Virginie Masserey: "La Suisse a engagé beaucoup de moyens pour une répartition équitable des vaccins"

Etre vacciné ou testé négatif pour aller manger au restaurant ou aller regarder un film au cinéma. Cette idée fait son chemin en Suisse, alors que le pays a enregistré presque cinq fois plus de cas de Covid-19 en un mois.

Sur le terrain pourtant, les restaurateurs et gérants de fitness redoutent l'introduction d'un pass sanitaire à la française, qui les obligerait "à faire la police" et risquerait également de leur faire perdre une partie de leur clientèle.

>> Revoir le reportage du 19h30 sur le pass sanitaire :

Invité du 19h30 lundi pour évoquer cette problématique, Mathias Reynard dit comprendre les inquiétudes. "Dans l'idéal, bien sûr que j'aimerais qu'on puisse en terminer avec ces mesures, qu'on puisse passer à autre chose, on en a tous assez de cette pandémie. On aimerait revivre dans une société où il n'y a plus toutes ces mesures", explique-t-il.

Eviter les fermetures

Mais si le conseiller d'Etat valaisan en charge de la santé reconnaît que le pass sanitaire n'est pas "dans l'actualité urgente", il estime toutefois que cette mesure pourrait s'imposer si la courbe des hospitalisations venait à remonter drastiquement.

"Dans le cas où on aurait une situation qui ne serait plus du tout sous contrôle, avec un très grand nombre d'hospitalisations, comme lors des deux premières vagues, c'est sûr qu'on préfère étendre le certificat sanitaire plutôt que de refermer des secteurs qui ont déjà beaucoup souffert  (...) Personne n'a envie de cela, mais si on se retrouve dans une telle situation, les personnes en responsabilité pensent à sauver des vies, à sauver le système de santé et donc prendre des mesures".

>> L'interview de Mathias Reynard dans le 19h30 :

Et de relancer un message de prévention: "La différence (ndlr. avec les deux premières vagues) c'est qu'il n'y avait pas de vaccination, il n'y avait pas de solutions proposées à la population et donc il n'y avait pas d'autres choix que de refermer (...) aujourd'hui, on a une solution, c'est la vaccination. La majorité des adultes a déjà au moins reçu une dose de vaccin, on continue cette tendance même s'il y a eu un ralentissement pendant l'été... Il faut convaincre, c'est la solution pour éviter de nouvelles fermetures et surtout pour éviter une extension du pass sanitaire (...) il faut le faire pour se protéger soi, mais aussi pour protéger les autres, les gens qu'on aime, les plus vulnérables. Ce message, on ne peut que le répéter, c'est vraiment un acte de solidarité de se faire vacciner", conclut-il.

>> Le message de prévention de Mathias Reynard concernant la vaccination :

Pour aller voir un match de foot ou pour faire la fête en boîte de nuit, il faudra bientôt peut-être payer son test rapide. Cette demande, c’est le PLR qui la fait et une majorité politique semble se dégager en ce sens.

La mesure permettrait d’inciter plus de gens à se faire vacciner mais la proposition inquiète le monde de la nuit, qui craint une perte de pouvoir d’achat pour ses clients.

>> Le débat dans Forum entre Giueseppe Mazza, patron du Lux Club et du Tchope Bar à La Chaux-de-Fonds, et Simone de Montmollin, conseillère nationale PLR genevoise :

La Suisse est-elle égoïste dans sa gestion des vaccins? C'est le reproche, à peine voilé, que fait le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Ghebreyesus. Selon lui, la Suisse devrait exporter ses doses vers des pays dans le besoin plutôt que les administrer aux plus jeunes, les 12-16 ans.

Invitée de Forum lundi, Virginie Masserey estime tout d'abord qu'il s'agit-là d'une "considération très théorique", car "la Suisse n'a pas en stock plus de vaccins que ce dont elle a besoin pour la vaccination qui est en cours pour les adultes".

Et de préciser: "Toutes les doses qu'on a achetées selon les contrats sont encore chez les fabricants, en cours de production et donc pas en Suisse."

>> L'interview de Virginie Masserey dans Forum :

"La Suisse a engagé beaucoup de moyens pour une répartition équitable"

Questionnée pour savoir si la Confédération n'aurait pas dû commander moins de doses au total, la cheffe de la section contrôle des infections de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) juge qu'il est normal pour un pays de réserver des doses en grande quantité "afin de limiter les risques de ne pas avoir assez de vaccins pour sa population".

