Le vaccin de Moderna autorisé en Suisse pour les 12 à 17 ans

Des questions liées à la vaccination des adolescentes et adolescents, ou encore les tests à large échelle, se posent en vue de la rentrée scolaire. Les syndicats de l'enseignement y sont favorables et appellent les cantons à définir leur stratégie à quelques jours du retour en classe.

Les grandes lignes pourraient se préciser dès lundi soir. Les directrices et directeurs cantonaux de l'instruction publique vont se retrouver et parler notamment tests et vaccination.

>> Le reportage du 19h30 :

Les organisations faîtières romande et alémanique d'enseignants demandent aux autorités de placer en priorité la protection de la santé de toutes les personnes travaillant dans les écoles pour la prochaine année scolaire. Elles veulent attirer l'attention sur une profession qui souffre de la pandémie de Covid-19.

Pour cela, elles préconisent différentes mesures pour protéger davantage les enseignants et les élèves, notamment en ce qui concerne la qualité de l'air. Il ne suffit pas d'ouvrir les fenêtres dans les classes, a estimé Pierre-Alain Porret, du Syndicat des enseignants romands (SER). Selon lui, pour améliorer durablement les conditions, toutes les salles devraient être équipées d'appareils de mesure du CO2 avant la fin de l'année.

>> En lire plus : Les enseignants veulent être mieux protégés dès la rentrée scolaire

La grogne monte parmi certains Suisses et Suissesses de l’étranger, qui ne peuvent parfois se faire vacciner ni dans leur pays de résidence, ni en Suisse, en raison des politiques vaccinales locales mais aussi des contrats conclus avec les entreprises pharmaceutiques, qui interdisent à la Confédération d'utiliser ses vaccins ailleurs que sur territoire helvétique.

Ainsi, dans plusieurs pays, notamment ceux d'Asie du sud ou d'Amérique latine, ces "expats" n'ont pas accès aux vaccins reconnus par la Confédération, et ne peuvent pas revenir se faire vacciner en Suisse, qui applique le principe de territorialité. Ainsi, sans assurance maladie en Suisse, pas de vaccin, peu importe la nationalité.

Cette situation a poussé lundi l'Organisation des Suisses de l'étranger à envoyer une lettre au président Guy Parmelin. Elle demande que les Suisses de l'étranger qui habitent dans un pays où le système sanitaire est faible puissent avoir accès à la vaccination dans leur ambassade.

>> Les explications et l'interview de Laurent Wehrli dans Forum :

Keystone - Gaëtan Bally

>> Plus de détails : Le casse-tête vaccinal de certains Suisses de l'étranger

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 3144 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. Aucun décès de plus n'a été enregistré et 38 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 57'281 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 5,49%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 12'399, soit 143,43 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 6,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 65,20%.

Un peu plus de 49% de la population vaccinée complètement

Au total 9'163'662 doses de vaccin ont été administrées et 49,16% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'280'775 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'160'024 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 727'113 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'250'039 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'412 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'750.

Le pays dénombre par ailleurs 6440 personnes en isolement et 6833 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 739 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Swissmedic approuve l'extension du vaccin Spikevax de Moderna, destiné à prévenir le Covid-19, pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans. L'autorisation temporaire a été accordée sur la base d'une étude menée auprès de 3732 jeunes de cet âge.

Swissmedic a examiné la demande d'extension d'indication déposée le 11 juin dernier à un rythme accéléré, dans le cadre d'une procédure de soumission en continu, indique lundi l'Institut suisse des produits thérapeutiques dans un communiqué.

Réaction immunitaire semblable aux 18-25 ans

Dans le groupe d'âge étudié, et à une même posologie que chez l'adulte, le vaccin de cette étude clinique a montré une réaction immunitaire comparable à celle des jeunes adultes entre 18 et 25 ans. Les effets secondaires sont également semblables à ceux des personnes de 18 ans et plus.

