Le suivi du 5 août. [Keystone]
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En l'état actuel des connaissances, une troisième dose du vaccin Covid pour tous n'est pas nécessaire

- L'entreprise américaine Moderna estime désormais qu'une 3e dose de son vaccin contre le Covid-19 va s'avérer nécessaire pour être efficacement protégé. Mais en l'état actuel des connaissances scientifiques, l'utilité de cette 3e dose pour la population générale n'est pas avéré, a estimé vendredi dans Forum Frédérique Jacquerioz, responsable du centre de vaccination aux HUG. Cette dose est en revanche recommandée pour les personnes vulnérables ou immunodéficientes.

- La Suisse compte vendredi 1162 cas de Covid-19 de plus que ceux enregistrés la veille, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 36 malades ont été hospitalisés.

- Après une semaine marquée par une stabilisation du nombre de cas autour de 700 par jour (en moyenne sur 7 jours), les contaminations repartent légèrement à la hausse. La moyenne des 7 derniers jours montre que, quotidiennement, 823 personnes sont contaminées et 17 nouveaux malades sont hospitalisés en Suisse. Le nombre de décès, lui, avoisine toujours les 1 par jour malgré le rebond épidémique qui a débuté au mois de juillet.

- A Genève, les employés non vaccinés contre le Covid-19 et qui travaillent dans les établissements de soins et en contact avec les patients devront, dès le 23 août, se soumettre chaque semaine à un test anti-Covid salivaire, a annoncé jeudi le Conseil d'Etat. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ne sont pas surpris et avaient déjà commencé des préparatifs.

Suivi par RTSinfo.

18h45

La vaccination face à l'écueil de la propriété intellectuelle

Ces derniers jours, deux faits d'actualité - l'annonce d'une hausse des prix des vaccins par les entreprises Pfizer et Moderna, ainsi que la perspective de devoir injecter une troisième dose du vaccin Moderna, ce qui a fait grimper son action en bourse - ont remis à l'honneur la question de la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19.

Les quantités d'argent gagnées par les entreprises pharmaceutiques sur les ventes de ces vaccins choque en effet de nombreuses personnes. Mais ces sommes sont-elles indispensables pour financer la recherche ?

>> Le débat dans Forum avec Patrick Durisch (Public Eye), Michèle Sierro (Interpharma) et Cynthia Racine (journaliste économique, RTS radio) :

Le débat - Les pharmas profitent-elles de la pandémie?
Le grand débat - Les pharmas profitent-elles de la pandémie? / Forum / 19 min. / le 6 août 2021

18h30

À l'heure actuelle, pas de preuves de la nécessité d'une troisième dose

L'entreprise américaine Moderna, qui produit l'un des deux vaccins ARN-m utilisés en Suisse, recommande aux personnes doublement vaccinées de recevoir une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19 pour être efficacement protégées durant l'hiver. Mais y a-t-il réellement un intérêt scientifique à cette troisième dose?

Se poser la question est légitime, a estimé vendredi Frédérique Jacquerioz, médecin cheffe de clinique et responsable du centre de vaccination aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG), invitée dans Forum.

"En l'état actuel des connaissance, il n'y a pas de bénéfices d'une troisième dose pour les gens ayant un système immunitaire compétent", expose-t-elle. "Toutefois, l'intérêt est évident pour les personnes à risque, principalement celles dont le système immunitaire est déficient. Nous avons déjà commencé à proposer une troisième dose à ces personnes en Suisse", précise d'ailleurs Frédérique Jacquerioz.

"Mais pour le proposer à tout le monde, il faut davantage de recul", dit-elle. Et la priorité, c'est de vacciner un maximum de personnes avec deux doses, rappelle la spécialiste.

>> L'interview complète de Frédérique Jacquerioz dans Forum :

La troisième dose de vaccin est-elle vraiment indispensable? Interview de Frédérique Jacquerioz
La troisième dose de vaccin est-elle vraiment indispensable? Interview de Frédérique Jacquerioz / Forum / 4 min. / le 6 août 2021

15h30

Il manque des données Covid spécifiques au genre

La recherche sur le Covid manque de données spécifiques au genre, ont déploré vendredi Antonietta Mira, directrice du Data Science Lab de l'Université de la Suisse italienne, et Ilaria Capua, directrice du "One Health Center of Excellence" de l'Université de Floride. Ce manque est d'autant plus problématique que l'on sait que les femmes présentent parfois des symptômes différents de ceux des hommes.