Elle rappelle également les efforts qui ont déjà été entrepris pour une meilleure répartition: "La Suisse a dès le début engagé beaucoup de moyens pour favoriser une répartition équitable des vaccins dans le monde (...) elle a déjà donné des centaines de millions de francs à l'initiative Covax (ndlr: Covax est un programme ayant pour but d'assurer un accès équitable à la vaccination contre le Covid-19 dans 200 pays.)"

"Actuellement, on a déjà décidé de donner 4 millions de doses de vaccin AstraZeneca à Covax sur les 5,3 millions de doses qu'on a commandées (...) ces doses sont chez les fabricants, le temps que les démarches soient en cours, elles seront livrées à Covax au lieu d'être livrées à la Suisse", précise encore Virginie Masserey.

>> Lire aussi : Appel pour que les doses excédentaires de vaccins soient livrées aux pays pauvres

"La maladie peut aussi être sévère chez les adolescents"

Mais sur le plan médical, est-ce vraiment une priorité de vacciner les adolescents au détriment de populations plus touchées ? A cette interrogation, Virginie Masserey souligne que bien que cela soit plus rare, le Covid-19 peut aussi aboutir à des formes graves de la maladie chez les plus jeunes.

Enfin, elle estime que le doses mentionnées dans le cas de la Suisse ne méritent pas cette polémique. "Il faut bien se rendre compte qu'on parle en Suisse de 300'000 adolescents dont on ne sait pas encore si la moitié vont être vaccinés. C'est vraiment dérisoire par rapport aux centaines de millions de francs mis à la disposition de Covax et aux 4 millions de doses d'AstraZeneca".

Parmi les 1100 personnes tuées par le coronavirus depuis fin janvier, 18 l'ont été bien qu'elles aient reçu deux doses de vaccin. La maladie a également infecté 362 personnes entièrement vaccinées. Quatre-vingt-six d'entre elles ont dû être hospitalisées.

Impossible de savoir en Suisse combien parmi ces 18 décès sont dus au variant Delta. La proportion estimée de nouvelles infections avec la mutation delta est actuellement de 96,7 % dans la moyenne des sept jours.

Dans la fourchette attendue

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a confirmé ces chiffres parus lundi sur 20 Minuten. Il a précise à l'agence Keystone-ATS qu'ils étaient sans doute sous-estimés, car de nombreuses personnes infectées malgré une double vaccination n'ont pas été enregistrées. Même si le chiffre réel est donc probablement plus élevé, il se situe dans la fourchette attendue, estime l'OFSP.

Les vaccins de Moderna et de Pfizer/Biontech n'offrent pas une protection à 100%. Selon son fabricant, le vaccin Pfizer/Biontech offre une protection de 88% contre le variant Delta. Une étude américaine avance des chiffres similaires pour le vaccin de Moderna.

L'OFSP considère que deux doses de vaccin à ARN messager offrent une bonne protection contre les variantes actuelles du virus. Elle ne prévoit pas une vaccination de rappel, mais suit la situation de près.

>> Lire aussi : Pourquoi le vaccin protège davantage contre les formes graves que bénignes du Covid?

Actuellement, 4'810'884 personnes ont été entièrement vaccinées en Suisse.

Atolls 2021, l'édition revisitée de la Plage des Six Pompes à La Chaux-de-Fonds, Covid oblige, connaîtra dès vendredi le premier de ses deux week-ends. Le festival propose 42 spectacles d'arts de la rue ainsi que des performances de groupes de musiques actuelles.

Après l'annulation de 2020, la manifestation se tient du 30 juillet au 1er août et du 5 au 8 août, ont rappelé lundi les organisateurs, avec quatre atolls permanents et quatre atolls éphémères.

La manifestation se déroule cette année en collaboration avec Festi’neuch et son projet particulier, Le Phare, aux Jeunes-Rives de Neuchâtel. Une programmation commune est ainsi proposée le 1er août, l'après-midi à Neuchâtel et le soir à La Chaux-de-Fonds.

>> Revoir le reportage du 19h30 sur les moments marquants de l'édition 2019 :

Certificat Covid demandé

L’accès aux atolls, permanents ou éphémères, est gratuit, sans réservation, dans la limite des places disponibles, sur présentation d’un certificat Covid valide et d’une pièce d’identité. Il n'est pas demandé de certificat aux personnes de moins de 16 ans.

A l’intérieur des atolls, le public peut se déplacer librement, consommer (assis ou debout), assister aux spectacles, sans devoir porter un masque, précise le communiqué.

A l'instar de toutes les manifestations culturelles, la Plage des Six Pompes doit composer avec le contexte pandémique. En temps normal, le grand événement chaux-de-fonnier, plus grand festival international des arts de la rue de Suisse, attire autour de 100'000 spectateurs par an dans la deuxième partie des vacances d'été.

Le festival BDmania annonce son retour après une édition 2020 déplacée en raison du Covid-19. La manifestation, 15e du nom, se tiendra du 5 au 7 novembre principalement à Fribourg, Belfaux-Corminboeuf, Morat et Bulle. Derib, le père de Yakari et de Buddy Longway qui a aussi signé l'affiche, sera l'invité d'honneur.

Le festival, qui se déroulait traditionnellement à Belfaux, sera bilingue et éclaté cette année, deux premières, "mais toujours aussi convivial", ont assuré lundi les organisateurs. Le thème "Suisse made Schwiitz" se déclinera en bande dessinée dans une trentaine de lieux, mesures sanitaires contre la pandémie obligent.

Une exposition complète lui sera en outre consacrée au Musée Gutenberg, à Fribourg. Quant aux activités de concours de dessin pour les jeunes et de médiations scolaires, elles ont déjà été lancées auprès des écoles. BDmania se présente comme le plus ancien et le plus grand des rendez-vous consacrés au neuvième art en Suisse.

La Suisse compte lundi 1746 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Un décès de plus a été enregistré et 24 malades ont été hospitalisés.

Le nombre d'infections est en faible augmentation depuis lundi dernier (1560 cas en 72 heures). Durant les dernières 72 heures, les résultats de 70'264 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,48%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 8488, soit 98,19 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,25. Les patients Covid-19 occupent 3,90% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 65,80%.

Au total 8'827'374 doses de vaccin ont été administrées et 46,78% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 9'535'650 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 4'810'884 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 714'414 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'974'547 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'390 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'371.

Le pays dénombre par ailleurs 4869 personnes en isolement et 6016 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 960 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Autoriser l'accès des lieux publics uniquement aux personnes vaccinées, guéries ou testées négatives au Covid-19: l'idée d'un passeport sanitaire obligatoire fait son chemin en Suisse.

En cause, la remontée des cas de Covid-19 et la crainte d'une aggravation de la situation sanitaire dans les hôpitaux. Dimanche, dans la presse dominicale, le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger s'est dit en faveur d'une telle mesure pour les événements de petite taille, les activités sportives ou encore les restaurants.

Interrogé dans le 12h45 de lundi, le conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la Santé Laurent Kurth estime qu'il faut "indiquer clairement" que l'Etat ne veut pas sanctionner les non-vaccinés. "Bien sûr, c'est la meilleure solution pour lutter contre cette pandémie, mais il faut convaincre plutôt que sanctionner", explique-t-il.

Débattre de la gratuité de la vaccination

Toutefois, Laurent Kurth estime qu'il y a "des responsabilités qu'il faudra assumer" pour les non-vaccinés, si les cas continuent d'augmenter, comme "des restrictions d'accès à toute une série de lieux: de loisirs, culturels, à caractère privé, de la restauration, dans certaines circonstances."

Il souligne aussi qu'il est "favorable" à ce qu'un débat s'ouvre "très rapidement" sur la gratuité des tests et de la vaccination. "La gratuité de la vaccination à partir du mois de janvier devrait être remise en question. C'est un débat qui ne fait que commencer."

>> L'interview de Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la santé, dans le 12h45 :

Les voyageurs suisses qui comptent partir en vacances cet été en France et en Italie doivent désormais composer avec le pass sanitaire pour aller au restaurant, à la piscine ou encore au musée.

>> Lire aussi : Vacances en France: qu'impliquent les nouvelles mesures anti-Covid pour les touristes suisses?

Une mesure qui vise à freiner la propagation du variant Delta, mais qui suscite de nombreuses interrogations de la part des touristes, surtout s'ils ont des adolescents non vaccinés. Les agences de voyages sont donc très sollicitées.

>> Lire aussi : Les conditions à connaître avant de partir cet été en vacances en Europe

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

>> Les voyageurs peuvent consulter le site "Re-open EU" qui recense les conditions applicables dans les différents pays européens

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) constate que les maladies infectieuses à déclaration obligatoire ont reculé de 20% en 2020 par rapport à 2019. Cette baisse pourrait s'expliquer par le recul des transmissions dues aux mesures de lutte contre le Covid-19.

Quelque 65'000 déclarations ont été effectuées en 2020, détaille l'OFSP lundi dans son dernier bulletin. Les diminutions oscillent entre 15% et 90% par rapport aux valeurs escomptées sur la base des années 2015-2019. Seul le nombre de cas de méningo-encéphalite à tiques (FSME) a augmenté (+13%) au cours de l'année 2020.

Outre les restrictions imposées pour lutter contre le coronavirus, l'OFSP considère que les changements de comportement, ainsi qu'une sous-couverture liée au système de santé expliquent ces baisses.

Pour le directeur général de l'OMS Tedros Ghebreyesus, la Suisse devrait exporter ses doses vers des pays dans le besoin plutôt que les administrer aux plus jeunes, les 12-16 ans.

Selon la SonntagsZeitung, Tedros Ghebreyesus a qualifié de "scandale moral" le fait que les trois quarts des vaccins administrés à ce jour n'aient été distribués qu'à dix pays dans le monde.

Interrogée dans La Matinale de lundi, la vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération Samia Hurst ne tranche pas: "La Suisse a raison de vouloir vacciner davantage de personnes de sa population, y compris les jeunes. Puisque c'est une protection pour eux et pour nous tous."

>> L'interview de Samia Hurst dans La Matinale :

Keystone - Peter Schneider

Pour le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) la critique de l'OMS est justifiée: "Je ne suis pas scientifique, mais le minimum que l'on puisse dire, c'est que l'utilité de la vaccination des enfants et des adolescents est pour le moins contestée. Sur ce plan-là, l'OMS semble avoir raison."

>> L'interview de Jean-Luc Addor dans La Matinale :

Keystone - Valentin Flauraud

L'homme de radio Roger Schawinski a lancé une loterie avec des prix en espèces, réservée aux personnes vaccinées contre le Covid-19. Le but de cette cagnotte mise en place par la radio privée alémanique Radio 1 et Campax est d'augmenter le taux de vaccination en Suisse.

Toutes les personnes qui recevront leurs deux doses de vaccin à partir de lundi prochain (26 juillet) peuvent participer, selon le site impfjackpot.ch, dont l'action est relayée par la NZZ am Sonntag.

Pour l'instant, deux tirages au sort de trois prix chacun sont prévus en septembre. Ceux qui veulent participer doivent s'inscrire sur le site web, qui n'existe qu'en allemand.

Deux fois 10'000 francs

Les noms de dix participants seront tirés au sort lors d'un tirage préliminaire et leur nom, lieu de résidence et statut vaccinal seront vérifiés. Les trois gagnants seront ensuite tirés au sort.

Ces tirages auront lieu les 9 et 23 septembre en direct à la radio. Dans un premier temps, deux fois 10'000 francs et quatre fois 1000 francs sont mis en jeu. Selon la NZZ am Sonntag, cette somme est mise à disposition par Roger Schawinski qui cherche d'autres sponsors désireux de participer.

La petite reine a la cote. Avant l'été, les magasins de vélos ont enregistré des chiffres de ventes record. Randobike à Vevey, par exemple, affiche une progression de 30% de ses ventes. Le constat est le même dans la grande distribution, chez Decathlon. Les ventes sont en augmentation d'un pourcentage à deux chiffres.

La pandémie de Covid-19 a conduit à une reprise du vélo comme moyen de locomotion quotidien, mais aussi pour les vacances. "En terme de vélos, nous avons gagné un tiers de ventes. Et tout ce qui est bagagerie et équipements a aussi explosé", a expliqué Nicolas Berger, de Veloland à Lausanne, dans La Matinale de lundi.

>> Les explications dans La Matinale :

RTS

Après de longues semaines de fermeture imposée, la vie a repris dans les restaurants. Si les clients sont au rendez-vous, dans les cuisines, c'est une autre histoire. De nombreux professionnels manquent en effet à l'appel.

Certains auraient profité de la pandémie de Covid-19 pour entamer une reconversion professionnelle. Les réseaux sociaux, le bouche à oreille ou encore le chômage, les restaurateurs multiplient les annonces. 

"J'ai reçu des CV des personnes qui étaient maçon ou qui travaillent dans les transports", a témoigné le restaurateur à Genève Dario Fantauzzo dans Mise au Point dimanche.

L'Office cantonal genevois de l'emploi s'étonne de cette situation. "Nous, ce que nous voyons, c'est qu'il n'y a pas de pénurie. Peut-être qu'il y avait une pénurie juste avant la crise, mais aujourd'hui, on a plus du double de personnes qui sont inscrites", explique Fabrice Schoch, directeur du Service employeurs à l'Office cantonal de l'emploi de Genève.

>> Le reportage de Mise au Point :

La question de la vaccination dans les entreprise et des mesures différenciées fait débat en Suisse. Par exemple, dans les Grisons, l'une d'elles veut autoriser ses employés vaccinés à enlever le masque. Les non vaccinés devront continuer à le porter.

>> Voir le reportage du 12h45 :

L'idée d'un passeport sanitaire obligatoire dans les restaurants fait son chemin en Europe. En Suisse aussi, la mesure est de plus en plus évoquée, mais la perspective de devoir mettre en place des dispositifs de contrôle des clients inquiète les acteurs de l'hôtellerie-restauration.

Interrogé dimanche soir dans Forum, le vice-président GastroSuisse Massimo Suter déplore que la restauration soit à nouveau "mise en première ligne pour lutter contre le virus", alors qu'il n'y a, selon lui, pas de preuves que le secteur génère des foyers de contamination.

"Le Conseil fédéral veut mettre l'ensemble de l'hôtellerie-restauration dans le domaine orange du système de signalisation qu'il propose. Cela signifie qu'en fonction de la situation épidémique, les cafés et restaurants ne pourront éventuellement accueillir que des clients munis de certificats Covid", explique-t-il.

Auto-contrôle et responsabilité

Le vice-président de la faîtière suisse des entreprises de l'hôtellerie-restauration propose une solution "pragmatique", basée sur un régime d'auto-contrôle. "Toute notre société se base sur l'auto-responsabilité des gens", dit-il. "Tout comme on sait bien qu'on ne peut pas aller trop vite sur l'autoroute, on doit pouvoir compter sur la population pour se dire 'je n'ai pas le pass covid, je ne vais pas au restaurant'", poursuit Massimo Suter.

En allant au restaurant, les clients pourraient ainsi simplement déclarer s'ils ont un certificat Covid. "Et s'il y a un contrôle, les gens reçoivent une amende, par exemple. Mais ce n'est pas aux restaurateurs de jouer aux policiers" en organisant des contrôles systématiques, estime-t-il.

>> Lire aussi : Massimo Suter: "Ce n'est pas aux restaurateurs de jouer aux policiers"

>> Voir son interview dans Forum :

Il faudra des années pour que le tourisme suisse se remette complètement de la pandémie de coronavirus. Selon Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme, l'année 2021 s'annonce encore pire que 2020.

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'incertitude et les décisions de dernière minute accompagneront le tourisme pendant longtemps, souligne Martin Nydegger dans une interview accordée à la SonntagsZeitung. Il faut se préparer au fait qu'une épidémie virale apparaîtra toujours quelque part. Le tourisme suisse "doit trouver ses repères dans ce nouveau contexte".

Pour l'année en cours, la reprise est plus lente qu'espéré, relève Martin Nydegger. Cette année, la Suisse devrait encore enregistrer 5% de nuitées hôtelières en moins par rapport à 2020.

>> Lire en détail : Le tourisme suisse toujours à la peine, avec une saison pire que 2020

>> Voir aussi l'interview de Nicolas Ming, vice-président de l'Association des Hôteliers Romands :

La Suisse comptait vendredi 791 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 13 malades ont été hospitalisés.

Avec une part de 94,1% de toutes les nouvelles infections, le variant Delta représente la mutation dominante en moyenne sur sept jours. Ce taux était encore de 73% sur sept jours mercredi. Aucune personne n'est infectée par les deux autres variants (Beta et Gamma).

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 28'687 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,76%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 7554, soit 87,38 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,31. Les patients Covid-19 occupent 3,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 70,40%.

Au total 8'747'637 doses de vaccin ont été administrées et 46,10% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 9'535'650 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 4'719'649 personnes vaccinées.

>> Lire : Les hôpitaux romands ne sont pas inquiets de la hausse des hospitalisations

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