en lien avec le Covid-19 ont été déclarées, contre 20 la semaine précédente et 12 la semaine d'avant. Le nombre moyen de patients hospitalisés pour cette maladie dans une unité de soins intensifs était de 24 contre 26 et 38 les semaines précédentes.

Un décès en lien avec un Covid-19 confirmé en laboratoire a été enregistré. La semaine précédente au même moment, leur nombre était de 2. Le nombre de décès déclarés semble toutefois également progresser. Rien que ce jeudi, sept personnes sont décédées du coronavirus.

14h00

La pandémie a ralenti les dépenses de santé en 2020

La pandémie liée au coronavirus a eu un effet modérateur sur les dépenses de santé en 2020, indique une étude publiée jeudi par la société de conseil Accenture. Cette évolution s'explique notamment par des traitements non réalisés ou reportés.

L'année dernière, les coûts de l’assurance obligatoire des soins (AOS) n'ont augmenté que de 1,2% par rapport à l'année précédente, soit nettement moins que la moyenne à long terme, qui est de 3,9%, selon l'étude.

Le ralentissement des dépenses est par exemple marqué dans le domaine de la physiothérapie (- 2,7%), pour les médecins (+0,1%) ou dans les hôpitaux (+0,5%). A l'opposé, les soins à domicile (Spitex) et dans les EMS ainsi que les pharmacies ont connu une hausse des dépenses plus forte que la moyenne (4,9 respectivement 4,8%).

13h45

Plus de 860 cas et sept décès en 24 heures

La Suisse compte jeudi 861 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 14 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 21'784 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 3,95%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 7079, soit 81,89 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,44. Les patients Covid-19 occupent 3,50% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,30%.

Au total 8'593'483 doses de vaccin ont été administrées et 44,80% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 9'447'900 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 4'669'758 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 711'877 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'875'596 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'387 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'334.

Le pays dénombre par ailleurs 3796 personnes en isolement et 4978 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 887 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

06h45

Une infime minorité des personnes vaccinées sont infectées

Être vacciné n'empêche pas une infection au Covid-19, mais la probabilité est minime. En Suisse, depuis fin janvier, seules 273 personnes vaccinées ont été testées positives sur 190'000 cas.

"Il y a lieu de se réjouir de ces chiffres", souligne Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations, dans le 12h45 de jeudi. "Ils montrent combien les vaccins protègent efficacement."

Les cas de vaccinés positifs au Covid-19 restent modestes

Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations

Et d'ajouter: "Les vaccins à ARN messager offrent une protection entre 90% et 95 %. Ce qu'on voit dans ces chiffres, c'est qu'on serait ici autour de 99%. Il y a peut-être des cas qui n'ont pas été répertoriés, mais de toute façon, c'est encore moins que ce qui était attendu."

Pourtant, au cours des dernières semaines, le nombres de vaccinés testés positifs a augmenté, d'environ 25%. "C'est possible que ce soit lié à la plus forte contagiosité du variant Delta qui s'étend maintenant en Suisse. La vaccination protège un petit peu moins contre ce variant, mais elle protège toujours et les cas de vaccinés positifs restent modestes", explique Christoph Berger.

>> Le sujet du 12h45 :

Seule une infime minorité de personnes vaccinées contre le Covid sont réinfectées.
Seule une infime minorité de personnes vaccinées contre le Covid sont réinfectées. / 12h45 / 2 min. / le 22 juillet 2021

12h10

La pandémie aura un impact à long terme sur la santé mentale, avertit l'OMS

La pandémie de coronavirus aura un impact "à long terme" sur la santé mentale des populations, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'occasion d'une réunion à Athènes de ministres et responsables de la Santé.

"De l'anxiété liée à la transmission du virus, à l'impact psychologique des confinements et de l'auto-isolement, aux conséquences liées au chômage, aux difficultés financières et à l'exclusion sociale, (...), tout le monde est affecté d'une manière ou d'une autre", estime l'OMS, dans un communiqué.

La pandémie aura un "impact à long terme et d'une grande portée", prévient l'organisation.

Multiples facteurs de stress

"Nous parlons d'un composant-clé de notre santé. Il requiert une action maintenant" des gouvernements, a exhorté le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à l'ouverture à Athènes d'un forum de deux jours des ministres de la région Europe de l'OMS, qui inclut 53 pays.

"Nous devons parler ouvertement de la stigmatisation qui accompagne la santé mentale", a-t-il ajouté, en présence d'une dizaine de ministres, les autres suivant la rencontre par visioconférence.

L'OMS estime que "ce n'est pas juste la contamination, ou la peur d'être contaminé qui a affecté la santé mentale de la population".