L'efficacité contre la maladie symptomatique (au moins un symptôme et un test PCR positif), évaluée à partir de 14 jours après la deuxième dose, était de 93%. Les effets indésirables ont généralement duré de un à trois jours et peuvent être plus marqués après la deuxième dose.

Depuis le début de la pandémie au printemps 2020, le 12h30 de la RTS a suivi plusieurs patrons et patronnes de petites entreprises confrontés à leurs difficultés spécifiques.

Comment se portent-ils aujourd'hui? Ils témoignent à nouveau dès lundi et pendant deux semaines, à commencer par Jacqueline Ulrich, co-directrice de l’Esprit du Voyage à Fribourg.

L'activité de l'agence a repris grâce aux vacances d’été, mais la petite société ne ressort pas indemne de la crise. La manne financière de la Confédération est arrivée en fin d'année dernière, mais la crise a laissé des traces sur le plan du personnel.

>> Le témoignage de Jacqueline Ulrich dans le 12h30 :

ev-fribourg.ch

En plus de l'absence de touristes internationaux, l'hôtellerie affronte également une pénurie de main-d'oeuvre. Face à cette situation, la faîtière de la branche appelle la Confédération à prolonger le soutien au secteur de l'hôtellerie, mis à rude épreuve par la pandémie.

"Nous demandons la prolongation des aides pour cas de rigueur et du chômage partiel au moins jusqu'à la fin de l'année, parce que ce soutien est nécessaire", a indiqué le président d'Hotelleriesuisse dans une interview parue lundi dans le quotidien Le Temps.

Andreas Züllig compte également regarder avec Berne "comment mettre en place un programme de redémarrage, car l'hôtellerie a brûlé ses réserves durant la pandémie et elle a besoin d'un soutien financier pour la reprise".

Le conseiller fédéral Alain Berset a pris la parole dimanche lors du festival du film de Locarno pour évoquer les grands axes de la politique culturelle à venir. Le ministre de la santé a insisté une fois encore sur les incertitudes et les difficultés que rencontre la scène culturelle en pleine pandémie de Covid-19.

La Confédération a, dès le début de la pandémie de coronavirus, mis sur pied des mesures de soutien spécifiques pour le secteur culturel, a rappelé Alain Berset. Quelque 360 millions de francs ont été versés jusqu'à maintenant pour les mesures Covid-Culture par la Confédération et les cantons. Et le soutien se poursuivra au-delà de 2021, a indiqué le ministre.

Pour Olivier Moeschler, sociologue de la culture, cette annonce "vaut de l'or". "Quand il dit qu'il soutiendra aussi longtemps que possible la culture, c'est très important pour le milieu. La situation est incertaine, Alain Berset ne pouvait pas en dire beaucoup plus", déclare-t-il lundi dans La Matinale.

Elsbeth Stern, professeure en psychologie cognitive à l'EPFZ, demande des tests pour déterminer l'ampleur des déficits scolaires des enfants à la rentrée. Les élèves ont manqué beaucoup de choses à cause de la pandémie, souligne-t-elle dans une interview publiée lundi par le Tages-Anzeiger.

Cette spécialiste, qui étudie les processus d'apprentissage, prédit que de nombreux élèves de l'école primaire présenteront des déficits de lecture prononcés cette année. C'est dû, explique-t-elle, à un manque d'opportunités d'apprentissage et de pratique régulière.

Les déficits se feront également sentir en mathématiques. C'est pourquoi la professeure préconise de tester maintenant les élèves sur leurs capacités afin d'avoir un aperçu précis de l'ampleur des déficits.

Depuis qu'elle est apparue en mars 2020 et jusqu'à fin juin 2021, la pandémie de Covid-19 a déjà coûté à l'assurance maladie obligatoire quelque 700 millions de francs.

Ce chiffre, calculé par la faîtière Santésuisse, a été publié dimanche dans la presse dominicale.

