Le Conseil fédéral renonce à une adaptation des mesures actuelles contre le Covid

L'hôpital du Jura ne paiera plus qu'à 80% les employés non vaccinés qui doivent se mettre en quarantaine. Les soignants touchaient jusqu'à présent 100% de leur salaire dans un tel cas de figure. La mesure entrera en vigueur en septembre.

Deux raisons ont poussé l'établissement à prendre cette décision. "La première, c'est d’augmenter la couverture vaccinale de nos collaborateurs, qui se situe à un peu plus de 50%. La deuxième raison, c’est de préserver nos collaborateurs vaccinés qui seraient amenés à remplacer les collaborateurs non vaccinés qui pourraient être mis en quarantaine", a expliqué la responsable aux ressources humaines Anne Froidevaux dans le 19h30 mercredi.

Syndicats fâchés

La mesure est parfaitement légale, mais elle donne un très mauvais signal, estiment les syndicats.

"Aujourd’hui, l’hôpital du Jura est précurseur en la matière, puisqu'il n'y a aucun autre hôpital romand qui a pris ce genre de mesure à ce jour. A l'inverse, il n’est de loin pas précurseur lorsqu'il s’agit de reconnaître l'engagement du personnel pendant cette crise, puisqu'il y n’y a eu aucune prime pour la période du Covid. Il y a donc vraiment deux poids deux mesures et cela nous dérange", indique Loïc Dobler, responsable régional SYNA Jura.

>> Les précisions dans le 19h30 mercredi :

>> L'interview de Laurent Kurth :

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 jeudi :

RTS - Gaël Klein

Après un téléphone avec plusieurs directions cantonales de la santé, le conseiller fédéral Alain Berset a annoncé mercredi soir que la Confédération entendant renoncer à adapter les mesures actuelles de lutte contre le Covid-19, que ce soit en les durcissant ou en les assouplissant.

"La situation en Suisse est bonne, mais il y a une dynamique négative et le retour des vacanciers amène une incertitude", a indiqué le ministre de la santé sur Twitter.

Tests réguliers obligatoires pour le personnel soignant

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a transmis mercredi aux cantons plusieurs propositions pour faire face à la propagation du virus, indique-t-il sur sa page internet. La Confédération souhaite que les cantons prennent des mesures dans divers domaines afin de protéger les enfants, les jeunes et les personnes à risque.

Les cantons devraient notamment faire progresser la campagne de vaccination, intensifier les contrôles du respect de l'obligation de certificat et imposer des tests dans les écoles. La Confédération conseille en outre vivement aux cantons de rendre obligatoires les tests répétitifs pour le personnel soignant non vacciné ou ayant contracté le Covid-19. Les personnes asymptomatiques contribuent grandement à propager le virus, écrit l'OFSP. Les tests sont donc un complément nécessaire à la vaccination et au concept de protection.

Par ailleurs, une visite dans un hôpital, un home ou autre ne devrait être autorisée qu'avec un certificat. Les autorités veulent ainsi éviter que le virus ne se propage dans les établissements de santé.

>> Les précisions d'Etinne Kocher dans le 12h30 :

Keystone - Christian Beutler

Le canton de Fribourg veut aller au-devant des personnes qui n’ont pas encore franchi le pas de la vaccination contre le Covid-19, au moment où 53% des Fribourgeois ont reçu au moins une dose. Il enverra dès le 10 août des équipes mobiles dans plusieurs communes.

"La volonté de la population de se faire vacciner s’essouffle depuis début juillet", a constaté mercredi à Granges-Paccot (FR) Claudia Lauper, cocheffe de la task force sanitaire. Et ce même si la vaccination sans rendez-vous et la vaccination des 12-15 ans attirent des milliers de personnes depuis des semaines.

Face à la nouvelle donne, le Département de la santé (DSAS) veut donc adapter sa stratégie en proposant des possibilités de vaccination dans pas moins de 21 communes, réparties dans les sept districts du canton. Trois équipes mobiles vont sillonner le territoire avec le soutien de la Protection civile.

L’une des équipes mobiles disposera d’un véhicule, ce qui offrira davantage de flexibilité. Il s’agit d’une première étape en vue de tester la vaccination en centre commercial. Ceux qui le veulent pourront ainsi profiter de la présence d’une équipe de vaccination à Fribourg Centre dès le 12 août, celui d'Avry étant aussi envisagé.

Certaines personnes vaccinées doivent encore subir un test avant leur entrée en Suisse ou lors de grandes manifestations. Le certificat Covid suisse n'est remis qu'aux personnes qui ont reçu un vaccin autorisé en Suisse.

SRF a rendu public le cas d'une Suissesse de l'étranger ayant été vaccinée en Jordanie avec le produit anglo-suédois AstraZeneca, mais n'ayant pas obtenu de certificat de la Suisse. Elle devra subir un test avant de participer à de grandes manifestations.

