Le comité interpartis, composé d'élus UDC, PLR, Libéraux, du Centre et des Vert'libéraux ainsi que de membres des faîtières de l'économie, a présenté jeudi à Berne ses arguments devant les médias. D'après ses détracteurs, l'initiative de la Jeunesse socialiste est une "arnaque" qui fragilise les entreprises.
L'initiative, dont le nom complet est "Alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital", veut imposer à 150% les parts du revenu du capital, tels que les intérêts, dividendes, bénéfices réalisés sur les actions, gains en capital ou loyers, supérieures à un certain montant.
Pour la droite et les représentants de l'économie, le texte comporte bien des risques et pourrait réserver de très mauvaises surprises.
Lourdes conséquences sur les entreprises
Les Jeunes socialistes n'articulent pas de seuil, mais ils proposent 100'000 francs pour éviter de toucher les petits épargnants. Ainsi, un contribuable avec 200'000 francs de revenus de capital ne serait imposé que sur la deuxième tranche de 100'000 francs.
Entre autres défauts, les conséquences sur les créations et cessions d'entreprises sont graves, estiment-ils. L'initiative fiscale crée des incitations erronées et rend les dispositions relatives à la succession plus coûteuses. Cette proposition, de leur point de vue l'une des plus anti-entrepreneuriales de ces dernières années, met en danger la prospérité et les emplois.
ats/oang