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Le Covid-19 a un impact sur le choix de métier par les jeunes Suisses

En Suisse, le Covid-19 a transformé l'offre et la demande dans les apprentissages. Ainsi, certains métiers n'ont plus la cote, alors que d'autres séduisent les jeunes. Les cantons mettent aussi des moyens financiers pour encourager les entreprises à engager des apprentis, malgré la crise. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]
La pandémie a transformé l'offre et la demande d'apprentissages (TF) / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021
En Suisse, le Covid-19 a transformé l'offre et la demande dans les apprentissages. Ainsi, certains métiers n'ont plus la cote, alors que d'autres séduisent les jeunes. Les cantons mettent aussi des moyens financiers pour encourager les entreprises à engager des apprentis, malgré la crise.

Si une grande majorité des places d'apprentissage à pourvoir ont trouvé preneur, le Covid-19 a laissé des traces dans le choix des certificat fédéraux de capacité (CFC). "Certains métiers sont beaucoup moins demandés, car ils ont donné l'impression durant la crise qu'ils étaient plus vulnérables", explique Marie-Claude Ruffieux, co-directrice de Fribap, dans La Matinale de vendredi.

Il s'agit des professions du commerce de détail, de la restauration ou encore de l'hôtellerie. Fribap, réseau fribourgeois qui regroupe une quarantaine d'entreprises formatrices, a géré quelque 300 dossiers au cours de l'année écoulée.

Forte demande pour la logistique

"Très clairement, la demande pour les métiers en lien avec la logistique a explosé. Parce qu'on a remarqué que durant la pandémie La Poste avait livré beaucoup plus de colis. Et pour le commerce de détail, la partie alimentaire suscite de nouveau un intérêt", souligne Carine Romanens, l'autre co-directrice de Fribap.

Toutefois, beaucoup de jeunes devenus plus craintifs en raison de l'incertitude générée par les confinements préfèrent opter pour une année de scolarité supplémentaire, plutôt que de prendre le risque de se lancer dans le monde du travail.

>> Voir aussi le reportage de l'émission Ensemble sur un jeune soutenu par Fribap :

Fribap soutient Mario dans son apprentissage en période de pandémie
Fribap soutient Mario dans son apprentissage en période de pandémie / Ensemble / 3 min. / le 30 mai 2021

Deborah Sohlbank et Fabrice Gaudiano

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Primes cantonales pour encourager la signature de contrat d'apprentissage

Si beaucoup de jeunes ont signé leurs contrats de première année, des places sont encore à pourvoir dans tous les cantons. Certains ont d'ailleurs décidé de maintenir des aides pour favoriser l'engagement de jeunes, par exemple, le canton de Neuchâtel.

Via le "contrat formation", les entreprises reçoivent un certain montant à la fin de l'année scolaire de leur jeune employé. Mais cette année, ces entreprises reçoivent en plus une prime Covid-19 exceptionnelle de 2000 francs pour chaque contrat d'apprentissage signé. L'objectif est de soutenir le recrutement et d'offrir des perspectives aux jeunes à la recherche d'un travail en cette période de pandémie. Une prime qui est octroyée à certaines conditions et sur demande.

Le canton de Genève a également décidé de maintenir des aides "spécial Covid-19" pour l'engagement des jeunes. Ainsi, les trois premiers mois de salaire sont pris en charge pour tout nouveau contrat signé, mais aussi pour les entreprises en difficultés économiques. Et toute nouvelle entreprise formatrice reçoit une prime unique de 3000 francs.

>> Les précisions dans La Matinale :

Les apprentis ont été impactés par les conséquences de la pandémie de Covid-19.
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Le Covid a eu un impact sur la formation des futurs apprentis / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021

"Le triangle parents, école obligatoire et jeunes doit retrouver sa dynamique"

Certains cantons qui avaient octroyé des aides en 2020 ne le font plus cette année. C'est le cas, par exemple, des cantons du Jura et de Vaud

L'an dernier, le canton de Vaud avait aidé les entreprises en  prenant en charge chaque mois un demi-salaire des apprentis. Les autorités avaient alors débloqué un fonds de 16 millions de francs.

Selon Georges Zünd, directeur de la Fondation vaudoise des entrepreneurs, cette aide a été bienvenue, mais elle n'a pas été décisive pour devenir entreprise formatrice. En revanche, il plaide pour que la formation duale soit davantage valorisée auprès des familles et des jeunes.

>> Son interview dans La Matinale :

Les maçons sont-ils en voie de disparition en Suisse? Interview de Georges Zünd
Interview de Georges Zünd, directeur de la Fondation vaudoise des entrepreneurs / La Matinale / 1 min. / le 6 août 2021