Mais le porte-parole de ce groupe de caisses, Christophe Kaempf, se veut rassurant, Il estime qu'il ne faut pas s'attendre à une augmentation des primes dans l'immédiat.

>> L'interview de Christophe Kaempf dans La Matinale :

RTS

La conseillère nationale verte Regula Rytz veut que les forains puissent déposer de nouvelles demandes pour les cas de rigueur. Elle l'a déclaré dimanche dans les colonnes de la Sonntagszeitung.

Pour la politicienne bernoise, il faut porter secours à un secteur économique particulièrement éprouvé en cette période de pandémie. Elle dénonce en particulier l'inégalité de traitement entre les différents cantons. A Berne, par exemple, les membres des autorités ont une vision très restrictive des aides.

>> L'interview de Regula Rytz dans La Matinale :

Keystone - Gaetan Bally

>> Interview de Chantal Wetzel, présidente de l'Association foraine de Suisse romande :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Il y a une catégorie de personnes oubliées: celles qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales. Elles ne sont pas nombreuses, mais pour elles, l'avenir s'annonce très compliqué.

Aucun registre ne répertorie pour l'instant ces personnes atteintes la plupart du temps par des allergies. Ana Roch, cheffe d'entreprise, mère de famille, active au sein de plusieurs associations, élue au Grand Conseil genevois, témoigne dans le 19h30:

Le débat sur la fin de la gratuité des tests de dépistage pour inciter les personnes indécises à se faire vacciner prend de plus en plus d'ampleur. Rien que pour le mois de juillet, ces tests ont coûté quelque 20 millions de francs à la Confédération. Désormais, la question de savoir qui devra assumer ces coûts à l'avenir se pose.

Lors du mois de juillet, plus de 426'000 tests antigéniques ont été effectués. Chaque test coûtant 47 francs, cela correspond à 20 millions de francs à la charge de la Confédération pour cette période.

A Berne, on prévient déjà que ces dépistages ne seront pas financés indéfiniment. "Nous avons toujours estimé que l'accès aux tests devait être aussi simple que possible, indique le ministre de la Santé Alain Berset. Mais il est clair que cela va changer, la question est de savoir quand."

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> La position de Philippe Eggimann, président des médecins romands et de la Société vaudoise de médecine :

>> En lire plus : Le débat sur la fin de la gratuité des tests anti-Covid prend de l'ampleur

Alors que la rentrée scolaire approche, la question du dépistage des élèves divise. Thomas Minder, président de l'association des directeurs d'établissements scolaires de Suisse (VSLCH), s'oppose à la demande de la Confédération de tester les écoliers régulièrement.

Les tests de masse représentent une charge trop importante, estime Thomas Minder dans une interview publiée dans la NZZ am Sonntag. Jusqu'à présent, l'expérience a montré que les tests de masse ne permettaient que rarement de détecter des cas. L'association estime donc que le dépistage ciblé en cas de foyer épidémique reste la méthode de choix, ajoute-t-il.

Thomas Minder se demande si ces tests doivent faire partie du quotidien des écoles. "Après tout, il existe d'autres virus, comme celui de la rougeole ou de la grippe. Cela ne peut pas être le futur du quotidien scolaire", avance-t-il.

Le conseiller fédéral Alain Berset laissait entrevoir dimanche dans la presse la possibilité d'un assouplissement anticipé des mesures de lutte contre le coronavirus en cas d'évolution favorable de la pandémie en Suisse.

A propos d'une éventuelle extension du certificat Covid, le Fribourgeois notait que "c'est une option qui ne pouvait pas être exclue, mais qui n'était pas à l'agenda".

>> Lire également : Des assouplissements possibles dans quelques semaines, selon Alain Berset

La Suisse compte vendredi 1162 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 36 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 20'394 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 5,70%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 11'030, soit 127,59 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,13. Les patients Covid-19 occupent 6,40% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 67,00%.

Depuis le début de la pandémie, 723'968 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'192'935 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'411 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'712.

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus