Les couples sont de moins en moins nombreux à opter pour le mariage

Les pro et les anti "mariage pour tous" s'écharpent autour d'une institution qui ne fait plus tant rêver, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les couples sont en effet de moins en moins nombreux à opter pour le mariage. Cette tendance est observée depuis les années 1940. Ainsi en 1947, on dénombrait 9 mariages pour 1000 habitants. En 2016, ce chiffre est descendu à 5. En 2020, il ne se situe plus qu'à 4 mariages pour 1000 habitants. Cette année-là a d'ailleurs enregistré seulement quelque 35'000 unions, du jamais vu depuis 40 ans.

Effets des crises

L'effet pandémie et les restrictions sanitaires ont clairement joué un rôle dans ce chiffre particulièrement bas. L'OFS rappelle que les ralentissements économiques significatifs, comme la crise pétrolière des années 70, ont souvent des effets sur la démographie et sur le nombre de mariages.

D'ailleurs, les statistiques mensuelles provisoires de cette année, entre mars et mai 2021, montrent un rebond: les mariages sont déjà plus nombreux qu'à la même période l'an dernier. Mais la tendance à la baisse existe bel et bien. En 2019, on avait déjà atteint un niveau très bas, plus vu depuis 1998. Et la situation est identique pour le partenariat enregistré. Les couples de même sexe utilisent eux aussi de moins en moins cet instrument.

Taux plus élevé en Suisse alémanique

Le déclin du mariage s'observe partout en Suisse. Mais certains cantons résistent mieux que d'autres. Zurich est le champion de la nuptialité depuis 1994. En 2019, le podium est complété par Appenzell Rhodes-Extérieures, Saint-Gall et Obwald.

De manière générale, la Suisse alémanique affiche un taux brut de nuptialité plus élevé que les cantons latins. En 2019 toujours, c'est le Tessin qui affichait le taux le plus bas, devant Neuchâtel et le Jura, tous bien loin de la moyenne nationale.

Raphaël Leroy/lan