Le futur président du PLR parfaitement dans le moule
Homme, avocat, vétéran de la politique fédérale, alémanique. Thierry Burkart remplit presque parfaitement toutes les cases du président type du PLR. Il va justement accéder à cette fonction samedi. Portraits-robots des personnalités qui dirigent les principaux partis de Suisse.
Certaines habitudes politiques ont la vie dure. Lorsque Thierry Burkart prendra la tête du Parti libéral-radical ce samedi 2 octobre, il perpétuera une longue tradition de la formation de droite.
L'Argovien sera le 14e président du PLR depuis 1990, si l'on prend en compte ceux du Parti libéral suisse (PLS), disparu en 2009. Comme lui, deux de ses prédécesseurs sur trois pratiquaient le droit. Il s'agissait le plus souvent d'Alémaniques (si l'on excepte ceux du PLS, formation essentiellement romande). Un seul élément le distingue de la majorité des anciens dirigeants du parti: à 46 ans, il est neuf ans plus jeune que l'âge moyen auquel on accède à cette fonction.
Peu de femmes
Après l'ère Petra Gössi, le PLR revient donc à une tradition bien ancrée, en confiant les rênes à un homme. En effet, dans les partis de droite et du centre, les femmes ne tiennent la barre que très occasionnellement. Ce n'est même jamais arrivé à l'UDC et chez les Vert'libéraux.
Globalement, les femmes représentent moins de 30% des dirigeants de partis depuis 30 ans. Seuls les Verts atteignent la parité en la matière, alors que les socialistes s'en approchent. Cela n'a pas suffi à empêcher un collège totalement masculin autour de l'année 2010, tous partis confondus.
Des avocats à gauche et à droite
Si les statistiques de genre divisent les bords politiques, ce n'est pas le cas des CV des présidents de parti. Ainsi les carrières juridiques, ou au moins les formations dans ce domaine, sont bien représentées, tant chez les socialistes qu'au centre-droit.
Les cursus politiques aussi présentent des points communs. À l'exception de Pierre Weiss, dernier capitaine du PLS avant sa fusion avec le PLR, tous les présidents avaient préalablement siégé au Parlement fédéral, presque toujours au Conseil national. Un mandat fédéral généralement précédé par un passage dans un législatif cantonal.
De plus, tous les partis ont porté majoritairement à leur tête des personnalités alémaniques, conformément à la démographie suisse. Le canton le plus souvent représenté est, sans surprise, Zurich, malgré une petite curiosité. En effet, le PLR n'a pas connu de présidence zurichoise ces trente dernières années. Thierry Burkart sera par contre le deuxième Argovien à diriger le parti.
Tybalt Félix
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