"Nous avons besoin des apprentis. C'est notre futur, et cela indépendamment de la pandémie. Pas question pour nous d'y renoncer", raconte dans le 12h45 Bruno Wicki, le responsable de la formation dans l'entreprise Schindler. Chaque année, cette entreprise basée à Lucerne forme en moyenne 80 apprentis.
Pourtant, il n'a pas été facile de recruter les jeunes à cause de la crise sanitaire. Les moyens habituels comme les écoles ou les salons de formation étaient fermés et il a donc fallu passer par des visioconférences et les médias.
"Ça vaut la peine d'investir dans la jeunesse"
L'entreprise Schindler n'est pas la seule à donner l'exemple. Cette année, 80% des entreprises suisses ont offert autant de places d'apprentissage que durant la même période l'année dernière, selon une étude récente de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
"Cela montre une fois de plus la résilience de notre économie. On l'a vu en 2008 lors de la crise financière et c'est à nouveau le cas avec le coronavirus. Les entreprises suisses savent que ça vaut la peine d'investir dans la jeunesse et dans les forces vives du futur", explique Ursula Renold, professeure des systèmes de formation à l'EPFZ.
Situation meilleure que prévu
Pour certains secteurs, le bilan est très différent. Le tourisme a, par exemple, proposé 60% de places d'apprentissage en moins. Mais en général la situation sur le marché du travail est bien meilleure qu'espéré. Pour la rentrée, la Bourse des places d'apprentissage affiche encore quelque 11'000 places vacantes.
La Confédération soutient des projets visant à stabiliser le marché des places d'apprentissage dans le cadre du programme "Places d'apprentissage Covid-19". Près de 80 projets de ce type ont ainsi été financés depuis mai 2020, pour une enveloppe de plus de 20 millions de francs.
Reportage TV: Danja Spichtig et Esther Mamarbachi
Adaptation web: aps