Sur le plan social aussi, les femmes sont touchées différemment par la pandémie. Le confinement a par exemple entraîné une charge de travail plus lourde pour les femmes dans le domaine de la garde d'enfants. Les femmes assument dix fois plus de tâches de soins et de travaux ménagers non rémunérés que les hommes, avancent les chercheuses. De plus, près de 70% du personnel de santé est de sexe féminin. Les femmes sont donc exposées à un risque accru de contamination.

>> Ecouter aussi La Matinale de la RTS aborder le sujet en juin dernier :

Les femmes auraient davantage d'effets secondaires après la vaccination anti-Covid. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Les femmes davantage touchées par les effets secondaires des vaccins anti-Covid / Le Journal horaire / 1 min. / le 11 juin 2021

Important pour la politique de santé

La distinction entre les sexes, ainsi que l'analyse des données correspondantes, seraient "d'une grande utilité pour les décisions en matière de santé publique, telles que la conception de programmes de vaccination de masse", estiment les deux scientifiques, qui aimeraient disposer de davantage de données pour vérifier ou clarifier plusieurs affirmations.

La pratique consistant à ne collecter des données statistiques sur le genre qu'après un événement est dépassée, pensent-elles. Au contraire, toutes les données personnelles qui incluent les dimensions de sexe et de genre devraient être collectées en permanence et par défaut.

"Le respect et l'exploration de la diversité dans les dimensions du sexe et du genre ne doivent plus être un supplément optionnel dans la recherche", écrivent les deux scientifiques. "Cela pourrait être l'une des nombreuses leçons de la crise actuelle."

14h15

Près de 49% de la population est entièrement vaccinée

Du 30 juillet au 5 août, 146'430 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse. Au total 9'124'501 doses de vaccin ont été administrées et 48,90% des personnes ont déjà reçu deux doses, selon les données publiées vendredi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

En moyenne, 20'919 vaccinations ont été effectuées par jour pendant la période sous revue. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 36%.

Par ailleurs, la Suisse a reçu jusqu'à présent 10'280'775 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'118'447 personnes vaccinées.

14h00

Plus de 1000 cas supplémentaires en 24 heures

La Suisse compte vendredi 1162 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 36 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 20'394 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 5,70%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 11'030, soit 127,59 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,13. Les patients Covid-19 occupent 6,40% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 67,00%.

Depuis le début de la pandémie, 723'968 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'192'935 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'411 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'712.

12h15

Le Tessin ouvre 14 lits de soins intensifs supplémentaires pour l'hiver

Cent septante patients Covid-19 pourront être traités en même temps dès l'automne, a indiqué vendredi aux médias Raffaele De Rosa, chef du Département tessinois de la santé et des affaires sociales.

Sur l'ensemble des patients Covid traités à l'hôpital, environ 15% devraient se retrouver aux soins intensifs, raison pour laquelle le canton augmente de 25 le nombre de lits de soins intensifs, explique-t-il.

Onze de ces lits sont déjà disponibles. Il s'agit maintenant d'en financer 14 autres. Ces places supplémentaires en soins intensifs coûteront au maximum 3,5 millions de francs. Avec les 53 lits de soins intensifs déjà en place dans le canton, le Tessin disposera l'hiver prochain d'un total de 78 places dans ces unités.

Dix médecins supplémentaires

Le canton augmente également ses capacités en termes de personnel hospitalier: dix médecins et quatorze infirmiers supplémentaires spécialisés dans le traitement du Covid-19 seront disponibles dès l'automne.

Interrogé sur la provenance de ce personnel additionnel, Raffaele De Rosa souligne qu'ils travaillaient déjà dans les hôpitaux tessinois et que les contrats étaient simplement renouvelés: "Il est important de ne pas perdre ce savoir-faire."

