Depuis lundi dernier, jour où le pass sanitaire est devenu obligatoire dans les restaurants en France, l'Auberge de Perly dans le canton de Genève accueille de nombreux clients français. Les tables de l'établissement situé à côté de la douane se remplissent sans difficulté, au grand bonheur du patron.
"On a en tout cas 30 à 40% de clientèle en plus, indique le gérant Arianit Pira. Tous les soirs depuis lundi passé, on travaille bien plus que d'habitude", alors que la période des vacances n'est pas encore terminée. "Il faudrait qu'on envoie une bouteille à Monsieur Macron", ironise-t-il.
Parcs de loisirs très sollicités
Même son de cloche pour certains parcs de loisirs. En France, ceux-ci doivent demander le pass sanitaire depuis mi-juillet.
Du jour au lendemain, les coups de fils se sont ainsi multipliés à Aquaparc en Valais et au Swiss Vapeur Parc, où trois quarts des appels concernent des demandes de la clientèle française s'assurant que le pass sanitaire n'est pas nécessaire.
Le directeur du parc ferroviaire Damien Fulbert a d'ailleurs songé à en faire un atout marketing. "Mais on a beaucoup de mal à plaisanter ou provoquer sur le Covid-19", avoue le directeur. En plus, nous ne sommes pas à l’abri que la Confédération nous impose le certificat Covid dans les prochains mois." Il a finalement opté pour une simple communication sur l'ouverture du parc.
Situation inégale
Ce tourisme de consommation ne profite toutefois pas à tout le monde de manière égale. Plusieurs restaurants frontaliers en Suisse indiquent ne pas avoir constaté de différence.
Les chanceux semblent donc être ceux qui se trouvent très proches de la frontière et qui comptaient déjà un public français avant l'instauration du pass sanitaire.
Anouk Pernet/iar