La production totale de l’agriculture suisse devrait s’élever à près de 11,2 milliards de francs en 2021, soit une baisse de 2,1% par rapport à 2020. Les dépenses en fourrages, énergie, engrais, entretien et réparations se montent à 7 milliards (+0,7%). La valeur ajoutée brute, qui correspond à la valeur de production moins la consommation intermédiaire, atteint ainsi 4,1 milliards de francs, en recul de 6,6%.
Un printemps froid, des périodes de gel après le démarrage de la végétation, de la grêle, un été pluvieux ainsi qu’un ensoleillement limité ont fortement impacté les cultures. La valeur de production végétale baisse de 9% par rapport à 2020, et atteint un montant de 3,8 milliards de francs.
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Les récoltes de fruits à noyau, en particulier des abricots et des prunes, sont parmi les plus faibles de ces deux dernières décennies. Les récoltes de foin ont été compliquées. Les moissons ont été retardées et sont mitigées. Celle des pommes de terre est également en recul (–15%); les betteraves sucrières, dont la surface cultivée est en baisse, ont également souffert (-14%).
La viticulture avait déjà connu une année 2020 difficile. La situation devrait empirer en 2021, le mildiou s’ajoutant aux autres aléas météorologiques; une des plus faibles vendanges de ces dernières décennies est attendue. La chute de la valeur de production en raisins et vins est estimée à 17% par rapport à 2020.
En 2021, la production animale progresse de 2,1% par rapport à 2020, pour un montant estimé à 5,9 milliards de francs. La valeur de production du lait augmente pour atteindre près de 2,6 milliards de francs (+5,5%). Les prix des bovins de boucherie poursuivent aussi leur hausse. Par contre, la valeur de production porcine chute de 10,4%. Enfin, l’expansion soutenue de l’aviculture observée depuis 2006 se confirme.
ats/kkub