Mais "le stress procuré par les inégalités socio-économiques et les effets de la quarantaine, du confinement, de la fermeture des écoles et des lieux de travail ont eu des conséquences énormes", souligne encore l'OMS.

12h00

La faîtière des infirmiers refuse la vaccination obligatoire

Le débat autour de la vaccination du personnel de santé se poursuit. Si elle la recommande, l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) refuse toute obligation ou stigmatisation.

"La vaccination est la meilleure option pour se protéger et protéger les autres et pour maîtriser la pandémie", pointe jeudi l'association dans un communiqué. C'est pourquoi elle soutient la campagne nationale et encourage tous les soignants à tendre le bras.

Goutte d'eau en trop

Rendre la vaccination obligatoire pour le personnel infirmier, comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays, n'est en revanche pas la bonne voie à suivre, à ses yeux. Ce serait même contre-productif.

"Pendant la pandémie, les soignants ont tout donné pour sauver des vies et éviter des souffrances. Ils l'ont souvent fait au prix d'un grand sacrifice personnel et, faute d'équipement de protection adéquat, en courant un risque élevé de contracter le Sars-Cov-2", explique Roswitha Koch, responsable du développement des soins infirmiers de l’ASI.

Une vaccination obligatoire pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder le vase, poursuit-elle. Encore plus d'infirmiers et d'infirmières pourraient être poussés à quitter la profession. Les employeurs pourraient alors avoir des difficultés à trouver de nouveaux soignants et la qualité des soins en pâtirait.

Taux de vaccination similaire

Des questions éthiques et juridiques sont également soulevées, selon l'ASI. La proportionnalité d'une telle intervention dans l'intégrité corporelle et le droit à l'autodétermination par rapport aux bénéfices pour l'ensemble de la population doit être clarifiée en justice, si nécessaire.

Pour l'association, le respect des mesures de protection et l'extension de la stratégie de dépistage sont plus efficaces qu'une vaccination obligatoire. Et de noter que des chiffres, non représentatifs, suggèrent un taux de vaccination aussi élevé, voire plus élevé, chez le personnel infirmier que dans le reste de la population.

Rejet d'un badge

L'association rejette encore toute stigmatisation de ses membres. Pas question de faire porter un badge ou tout autre signe distinctif au personnel non vacciné. Une telle mesure, juridiquement discutable et disproportionnée, serait une atteinte inadmissible à la vie privée. Les soignants ne pouvant pas se faire vacciner pour des raisons médicales seraient particulièrement stigmatisés.

Pour le moment, les autorités suisses ont toujours refusé de rendre la vaccination obligatoire pour certaines catégories de la population. Elles préfèrent miser sur l'information et l'accessibilité aux vaccins.

11h30

Les ventes de Roche augmentent, dopées par la demande des tests Covid-19

Le géant pharmaceutique et du diagnostic Roche a renoué avec la croissance sur les six premiers mois de l'année. La multinationale rhénane a une nouvelle fois dû compter sur son unité Diagnostics - particulièrement sollicitée dans le cadre de la lutte contre la pandémie - pour surcompenser le manque à gagner creusé par l'impact des biosimilaires et des changements de comportement des patients sur les recettes de son unité Pharmaceuticals.

L'engouement pour les tests Covid-19, qui ont généré à eux seuls 2,5 milliards de francs, risque d'avoir atteint son apogée en première moitié d'année et de se replier dès la seconde, prévient toutefois la direction. A l'inverse, les recettes pharmaceutiques ont commencé à redresser la barre entre avril et fin juin, assure le compte-rendu à mi-parcours diffusé jeudi.

La croissance semestrielle a atteint 5%, ou 8% hors effets de changes, pour un chiffre d'affaires de 30,71 milliards. Les recettes de Diagnostics ont explosé de près de moitié à 9,04 milliards, quand celles des activités pharmaceutiques se sont contractées de 7% à 21,67 milliards.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Roche est pointée du doigt à cause d'une pénurie d'auto-tests. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]KEYSTONE - Jean-Christophe Bott
Les ventes de Roche augmentent, dopées par la demande des tests Covid-19 / Le 12h30 / 2 min. / le 22 juillet 2021

11h00

Y a-t-il une particularité suisse au développement du complotiste?

En Suisse, la pandémie de Covid-19 a vu émerger des figures influentes chez les coronasceptiques, dont Chloé Frammery.

Cette professeure de mathématiques à Genève, ancienne gilet jaune et proche de Dieudonné, s'est fait connaître avec une vidéo dans laquelle elle explique que les vaccins contiennent un colorant à point quantique permettant une identification digitale.

Vendredi, elle s'est fait remarquée sur Twitter, comme l'explique le Blick romand. La Genevoise écrivait alors qu'elle avait reçu un message de "quelqu'un qui travaille aux HUG".

D'après son contact, "il y aurait une cellule spéciale pour les effets graves dus à la vaccination". Elle ajoutait que si sa publication donnait "lieu à une pluie d'insultes", elle saurait que ses assertions sont véridiques. Lundi, les HUG ont formellement démenti cette information.

>> Voir le reportage de "Vrai ou Fake" de France Télévision sur les réseaux suisses de désinformation:

10h00

Les parallèles entre les mesures anti-Covid et la Shoah inquiètent

Emmanuel Macron en Adolf Hitler ou l'étoile jaune détournée avec la mention "pass sanitaire", les références à la Shoah et au nazisme se multiplient parmi les anti-vaccins et les opposants aux mesures sanitaires dans les manifestations et sur les réseaux sociaux, notamment en France.

>> En lire plus : Le parallèle entre les mesures anti-Covid et la Shoah interpellent et inquiètent

"Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point cela m'a ému, les larmes me sont venues." Joseph Szwarc, l'un des derniers déportés de la rafle du Vel' d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942 toujours en vie, s'est indigné dimanche de l'utilisation de l'étoile jaune lors de manifestations contre l'extension du pass sanitaire.

Il s'exprimait lors d'une cérémonie à Paris, organisée à l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat Français et d'hommage aux "Justes" de France.

Comparaison "infondée"

"Comparer la situation politique d'aujourd'hui à celle de l'Allemagne nazie est totalement infondé sur le plan historique", estime Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah à Paris, dans La Matinale de jeudi.

Et de poursuivre: "On est en train de convoquer la Shoah pour tout est n'importe quoi. Parce que si Emmanuel Macron est égal à Hitler, qu'est-ce que ce sera du nouvel Hitler?" Pour Jacques Fredj, il est nécessaire de concentrer les efforts sur l'éducation des jeunes générations afin d'éviter les faux pas.

>> Les explications dans La Matinale :

Emmanuel Macron en Adolf Hitler ou l'étoile jaune détournée avec la mention "pass sanitaire", les références à la Shoah et au Nazisme se multiplient parmi les antivaccins et les opposants aux mesures sanitaires, dans les manifestations et les réseaux sociaux. [HANS LUCAS VIA AFP - FRÉDÉRIC SCHEIBER]HANS LUCAS VIA AFP - FRÉDÉRIC SCHEIBER
Le parallèle entre les mesures anti-Covid et la Shoah interpelle et inquiète / La Matinale / 1 min. / le 22 juillet 2021

08h30

Le Technical Watchmaker Show de La Chaux-de-Fonds reporté à 2022

Annoncé début juin pour la fin du mois d'août, l'édition 2021 du Technical Watchmaker Show (TWS) à La Chaux-de-Fonds est annulée et reportée au printemps prochain. La manifestation est dédiée aux branches annexes de l’horlogerie.

Le TWS aurait dû se dérouler aux anciens abattoirs de la Métropole horlogère des Montagnes neuchâteloises. L'information, donnée par Arcinfo, est confirmée sur le site internet des organisateurs. Lors de la dernière édition en 2019, l'événement intéressant la sous-traitance avait attiré 60 exposants et plus de 3000 visiteurs.

Manque d'exposants

Les organisateurs motivent leur décision pour cette année par un manque d'exposants, avec une trentaine d'inscriptions en l'état. Mais les perspectives pour 2022 sont plutôt bonnes, a indiqué Eric Zuccatti, patron d’Horotec et président du comité d’organisation du salon, cité dans les colonnes du quotidien neuchâtelois.

Le salon met un accent sur les savoir-faire microtechnique, technique et industriel. L'organisation veut présenter "des développements restés dans l'ombre depuis plus d'un an", en raison de la crise du Covid-19. Des visiteurs de Suisse mais aussi d'Europe, de Chine ou des Etats-Unis sont attendus en avril prochain.

08h00

Les Suisses prêts à payer pour des manifestations numériques

Si nécessaire, les Suisses sont prêts à payer jusqu'à la moitié du prix pour assister à une manifestation ou un spectacle en ligne, selon un sondage de la ZHAW. Mais 87,5% préfèrent y participer en mode "live".

Ainsi, 57,8% des sondés sont d'avis que les manifestations numériques, en streaming ou réalité virtuelle, ne sauraient remplacer une présence sur place, a indiqué jeudi la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) dans un communiqué.

Ce sont les 45-59 ans qui sont les plus sceptiques vis-à-vis de l'ordinateur: 90,9% jugent important à très important d'assister sur place à l'évènement. Cette proportion baisse légèrement avec l'âge, à 88,8% chez les 30-44 ans et à 85% chez les 16-29 ans.

