"Ces résultats me réjouissent", a déclaré la ministre des sports Viola Amherd lors d'une conférence de presse lundi à Berne. "J'espère que cette évolution va se poursuivre."
Pour Viola Amherd, les conclusions de ce rapport confirment clairement l’efficacité des mesures d’encouragement engagées par la Confédération. Notamment l'abaissement de l’âge minimal pour encadrer des offres Jeunesse+Sport, "la recette suisse à succès", et le soutien financier accordé au sport scolaire facultatif.
Les enfants de 10 à 14 ans font actuellement en moyenne 7,5 heures d'exercice par semaine en dehors des heures de classe, contre 6,5 heures pour les jeunes de 15 à 19 ans, montre le rapport sur les enfants et les adolescents établi dans le cadre de l'étude Sport Suisse 2020 par l’Office fédéral du sport (OFSPO).
L'activité sportive des enfants et des jeunes a ainsi augmenté depuis 2014. Elle s'élevait alors à 6,6 heures pour les enfants et 5,6 heures pour les jeunes. Le rapport se fonde sur les données recueillies auprès de 3400 jeunes de 10 à 19 ans.
Soutien aussi durant la pandémie
"Durant la pandémie, il était important pour la Confédération de soutenir non seulement le sport professionnel, mais aussi les activités sportives pour les jeunes, notamment dans le cadre de Jeunesse+Sport, et la population en général", a souligné Viola Amherd.
Matthias Remond, directeur de l'OFSPO, a lui relevé l'importance du soutien aux associations sportives, dont sont membres deux tiers des enfants, et la nécessité de simplifier encore leur accès. Le rapport montre que les jeunes fréquentent moins souvent un club sportif qu'il y a six ans.
Danse, football et musculation
Près de 90% des 15-19 ans satisfont actuellement aux recommandations en matière d’activité physique actuelles formulées pour les adultes. La part d’enfants et d’adolescents ne pratiquant aucun sport a diminué pour atteindre 12% chez les enfants et 18% chez les adolescents. Le manque de temps est invoqué comme principale raison à l’inactivité.
La danse et la gymnastique sont les sports les plus populaires chez les filles, tandis que le football est clairement le numéro un chez les garçons. Cependant, à mesure que les jeunes grandissent, des sports tels que le ski, la randonnée et la course à pied deviennent également populaires. L'entraînement en force devient également plus courant.
Le rapport montre également qu'en moyenne, les filles et les femmes font moins de sport que les hommes, mais cette différence s'est réduite au cours des six dernières années. Le fossé entre les villes et les campagnes s'est lui creusé: à la campagne, on fait nettement plus de sport qu'en ville.
ats/vajo
La Suisse latine comble son retard
La tendance s’inverse quand il s'agit des régions linguistiques. Si les préférences quant aux sports pratiqués varient d’une région à l’autre, la Suisse latine comble son retard par rapport à la Suisse alémanique en termes de pratique sportive générale.
L'étude montre également que l’origine sociale exerce une influence sur la pratique sportive: plus la formation et le revenu des parents sont élevés, plus le volume d'activité sportive pratiquée par leurs enfants est important.
Les leçons d'éducation physique obligatoires et le sport scolaire facultatif obtiennent de bonnes notes de la part des élèves, qui y trouvent une source de motivation pour pratiquer une activité sportive en dehors de l'école.