Ce lundi matin à 9h00, Sepp Blatter s'est rendu pour son audition au bureau du procureur fédéral à Zurich. Il s'agit de l'ultime étape avant la clôture d'une enquête ouverte en 2015.
L'ancien président de la Fédération internationale de football (FIFA) est poursuivi pour "gestion déloyale", "abus de confiance", "escroquerie" et "faux dans les titres".
L'audition ne devait durer que 90 minutes car l'état de santé de Sepp Blatter ne permettait pas d'aller au-delà. Finalement, elle a duré jusqu'à 11h30, a précisé le conseiller en communication de Sepp Blatter. Son audition se poursuivra mardi. Pour aujourd'hui, "il n'y a pas beaucoup de nouvelles à annoncer", a déclaré l'ancien président de la FIFA.
Paiement de 2 millions de francs
Ce dossier, qui a mis l'ancien patron du football mondial et Michel Platini au ban de leur sport, porte sur le paiement par la FIFA de 2 millions de francs au triple ballon d'or français début 2011, sans justification écrite, sur ordre de Sepp Blatter.
Michel Platini avait lui été entendu une dernière fois mi-mars. Il attend désormais la décision du parquet, qui pourrait soit prononcer un non-lieu soit ouvrir la voie à un procès devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone.
Pas encore de conclusion
Le Ministère public de la Confédération (MPC) écrit que la conduite d'audiences finales ne permet pas de s'avancer sur la conclusion d'une procédure pénale, c'est-à-dire si celle-ci sera finalement abandonnée, si une ordonnance pénale sera établie, ou s'il y aura une mise en accusation.
Selon le MPC, l'objectif de cette audition est d'interroger à nouveau les accusés et de leur donner la possibilité de commenter les résultats de l'enquête. Le parquet a souligné que la présomption d'innocence s'appliquait à toutes les parties et a précisé qu'il n'était pas en mesure de donner un calendrier pour la suite de cette affaire.
L'ancien président de la FIFA s'est dit confiant "que la justice finira par être rendue", a déclaré Thomas Renggli. Sepp Blatter et Michel Platini martèlent sans relâche qu'il s'agit d'un reliquat de paiement pour un travail de conseiller effectué par le Français en 1999-2002.
La FIFA, dirigée depuis 2016 par Gianni Infantino, déplore de son côté l'absence de contrat écrit mentionnant à l'époque une telle rémunération et en réclame le remboursement à Michel Platini.
ats/aps