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Le logement des immigrés est en moyenne plus cher et moins confortable

La population issue de l'immigration paye plus cher pour se loger dans des conditions moins favorables (image d'illustration). [Keystone - Yannick Bailly]
Les immigrés logent dans des appartements plus chers et moins confortables, montre une étude de l'OFS / La Matinale / 1 min. / le 28 juillet 2021
En Suisse, la population issue de l'immigration paye plus cher pour se loger dans des conditions pourtant moindres. Selon des données de 2019 de l'Office fédéral de la statistique, elle vit dans des appartements plus étroits, plus bruyants, moins confortables et en moyenne 10% plus chers.

En 2019, les Suisses sans origine migratoire payaient en moyenne 15 francs 60 par mètre carré de surface habitable. Pour les immigrés, naturalisés ou pas, le mètre carré coûtait 1 franc 60 de plus. Et ce malgré le fait que les appartements des immigrés étaient le plus souvent de mauvaise qualité et situés dans des quartiers bruyants, indique l'OFS.

Etant donné que les personnes issues de l'immigration gagnent également nettement moins bien leur vie, elles compensent le loyer supérieur par une réduction de leur espace de vie: elles occupaient ainsi en moyenne, en 2019, 32 mètres carrés par personne, contre 45 mètres carrés pour les Suisses dits de souche. C'est 40% de moins, souligne l'OFS.

Le statut migratoire, pas un facteur unique

La différence de revenus se manifeste dans les statistiques par le fait que 17% de la population issue de l'immigration se dit sans argent à la fin du mois, contre 7% pour les autres. "Le statut migratoire n'est cependant en aucun cas le seul facteur qui explique les différences constatées entre ces groupes de population" à l'aune de 22 indicateurs de l’intégration, nuance cependant l'OFS. D'autres variables telles que l'âge ou le niveau d'éducation peuvent également avoir une influence.

Le système d’indicateurs de l’intégration de l’OFS pointe les différences en matière d’égalité des chances entre la population issue de la migration et celle qui n’en est pas issue. Alors que 30% des habitants issus de l'immigration ayant fréquenté l'école obligatoire ou le niveau secondaire et 17,6% ayant suivi le niveau secondaire supérieur peinent à nouer les deux bouts, les Suisses dits de souche sont deux fois moins nombreux dans ce cas.

Difficile même pour les diplômés

Et même au bénéfice d'un diplôme universitaire, les personnes issues de l'immigration sont encore 11% à tirer le diable par la queue en fin de mois. Les universitaires d'origine suisse dans un tel cas sont bien moins que la moitié (3,6%)

L'OFS constate cependant une légère amélioration: le risque pour les élèves étrangers sortant de l'école primaire de ne pas s'en sortir à la fin du mois a légèrement diminué au cours des dix dernières années par rapport aux Suisses tout aussi peu instruits.

ats/ther/vic

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Trois quarts des immigrés revendiquent les mêmes opportunités

Les personnes d'origine étrangère estiment qu'ils devraient être à égalité avec les Suisses en termes d'opportunités: alors que 73% des Suisses dits de souche pensent que les étrangers devraient avoir les mêmes opportunités qu'eux, 76,7% des résidents issus de l'immigration partagent cette revendication.

Lorsqu'il s'agit de faire confiance au système, les immigrés se montrent encore plus fidèles aux institutions que les résidents d'origine suisse. Au sujet du multiculturalisme également, les avis ne sont pas si différents.

Ainsi 70,6% des Suisses sans origine migratoire sont tout à fait d'accord avec l'affirmation suivante: "La diversité des nationalités et des cultures est un enrichissement pour notre pays". Ceux qui ont des racines dans d'autres pays sont 80,2% à souscrire à cette affirmation. Plus le niveau d'éducation est élevé, plus le taux d'approbation augmente.