Pour les Vert'libéraux, l'initiative 99% des Jeunes socialistes est un texte qui rate sa cible. Cent trente-neuf délégués ont recommandé un non, six d'entre eux ont voté oui et trois se sont abstenus.
Craintes pour la capacité d'innovation des PME
Bien qu'ils estiment juste de moins taxer les salaires afin que les revenus du travail effectif soient moins durement imposés, les Vert'libéraux jugent que l'initiative n'est pas très efficace. "Elle aimerait prélever un impôt supplémentaire sur les revenus du capital de façon excessive en vue d’augmenter les dépenses sociales, sans préciser quelles seront ici les priorités", a critiqué la conseillère nationale bernoise Kathrin Bertschy devant les délégués. Le parti craint pour la capacité d'innovation des PME.
Le premier sondage de gfs.bern paru vendredi indiquait pourtant que 51% des sympathisants du parti étaient en faveur de l'initiative de gauche.
>> Lire : Le mariage pour tous bénéficie d'une avance confortable, selon le premier sondage SSR
Unanimité sur le mariage pour tous
Les délégués ont par contre approuvé à l'unanimité de recommander le oui en faveur du mariage pour tous. C'est "une grande victoire pour le parti, puisque ce sont bien les Vert’libéraux qui ont lancé l’initiative parlementaire en 2013", ont relevé les organes dirigeants dans un communiqué.
A ce jour, une partie de la société s'est vu refuser le droit au mariage civil, déplore le parti pour qui le partenariat enregistré ne donne accès qu’à ce qui peut être qualifié de "mariage de seconde zone". L'Etat n'a pas à évaluer les préférences sexuelles ou les projets de vie de ses citoyens et citoyennes, soulignent encore les Vert'libéraux.
Exposé sur le génie génétique
Les délégués ont suivi par ailleurs un exposé sur les nouvelles méthodes en matière de génie génétique.
Pour le parti, le prolongement du moratoire existant reste incontesté. Mais dans le cas de nouvelles méthodes innovantes d'édition génomique telles que CRISPR/Cas, il se positionne en faveur d’une procédure d'approbation distincte.
Ces nouvelles techniques représentent "un potentiel pertinent pour l'avenir, que ce soit en termes de sécurité alimentaire, d'efficacité d’utilisation des ressources ou de réduction de l'utilisation de pesticides chimiques", écrit-il.
ats/oang