Ce projet menace leur start-up, leur ferme ou leur entreprise familiale, ont expliqué les orateurs, tous des jeunes entrepreneurs et agriculteurs.
La rhétorique employée par la Jeunesse socialiste (JUSO) dans le cadre de cette initiative est celle de la lutte des classes, estime ce comité: "Il faut faire payer les riches". Mais attention aux mauvaises surprises, mettent en garde les jeunes des partis bourgeois, car avec ce texte, les gains sur le capital seront imposés dès le premier franc.
>> Lire : Initiative pour taxer les 1% des Suisses les plus riches déposée à Berne
Pas le moment d'ajouter une incertitude
Le vert'libéral Maxime Auchlin, responsable du développement de l'entreprise familiale de polissage horloger dans le canton de Neuchâtel, estime qu'il n'est pas raisonnable d'ajouter une incertitude en augmentant la charge fiscale, alors que nous sortons péniblement de la crise engendrée par la pandémie de coronavirus. L'innovation et la transition énergétique seront aussi impactées.
"Les jeunes socialistes ont trop vite tendance à penser que les patrons et patronnes sont des êtres par définition cupides, qui ne visent que leur enrichissement personnel", ajoute Maxime Auchlin. Or, être à la tête d'une PME, c'est surtout assurer la pérennité de l'entreprise et des emplois.
Exploitations agricoles en danger
Geoffray Sirolli, jeune agriculteur et maraîcher à Corsier (GE), souligne que l'initiative, sous prétexte d'attaquer uniquement le 1% des plus riches, touchera particulièrement les jeunes agriculteurs et la reprise d'exploitations et d'entreprises agricoles. Pour lui, c'est un risque qui pourrait mettre en danger l'agriculture suisse.
Enfin, pour le jeune PLR Raphael Tobler, président de l'Association suisse des startups, avec la nouvelle taxe prévue par l'initiative, il n'y aurait plus d'incitations à investir dans les jeunes pousses. Si les investissements viennent à manquer, l'innovation sera ralentie et des emplois seront menacés.
ats/oang