La pandémie a déjà entraîné des coûts élevés dans le canton. Le gouvernement est en train d'adopter un message pour pouvoir allouer 20 millions de francs supplémentaires. Une grande partie des coûts extraordinaires a été engendrée par l'augmentation du personnel hospitalier.

11h00

Le choix de métier des jeunes Suisses impacté par le Covid-19

En Suisse, le Covid-19 a transformé l'offre et la demande dans les apprentissages. Ainsi, certains métiers n'ont plus la cote, alors que d'autres séduisent les jeunes. Les cantons mettent aussi des moyens financiers pour encourager les entreprises à engager des apprentis, malgré la crise.

>> En lire plus : Le Covid-19 a un impact sur le choix de métier par les jeunes Suisses

Si une grande majorité des places d'apprentissage à pourvoir ont trouvé preneur, le Covid-19 a laissé des traces dans le choix des certificat fédéraux de capacité (CFC). "Certains métiers sont beaucoup moins demandés, car ils ont donné l'impression durant la crise qu'ils étaient plus vulnérables", explique Marie-Claude Ruffieux, co-directrice de Fribap, dans La Matinale de vendredi.

Il s'agit des professions du commerce de détail, de la restauration ou encore de l'hôtellerie.

Forte demande pour la logistique

"Très clairement, la demande pour les métiers en lien avec la logistique a explosé. Parce qu'on a remarqué que durant la pandémie La Poste avait livré beaucoup plus de colis. Et pour le commerce de détail, la partie alimentaire suscite de nouveau un intérêt", souligne Carine Romanens, l'autre co-directrice de Fribap.

>> Les explications dans La Matinale :

En Suisse, le Covid-19 a transformé l'offre et la demande dans les apprentissages. Ainsi, certains métiers n'ont plus la cote, alors que d'autres séduisent les jeunes. Les cantons mettent aussi des moyens financiers pour encourager les entreprises à engager des apprentis, malgré la crise. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]KEYSTONE - ENNIO LEANZA
La pandémie a transformé l'offre et la demande d'apprentissages (TF) / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021

>> Ecouter aussi :

Les apprentis ont été impactés par les conséquences de la pandémie de Covid-19.
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Le Covid a eu un impact sur la formation des futurs apprentis / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021

08h30

Les HUG déjà prêts pour les tests obligatoires du personnel soignant

La mesure est désormais officielle. Dans le canton de Genève, dès le 23 août, le personnel travaillant dans des institutions de soins devra disposer d’un certificat Covid-19 valide (vaccination, guérison ou test négatif).

Mais pas de quoi surprendre les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), ils avaient déjà entamé les démarches. "Nous étions préparés, puisque nous avions vu lors de la première et deuxième vague que le risque de contracter le Covid-19 à l'hôpital était un risque réel et que les mesures habituelles, le masque et l'hygiène des mains, ne suffisent malheureusement pas", explique Arnaud Perrier, directeur médical des HUG, dans La Matinale de vendredi.

Les HUG vont ainsi mettre en place un dispositif permettant de tester tous les collaborateurs non vaccinés. "Nous allons faire en sorte qu'ils puissent, dans leur unité de soins ou sur le site sur lequel ils travaillent, donner un échantillon de salive une fois par semaine", ajoute-t-il.

>> L'interview d'Arnaud Perrier, directeur médical des HUG, dans La Matinale :

Arnaud Perrier, directeur médical des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI
Les HUG sont déjà prêts pour les tests obligatoires des soignants / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021

08h15

Plusieurs défis de taille à relever pour le cinéma suisse

Reprise, collaborations internationales, égalité: la branche du cinéma est confrontée à plusieurs défis de taille. Le conseiller fédéral Alain Berset est revenu sur la politique mise en place pour y faire face jeudi à Locarno.

>> Voir aussi le suivi du Festival de Locarno par RTS Culture : Festival de Locarno: Laetitia Casta primée et discours d'Alain Berset

La reprise ne sera pas une mince affaire pour la branche du cinéma, a relevé Alain Berset. Il s'agit pour les films suisses de faire leur place dans les salles face à une forte concurrence internationale de films dont la sortie a été repoussée. Pour y parvenir, l'Office fédéral de la culture (OFC) soutient, par exemple, dix films suisses pour leur diffusion en salles et sur les plateformes de vidéos à la demande (VOD).

Regagner la confiance du public

La confiance du public doit être regagnée, a poursuivi le ministre de la culture. L'OFC cofinance dans ce but avec Pro Cinema la campagne "Back to the Cinema". Des études ont révélé les craintes du public de retourner dans les salles, a rappelé pour sa part Isabelle Chassot, directrice de l'Office fédéral de la culture.

La Confédération a, dès le début de la pandémie de Covid-19, mis sur pied des mesures de soutien spécifiques pour le secteur culturel. Quelque 360 millions de francs ont été versés jusqu'à maintenant pour les mesures Covid-Culture par la Confédération et les cantons, ont souligné les deux Fribourgeois. Et le soutien se poursuivra au-delà de 2021.

>> L'interview d'Isabelle Chassot, directrice de l'Office fédéral de la culture, dans La Matinale :

Isabelle Chassot, directrice de l'Office fédéral de la culture. [KEYSTONE - ADRIAN REUSSER]KEYSTONE - ADRIAN REUSSER
La sortie de la crise sanitaire est encore loin pour la culture, en particulier pour le cinéma / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021

08h00

Lukas Engelberger: "La situation dans les hôpitaux n'est pas alarmante

Lukas Engelberger. [Keystone - Alessandro della Valle]
Lukas Engelberger. [Keystone - Alessandro della Valle]

Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la Santé Lukas Engelberger ne voit pas de raison de durcir les mesures de lutte contre le Covid-19, malgré l'augmentation du nombre de cas. Il ne voit pas non plus de raison de les assouplir.

Il est possible que la Suisse soit au début d'une quatrième vague, a déclaré Lukas Engelberg en référence à la hausse actuelle du nombre de cas dans une interview publiée vendredi dans les journaux alémaniques de Tamedia. Et de préciser que "la situation actuellement dans les hôpitaux suisses n'est pas alarmante".

Un nouveau confinement, un "scénario improbable"

Pour Lukas Engelberger, l'idée qu'avec une certaine couverture vaccinale "toutes les restrictions puissent être levées immédiatement est naïve". Des mesures de protection, qui puissent être assouplies ou renforcées par étapes, sont encore nécessaires, détaille-t-il.

Il ajoute qu'un nouveau confinement est "un scénario improbable", des vaccins étant disponibles. Il s'agit d'intensifier la campagne de vaccination. Le Bâlois suppose que beaucoup de personnes qui ont repoussé la vaccination à cause des vacances se feront vacciner en août.

07h45

Pour Samia Hurst, les hôpitaux ont le devoir "de ne pas nuire"

La bioéthicienne et médecin Samia Hurst, qui a débattu de la question de la vaccination ou des tests obligatoires avec le conseil d'éthique des Hopitaux universitaires genevois (HUG), a justifié cette mesure jeudi dans le 19h30 par le devoir de protéger les patients.

"L'argument le plus important est le devoir que nous avons en tant que professionnels de la santé. Un devoir que les hôpitaux ont eux aussi, qui est de protéger les patients qui nous sont confiés, de ne pas leur faire de mal, le fameux 'd'abord ne pas nuire'. Il y a différentes façon de le faire, mais ce devoir n'est pas facultatif", a-t-elle jugé.

>> L'interview complète de Samia Hurst dans le 19h30 :

Pass sanitaire obligatoire pour le personnel soignant: les précisions de Samia Hurst, médecin et bioéthicienne
Pass sanitaire obligatoire pour le personnel soignant: les précisions de Samia Hurst, médecin et bioéthicienne / 19h30 / 3 min. / le 5 août 2021

07h30

Le personnel soignant heurté par le ton employé par l'Etat de Genève

Le conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé Mauro Poggia a estimé jeudi soir dans Forum que l'obligation des tests pour le personnel soignant genevois non-vacciné est justifiée notamment par le fait que Genève est le canton avec le plus de cas positifs par jour.

