En termes absolus, la population a augmenté de 64'300 personnes pour atteindre 8'670'300 personnes, ce malgré les nombreux décès liés au coronavirus. La plus forte croissance a été enregistrée dans les cantons de Thurgovie, de Vaud, d'Argovie et de Fribourg, avec un accroissement de 1,2% chacun en un an, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la statistique (OFS) selon des chiffres définitifs.
Trois facteurs explicatifs
Il évoque trois facteurs pour expliquer cette évolution. Le solde migratoire international tout d'abord: 53'800 personnes ont immigré en Suisse, ce qui représente 6,2 immigrants pour 1000 habitants. La population résidante étrangère a ainsi augmenté de 1,6%.
Le solde migratoire international a un impact dans tous les cantons, mais Bâle-Ville est le plus concerné, avec 13,4 immigrants pour 1000 habitants. Suivent Vaud (9,9) et Genève (9,3). A l'autre bout du spectre, Appenzell Rhodes-Extérieures compte 3 immigrants pour 1000 habitants.
Accroissement naturel et migration interne
L'accroissement naturel - la différence entre naissances et décès - joue aussi un rôle, s'établissant à 9700 personnes en 2020, ce qui représente presque la moitié moins par rapport à 2019 en raison du coronavirus. Zurich présente l'accroissement naturel le plus élevé par rapport à sa population (3 pour mille), suivi de Zoug (2,9) et de Fribourg (2,5).
En revanche, les cantons du Tessin, du Jura, de Glaris, de Neuchâtel, de Schaffhouse, de Bâle-Campagne, des Grisons, de Bâle-Ville et de Berne ont enregistré plus de décès que de naissances. La valeur pour l'ensemble de la Suisse s'élève à 1,1 pour mille.
Le troisième facteur mentionné par l'OFS est la migration interne d'un canton à l'autre. Fribourg figure en tête, avec un solde migratoire interne de 5,3 pour mille. Schwyz (4,9) et Appenzell Rhodes-Intérieures (4,6) complètent le podium. Au contraire, Bâle-Ville affiche le taux le plus bas de Suisse, avec un solde de migration interne négatif (-8,7 pour mille).
ats/jfe