La remise d'un certificat Covid par la Suisse après une vaccination à l'étranger est possible si le produit injecté est autorisé en Suisse et que la vaccination est complète, indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), confirmant les informations de SRF.

Toutefois, la Suisse accepte des vaccinations avec des produits qui ne sont pas autorisés sur le territoire lorsque les personnes peuvent présenter un certificat délivré par l'Union européenne (UE) ou l'Association européenne de libre-échange (AELE). Depuis le 9 juillet, l'UE reconnaît le certificat suisse et la Suisse reconnaît les documents émis par les membres de l'UE et de l'AELE.

181 pays

Le vaccin AstraZeneca est administré dans 181 pays. L'entreprise attend son autorisation par la Suisse depuis octobre. Il manque à Swissmedic des données indispensables pour prendre une décision.

En Suisse, trois produits sont officiellement autorisés: Pfizer-Biontech, Moderna et Johnson&Johnson. Le dernier n'a pas encore été administré en Suisse, parce que la Confédération n'a pas signé de contrat avec l'entreprise américaine.

Face à la situation sanitaire préoccupante en Thaïlande, l'Aide humanitaire de la Confédération a envoyé mercredi une centaine de respirateurs et plus d'un million de tests antigéniques.

La cargaison, d'une valeur d'environ neuf millions de francs, sera répartie "de manière équitable et selon les besoins", sous la supervision de l'ambassade de Suisse en Thaïlande, a précisé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) qui coordonne l'opération.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis sera présent sur place au même moment, dans le cadre d'une tournée officielle dans le Sud-Est asiatique. Il prendra part à la cérémonie de remise du matériel envoyé par la Suisse, le 2 août.

Cette action est la septième d'une série de livraisons humanitaires de la Suisse en faveur d'un pays étranger pour lutter contre le Covid-19 depuis mai dernier. L'Indonésie, la Tunisie, la Mongolie, la Sri Lanka, le Népal et l'Inde ont ainsi déjà pu bénéficier du soutien de la Confédération.

Même si elles n’ont jamais cessé leur mission, les cellules de traçage des contacts redeviennent d’actualité. La recrudescence des cas de Covid-19 en Suisse incite en effet plusieurs cantons romands à renforcer leur dispositif de traçage, comme Genève, qui est en train d’embaucher quelque 25 traceurs supplémentaires.

>> Regarder le reportage du 12h45 mercredi :

"La situation s’est péjorée plus vite et plus tôt que prévu", a déploré la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin dans le 12h45 de la RTS mercredi. "On observe maintenant un taux de positivité, un nombre de nouveaux cas et une incidence qui ont quintuplé en l’espace de deux semaines. Il faut faire face et l'une des mesures qui fonctionne le mieux, c’est de couper les chaînes de transmission en identifiant les personnes qui ont été en contact avec les gens malades".

A la clé, des quarantaines, mais désormais uniquement pour les non-vaccinés, comme le rappelle la médecin cantonale genevoise.

Le traçage seul ne suffira pas

Toutefois, le traçage ne suffira pas pour stopper l’augmentation des cas à Genève, insiste-t-elle. "Un effort supplémentaire doit être fait pour vacciner en plus grand nombre la population", souligne-t-elle. Et ce, malgré le fait que près de 70% de la population est désormais immunisée dans le canton. "En chiffre absolu, ça laisse 30% des 500'000 personnes à Genève, si on se limite aux résidents, qui peuvent encore s’infecter", poursuit-elle.

Si la population joue le jeu dans une certaine mesure, Aglaé Tardin rappelle que l’âge des malades baisse. "Il faut donc s'adapter en termes de discours, de vocabulaire et du message qu'on veut donner".

>> Ecouter l'interview d'Aglaé Tardin dans le 12h45 :

La Suisse compte mercredi 771 cas supplémentaires de Covid-19 par rapport à la veille, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore trois décès supplémentaires et 17 malades ont été hospitalisés. Le taux de positivité aux divers tests anti-Covid s'élève à 4,19% et le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, à 1,26.

Faible hausse des hospitalisations

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 9015, ce qui correspond à une incidence de 104 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le nombre de décès, lui, est toujours inférieur à un par jour.

Le nombre de nouvelles hospitalisations se monte à 9 par jour (en moyenne sur 7 jours), en légère augmentation. Le patients Covid-19 occupent 4,40% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation (tous patients confondus) est de 68,70%.

Le taux de vaccination proche de 47,5%

Au total 8'915'059 doses de vaccin ont été administrées. 47,43% des personnes ont déjà reçu deux doses et sont donc entièrement vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 716'038 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire. Le total des décès s'élève à 10'395 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'402.

>> Lire : Le Conseil fédéral renonce à une adaptation des mesures actuelles contre le Covid

L'appréciation des analystes pour les perspectives à court terme de l'économie helvétique a pris un nouveau coup de rabot au mois de juillet, selon un indicateur compilé par Credit Suisse et The CFA Society Switzerland.

Après avoir atteint un zénith en mai à plus de 70 points, cet indicateur, l'indice CS CFA, avait entamé un mouvement de repli en juin à 51,3% et s'inscrit désormais à 48,2 points. Le baromètre retrouve ainsi peu ou prou son niveau d'il y a un an, avant le déferlement de la seconde vague pandémique, relèvent les auteurs d'une étude publiée mercredi.

Pas encore de correction sérieuse à la baisse

Les craintes autour de l'inquiétant variant Delta du SRAS-CoV-2 n'ont toutefois pas encore provoqué de correction de la même ampleur qu'au moment de la recrudescence des contaminations de l'an dernier à la même époque. Et la situation sur le front de l'emploi en Suisse doit toujours enregistrer une embellie, estiment les analystes.

Les anticipations de croissance pour le produit intérieur brut (PIB) en 2021 ont, elles, été relevées à 2,88%, contre 2,64% au dernier pointage en avril et celles pour 2022 à 2,29% contre 2,22%. Les derniers préavis de déflation ont eux désormais disparu des prévisions d'inflation, qui s'établissent en moyenne à 0,97% pour l'année en cours et à 0,96% pour la suivante.

La Suisse voit se dessiner depuis quelques jours une hausse des cas de Covid-19. Pour le moment, pas de surcharge du système hospitalier, mais la perspective d'une quatrième vague amène tout de même les hôpitaux à se réorganiser.

Car dans la plupart des cantons romands, les hospitalisations liées au Covid augmentent, avec des patients plus nombreux et plus jeunes. C'est le cas à Genève, des médecins sont transférés depuis d'autres départements vers les unités Covid.

"On a un socle de 90 lits qu'on peut ouvrir très rapidement. Mais nous avons tout le dispositif qui est prêt pour répondre à une vague au minimum aussi haute que celle du mois d'octobre où on avait jusqu'à quasi 700 patients hospitalisés", détaille la doctoresse Pauline Darbellay Farhoumand, médecin adjointe aux HUG.

En Suisse, au sommet de la 2ème vague, 47,2% de tous les lits de soins intensifs étaient occupés par des patients Covid. Contre 3,9% il y a deux jours.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le nombre de personnes vaccinées en Suisse se situe parmi les plus bas d'Europe, et l'écart pourrait aller en s'agrandissant. La campagne de vaccination y a freiné plus rapidement que chez tous ses voisins.

En Suisse, sur 100 personnes croisées actuellement dans la rue, seules 54 ont reçu au moins une dose de vaccin. Au Danemark, plus de 70 sont déjà vaccinées.

Désormais, ce ne sont plus les doses qui manquent, mais les candidats à la vaccination. Ces courbes donnent une idée de la proportion de la population prête à se faire vacciner immédiatement, et elles sont sans équivoque: les Helvètes sont les plus réticents d'Europe de l'Ouest.

Les difficultés rencontrées par la campagne de vaccination suisse sont doubles: elle a décroché tôt dans le temps et affiche aussi des taux de personnes vaccinées plus bas que chez ses voisins. Sans retournement de situation, la différence entre les pays européens les plus en avance et le mauvais élève suisse ne fera que s'accentuer.

Le rythme de vaccination en forte baisse

Car si l'écart sur le total est déjà marqué, le nombre de vaccinations quotidiennes est aussi plus fortement en chute en Suisse qu'ailleurs.

Pour reprendre l'exemple du Danemark, non seulement le pays scandinave a de l'avance dans le total de personnes vaccinées, mais il a réussi à maintenir un rythme élevé. Chaque jour, ce sont trois fois plus de doses par habitant qui y sont inoculées qu'en Suisse.

Depuis la mi-juillet, la moyenne de nouvelles premières doses injectées quotidiennement s'est aplatie à moins de 10'000 piqûres. Si ce rythme devait hypothétiquement se maintenir, atteindre un taux de 80% parmi les 12 ans et plus prendrait encore environ 150 jours, soit la fin de l'année.

>> Lire : La Suisse de plus en plus à la traîne de la vaccination anti-Covid en Europe

Du 20 juillet au 26 juillet, 284'990 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse. Au total, 47,2% de la population est donc entièrement vaccinée, selon les données publiées mardi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Depuis le début de la campagne de vaccination, 8'878'473 doses de vaccin ont été administrées. 4'076'546 personnes ont reçu deux doses de sérum et 725'381 jusqu'à présent une seule piqûre.

En moyenne, 40'713 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 20%.

La Suisse compte mardi 853 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 14 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 19'271 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 4,43%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 8766, soit 101,4 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,26. Les patients Covid-19 occupent 4,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 66,70%.

Depuis le début de la pandémie, 715'267 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 8'993'818 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'392 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'385.

Le pays dénombre par ailleurs 4864 personnes en isolement et 6021 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 977 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

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