"Tout a été mis en place depuis le début de cette épidémie pour protéger les plus vulnérables et protéger aussi notre système hospitalier. Ce sont précisément les hôpitaux, les EMS, mais aussi les établissements pour les personnes handicapées qui sont des lieux où la personne n'a pas le choix de rester ou partir et ne choisit pas qui s'occupe d'elle."

"Personnel récalcitrant": des mots qui blessent

Patricia Borrero, présidente de la section genevoise de l'Association des infirmières et infirmiers, estime aussi que la généralisation des tests est une bonne mesure et se réjouit que la vaccination du personnel soignant reste facultative.

Elle regrette néanmoins le ton employé par l'Etat de Genève: "Dans le communiqué de presse de ce matin, il y avait une phrase qui nous fait bondir, qui dit que le personnel 'récalcitrant' s'expose à ces sanctions. C'est un mot qui blesse. [...] Les personnes qui ne sont pas vaccinées ont des raisons qui leur appartiennent et elles méritent aussi tout notre respect. Nous avons été heurtés par ce vocabulaire".

Double peine

Patricia Borrero juge également que les sanctions pénales prévues pour les soignants qui refuseront les tests vont trop loin. "Dans le cas présent, il est écrit que la personne s'expose à des sanctions indépendamment des autres sanctions qu'elle pourrait recevoir sur son lieu de travail de par son contrat. Du coup, c'est la double peine pour le travailleur, et ça nous semble un peu fort."

"On est une profession qui a déjà payé très cher depuis le début de cette épidémie [...]. Les gens sont fatigués, épuisés, donc c'est une pression supplémentaire quand on parle dans ces termes-là", conclut Patricia Borrero.

>> Ecouter Mauro Poggia et Patricia Borrero débattre dans Forum jeudi soir :

Le personnel soignant genevois non vacciné devra se faire tester chaque semaine: débat entre Mauro Poggia et Patricia Borrero
Le personnel soignant genevois non vacciné devra se faire tester chaque semaine: débat entre Mauro Poggia et Patricia Borrero / Forum / 8 min. / le 5 août 2021

07h00

Vaccin ou test hebdomadaire obligatoire pour le personnel soignant genevois

La mesure est désormais officielle: dans le canton de Genève, dès le 23 août, le personnel travaillant dans des institutions de soins devra disposer d'un certificat Covid valide (vaccination, guérison Covid-19 ou test négatif récent) ou participer au dispositif de dépistage hebdomadaire mis en place par l'entreprise. Le personnel soignant qui refusera de se faire tester encourra une sanction pénale sous la forme d'une amende.

Le Conseil d'Etat a adapté jeudi son arrêté du 1er novembre 2020 en ce sens, a-t-il annoncé dans un communiqué. Conformément aux recommandations de l'OFSP, les nouvelles mesures édictées visent à réduire le risque de contamination dans les institutions de soins, lorsqu'une activité requiert un contact étroit avec un patient.

Visiteurs également concernés

Sont concernés le personnel des établissements médicaux publics et privés de soins stationnaires, des EMS, des établissements pour personnes handicapées (EPH), des organisations de soins et d'aide à domicile (OSAD) et des foyers de jour pour personnes âgées.

Les visiteurs devront également présenter leur certificat Covid quand ils se rendent dans ces institutions. Des exceptions sont prévues lorsque des circonstances particulières exceptionnelles le justifient, notamment les situations d’urgence médicale qui ne laissent pas le temps aux visiteurs de se faire tester.

>> Regarder le sujet du 19h30 jeudi :

Première suisse: à Genève, le personnel soignant non-vacciné devra se faire tester pour aller travailler
Première suisse: à Genève, le personnel soignant non-vacciné devra se faire tester pour aller travailler / 19h30 / 1 min. / le 5 août 2021

06h30

Retour sur la journée de mardi

La Suisse compte mardi 1059 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Aucun décès n'a été enregistré, alors que 53 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 16'957 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 6,25%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 10'155, soit 117,47 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,07. Les patients Covid-19 occupent 5,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 64,40%.

>> Retour sur la journée de mardi : "Faites-vous tester après les vacances", incite l'OFSP

06h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus