L'expansion de l'épidémie de surpoids et d'obésité a pu être contenue en Suisse, a indiqué jeudi Promotion Santé Suisse lors de la publication de son quatrième monitoring comparatif de l'indice de masse corporelle. Ce monitoring se base sur les données de plus de 29'000 élèves de neuf cantons (AG, BS, GE, GR, JU, LU, OW, SG et UR) et de quatre villes (Berne, Fribourg, Winterthour et Zurich).
Les résultats montrent que 4% de tous les enfants et adolescents étaient obèses lors des années scolaires 2017/2018 à 2019/2020, et que 13,2% étaient en surpoids, soit un total de 17,2%. Ce chiffre est inférieur à celui de la première mesure en 2010 (18,5%), mais il est plus élevé que celui de 2017 (16,4%). Avec 21,4% d'élèves en surpoids ou obèses, les adolescents sont plus concernés que les enfants.
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Les différences de genre ne sont guère significatives, relève Promotion Santé Suisse. En revanche, 24,3% des enfants étrangers sont en surpoids ou obèses, contre 14,1% des enfants suisses. L'origine sociale joue un rôle encore plus important: 29,9% des élèves dont les parents n'ont pas de formation postobligatoire sont concernés, contre 19,3% de ceux ayant un diplôme du niveau secondaire II et 9,2% de ceux ayant un diplôme universitaire.
Il existe aussi des différences entre les régions rurales et urbaines. La proportion d'élèves en surpoids ou obèses est plus importante en ville (18,6%) qu'à la campagne (16,4%).
ats/ami