Modifié

Manifestation à Zurich pour dénoncer "le caractère raciste" du drame de Morges

Trois semaines après la mort d'un homme en gare de Morges, des manifestants dénoncent une bavure raciste
Trois semaines après la mort d'un homme en gare de Morges, des manifestants dénoncent une bavure raciste / 19h30 / 1 min. / le 21 septembre 2021
Près de 200 personnes ont manifesté mardi à Zurich pour dénoncer les violences policières à caractère raciste. Cette manifestation était organisée en réaction au drame de Morges (VD), qui a vu un Zurichois noir de 37 ans abattu par la police.

Le drame prend ainsi une tournure polémique à Zurich. Les personnes présentes à la manifestation dénoncent en effet l'intervention de la police vaudoise il y a trois semaines en pleine gare de Morges. Une intervention jugée disproportionnée en raison du racisme.

Une vingtaine d'associations ainsi que des proches ont tenu à rendre hommage à la victime. Tous dénoncent une bavure policière à caractère raciste. "Dans le seul canton de Vaud, il y a déjà eu quatre personnes noires qui ont été tuées", rappelle Mandu Dos Santos Pinto, coordinateur de l'association "Exit Racism Now".

>> Enquête sur le profil de la victime : La famille de l'homme tué à Morges dénonce une bavure à caractère raciste

Pas de racisme des agents

"C'est un problème structurel de racisme qu'il faut regarder", précise-t-il. Mais de son côté, la police rejette cette accusation.

"La couleur de peau n'a eu aucune influence sur les actes métiers effectués par mes agents à ce moment-là", protestait le commandant de police de la région de Morges Clément Leu dans l'émission Forum du 17 septembre dernier.

>> Lire également : "La couleur de la peau n'a eu aucune influence" dans le drame de Morges, selon la police

Les manifestants zurichois interpellent également la justice, alors qu'une enquête pénale pour meurtre est d'ores et déjà en cours. Elle doit notamment déterminer si le policier a agi ou non en état de légitime défense, car l'homme qui a perdu la vie brandissait un couteau.

Séverine Ambrus/jop

Publié Modifié