Des taxes élevées ne s'expliquent pas par la réputation académique, relève une analyse de Comparis. Les établissements les plus chers ne sont pas nécessairement en tête des classements.
Ainsi, à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), la référence des hautes écoles suisses en termes de réputation, les frais sont de 730 francs par semestre.
A l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et à l'Université de Zurich, qui sont également bien notées dans les classements internationaux, les frais semestriels sont respectivement de 730 et 720 francs.
Les étudiants et étudiantes doivent par exemple payer plus cher à l'Université de Bâle (850 francs) ou à l'Université de Saint-Gall (1229 francs pour un Bachelor et 1429 francs pour un Master), relève Comparis. A l'université tessinoise, classée au 273e rang mondial, la taxe semestrielle s'élève à 2000 francs.
Ces résultats s'expliquent par des choix politiques, selon l'auteur de l'étude Leo Hug. Certains cantons soutiennent davantage leur université. La Suisse romande est d'ailleurs plus généreuse que le reste du pays.
Les étudiants étrangers pénalisés
Le corps estudiantin étranger doit débourser beaucoup plus. A l'Université de Saint-Gall, il paie 2,5 fois plus cher que les étudiants suisses pour un Bachelor et 2,3 fois pour un Master. A l'Université de la Suisse italienne, il dépense 4000 francs, soit deux fois plus.
Dans ce cas également, la politique tarifaire diffère fortement d'un établissement à l'autre. La taxe est treize fois plus élevée à la Haute école pédagogique valaisanne et sept fois plus à la HEP de Fribourg.
Selon Comparis, ces montants plus élevés compensent en partie les contributions que reçoivent les universités de la part des cantons d'origine des étudiants et étudiantes suisses.
L'EPFZ, l'EPFL, ainsi que les universités de Genève, Lausanne et Bâle, ne demandent pas de supplément aux personnes étrangères.
cf/iar avec l'ats