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Une initiative en vue pour assurer la sécurité numérique de la Suisse

Les spécialistes de la protection des données militent pour un stockage en Suisse. [Cultura Creative/AFP - Mischa Keijser]
La souveraineté numérique en Suisse passera-t-elle par une votation populaire? / La Matinale / 1 min. / le 23 juillet 2021
Les spécialistes de la sécurité numérique voient d'un très mauvais œil l'appel à des sociétés américaines et chinoise pour stocker des données de la Confédération. Jugeant que les dirigeants politiques sous-estiment les enjeux, ils envisagent sérieusement une initiative populaire.

Le choix porté sur quatre géants américains et sur le chinois Alibaba est très critiqué.

>> Lire : Le cloud de la Confédération fourni par quatre géants américains et Alibaba

Pour beaucoup de connaisseurs du numérique en Suisse, cette récente décision de l'administration fédérale est "la goutte qui fait déborder le vase". Et pour nombre de spécialistes de la protection des données, il est temps de réagir et de forcer un vaste débat démocratique à ce sujet.

Personnalités réunies dans un groupe de travail

Un groupe de travail va donc se créer, autour de l’entrepreneur vaudois Christophe Remillet, dans le but de lancer une initiative populaire pour la souveraineté numérique. Plusieurs personnalités en pointe sur le numérique et l'innovation, comme le délégué valaisan à la protection des données Sébastien Fanti, l'ex-conseiller national vaudois Fathi Derder ou des professeurs d’université comptent déjà rejoindre cette alliance.

Ils devront d'abord concocter le texte exact de leur initiative. Celle-ci demandera sans doute, au nom de l’intérêt citoyen, un stockage de données en Suisse et non plus à l’étranger.

Nécessité d'investir massivement

Elle pourrait viser aussi une incitation en vue d’un engagement financier de l’Etat. Car pour stocker des données en Suisse, il faut compter des dizaines, voire des centaines de millions de francs et la Confédération devra donc investir massivement.

Les fers de lance de ce combat estiment d'ailleurs que la Suisse a un gros déficit en matière d’infrastructures numériques, qu'elle accumule du retard et qu’il manque une prise de conscience des dirigeants politiques face à l'importance de la digitalisation au 21e siècle.

L'enjeu sera de réussir à trouver des alliés au niveau national, surtout en Suisse alémanique. A voir si ce groupe réussit aussi à trouver des relais dans les partis politiques, de gauche comme de droite.

Julien Bangerter/oang

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