Lors du mois de juillet, plus de 426'000 tests antigéniques ont été effectués. Chaque test coûtant 47 francs, cela correspond à 20 millions de francs à la charge de la Confédération pour cette période.
A Berne, on prévient déjà que ces dépistages ne seront pas financés indéfiniment. "Nous avons toujours estimé que l'accès aux tests devait être aussi simple que possible, indique le ministre de la Santé Alain Berset. Mais il est clair que cela va changer, la question est de savoir quand."
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La stratégie actuelle de tests a coûté à la Confédération 155 millions de francs en pleine deuxième vague et jusqu'à 172 millions l'hiver dernier. Toujours plus de voix estiment que ce n'est pas à la collectivité de payer pour les personnes qui se font dépister régulièrement au lieu de se faire vacciner.
Le statu quo privilégié à ce stade
Cette position est toutefois encore minoritaire. Les cantons prônent le statu quo et il n'est pas question pour l'instant de facturer les tests.
"Nous devrions faire attention à ne pas affaiblir ce moyen en rendant les tests payants, déclare Lukas Engelberger, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé. La moitié de la population n'a pas encore de certificat Covid. Nous allons donc devoir poursuivre cette stratégie de tests."
La gratuité des tests de dépistage pourrait figurer à l'agenda de la séance de rentrée du Conseil fédéral mercredi prochain.
rg/iar
Philippe Eggimann: "Il faut passer à une vitesse supérieure"
Pour le président des médecins romands et de la Société vaudoise de médecine Philippe Eggimann, les tests payants sont un "bon compromis". Il estime que la fin de la gratuité des tests doit être considérée comme un "incitatif positif" pour la population.
Selon le médecin, les récentes mesures prises à Genève visant le personnel soignant non vacciné qui devra se faire tester pour aller travailler devraient être discutées aussi par les autres cantons. "Il ne faut pas oublier que les soignants ont un devoir moral et éthique à faire ce qui est dans leur mesure pour se protéger et protéger la population."
Philippe Eggimann juge également "préoccupant" le nombre de nouvelles contaminations au Covid-19, qui ne concernent "presque exclusivement que le tiers des adultes non vaccinés".