Le Ministère public a fait appel, a indiqué mardi le Pouvoir judiciaire, confirmant une information du Tages-Anzeiger. La journaliste a, elle aussi, recouru, a fait savoir son avocat Jamil Soussi, précisant qu'elle considère que certains aspects du jugement sont insatisfaisants.
Dans son enquête diffusée le 7 avril 2019 au "19h30", la journaliste montrait qu'il était possible de télécharger les plans et de faire imprimer les pièces permettant de fabriquer le "Liberator", un pistolet en plastique conçu par un Américain. Ainsi, tout un chacun pouvait se procurer un pistolet parfaitement fonctionnel, à moindres frais et hors de tout contrôle.
L'intérêt public reconnu
Suite à ce reportage, le Ministère public genevois avait ouvert une instruction pénale et condamné la journaliste à 60 jours-amende avec sursis et à une amende de 1200 francs. La journaliste s'était opposée à cette ordonnance pénale.
Le 9 juillet, le Tribunal de police a reconnu l'intérêt public de la démarche journalistique, mais il a jugé que le transport de l'arme jusqu'à Lausanne pour les besoins du tournage et sa possession après le trajet étaient problématiques en l'absence d'autorisations. Il a toutefois exempté la reporter de toute peine.
ats/ther