Jusqu'à la moitié du prix normal

Pour autant, cela ne signifie pas que les manifestations accessibles par ordinateur sont considérées comme sans valeur: les sondés seraient d'accord de payer jusqu'à 53,2% du prix normal pour une représentation théâtrale en ligne, 37,9% pour une manifestation sportive ou 37,7% pour un concert.

Des représentations en mode hybride - live et streaming payant - seraient par conséquent envisageables à l'avenir, selon les auteurs de ce sondage en ligne. Il a été mené en janvier dernier auprès d'un millier de personnes de toute la Suisse.

07h30

Le personnel soignant face au vaccin contre le Covid-19

Le 6 juillet dernier, Mauro Poggia jugeait sur le plateau du 19h30 que "la liberté d'un soignant ne passe pas avant la santé et la vie des patients". Les propos du conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé ont fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux de la RTS.

>> L'interview complète de Mauro Poggia dans le 19h30 :

Vaccination: l'interview du ministre genevois de la Santé Mauro Poggia
Vaccination: l'interview du ministre genevois de la Santé Mauro Poggia / 19h30 / 2 min. / le 6 juillet 2021

RTSinfo a donc voulu donner la parole aux personnes concernées: les soignants, qu'ils soient vaccinés ou non.

Si la France l'a annoncé et que l'Italie ou la Grèce ont franchi le pas d'imposer la vaccination au personnel soignant, la question n'est pas d'actualité en Suisse, a assuré le conseiller fédéral Alain Berset.

Il faut souligner que dans cette vidéo, aucun des intervenants ne remet en question l'efficacité ou la sécurité du vaccin contre le Covid-19.

07h00

Les recours contre les mesures cantonales anti-Covid-19 ont été rejetés

Le Tribunal fédéral (TF) est entré en matière sur trois recours, malgré le fait que les mesures ont été levées ou modifiées depuis. Selon lui, les mêmes questions ou des questions similaires pourraient se poser à l'avenir. De plus, une réponse dans les temps n'était presque pas possible.

La loi sur les épidémies de la Confédération autorise les cantons à prendre des mesures qui restreignent les libertés fondamentales, estime le Tribunal. L'article 40 dit que les autorités cantonales peuvent ordonner des mesures afin d'éviter la propagation d'une maladie transmissible au sein de la population ou de groupes de personnes spécifiques.

Les juges s'accordent à dire que l'article est formulé de manière très ouverte. La seule limite est que ces mesures doivent servir à endiguer une maladie. La loi sur les épidémies ne contient pas de conditions pour l'adoption de mesures. Et l'énumération des mesures possibles n'est pas exhaustive.

Mesure "proportionnée"

Les deux recours issus du canton de Schwytz concernent l'interdiction de se rassembler à plus de dix, respectivement plus de 30. La mesure restreint fortement la liberté de rassemblement, estime le TF. Elle est cependant proportionnée, car elle permet d'endiguer la maladie.

La comparaison avec des années à forte mortalité à cause de la grippe ou le fait que les hôpitaux schwytzois n'étaient pas suroccupés n'ont pas été retenus par le Tribunal. La situation des soins intensifs et la surmortalité sans les mesures est décisive, rappellent les juges. De plus, la mesure n'était que de courte durée.

Port du masque, une moindre atteinte

Le recours fribourgeois concerne l'obligation du port du masque pour les personnes de plus de douze ans dans les magasins. Pour le TF, cette mesure ne restreint que peu les libertés. Elle ne concerne que quelques heures par semaine.

Ceux qui ne voulaient pas porter de masque avaient toujours la possibilité d'utiliser Internet pour les achats. Le port du masque est par ailleurs une mesure moins invasive que la fermeture des magasins. Le TF conclut que le port du masque est une mesure adaptée pour enrayer la propagation du virus.

>> Les explications dans le 12h30 mercredi :

Le bâtiment du Tribunal fédéral à Lausanne. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]KEYSTONE - Laurent Gillieron
Le Tribunal fédéral rejette trois recours contre les mesures restrictives liées au Covid / Le 12h30 / 1 min. / le 21 juillet 2021

06h30

Le bilan Covid de la journée de jeudi

La Suisse compte jeudi 861 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 14 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 21'784 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 3,95%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 7079, soit 81,89 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,44. Les patients Covid-19 occupent 3,50% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,30%.

Au total 8'593'483 doses de vaccin ont été administrées et 44,80% des personnes ont déjà reçu deux doses.

>> Retour sur la journée de jeudi : Les hospitalisations et les infections repartent à la hausse sur une semaine

06h00

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