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La campagne pour améliorer les conditions des infirmières et infirmiers est lancée

La campagne en faveur de l'initiative sur les soins infirmiers a officiellement démarré mercredi.
La campagne en faveur de l'initiative sur les soins infirmiers a officiellement démarré mercredi. / 19h30 / 2 min. / le 6 octobre 2021
La situation des infirmières et infirmiers est intenable et doit être améliorée, selon le comité en faveur de l'initiative sur les soins infirmiers. Celui-ci a lancé mercredi sa campagne placée sous le slogan "applaudir ne suffit pas". Le texte sera soumis au vote le 28 novembre.

Plus de 11'000 postes dans les soins ne sont pas pourvus, dont 6200 concernent les infirmières et infirmiers. Il en résulte que les soignants n'ont plus le temps de fournir les soins de manière sûre et humaine. Ils sont épuisés et quittent trop souvent la profession après quelques années seulement, relève le comité "oui à l'initiative sur les soins infirmiers".

Des erreurs se produisent alors qu'elles peuvent être évitées si nous avions assez de temps, souligne Liridona Dirdari, infirmière diplômée et cheffe de service en réadaptation. Cette situation est devenue permanente, critique le comité. Et le Covid-19 a encore augmenté la charge de travail.

La population devient de plus en plus âgée et dépend de soins de qualité, souligne-t-il. Le nombre de personnes de plus de 65 ans va doubler entre 2014 et 2030. Quelque 70'500 soignants supplémentaires seront nécessaires d'ici 2029, dont 43'200 infirmiers, estime le comité. Un tiers d'entre eux sera formé à l'étranger.

>> Les précisions du 12h30 :

Une manifestation du personnel soignant à Bâle en mai 2021. [Keystone - Georgios Kefalas]Keystone - Georgios Kefalas
Votation: La campagne pour améliorer les conditions des infirmières et infirmiers est lancée / Le 12h30 / 2 min. / le 6 octobre 2021

Meilleur salaire

Les conditions de travail doivent être améliorées, a expliqué la conseillère aux Etats Marina Carobbio (PS/TI). L'initiative soumise au vote le 28 novembre exige des plannings fiables, des possibilités de développement professionnel et des structures favorables aux familles.

Elle vise également des possibilités d'augmentation salariales. La rémunération doit être à la hauteur des exigences et de la charge de travail, argumentent encore les partisans de l'initiative.

Qualité des soins

Selon le comité, Confédération et les cantons doivent investir dans la formation afin de former davantage de personnel soignant en Suisse. Une meilleure indemnisation augmentera l'attrait pour la formation et la réinsertion professionnelle des femmes dans le domaine des soins.

Chaque service doit disposer de suffisamment de personnel et la charge de travail doit être diminuée. Sans cela, la qualité des soins ne peut être garantie. Et la sécurité des patients est mise en danger. Les complications et les décès peuvent être réduits grâce à un nombre suffisant de soignants, rappellent les défenseurs du texte.

Cela se répercute également sur le plan financier. Il est possible d'éviter des coûts inutiles, qui se chiffrent en milliards, résultant de séjours prolongés, répétés et évitables, soutiennent encore les initiants.

ats/gma

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Attractivité pour la formation, mais une courte carrière

Les images de professionnels de la santé épuisé par des mois de pandémie de Covid-19 ne freinent pas les vocations. Au contraire: le nombre d'élèves en soins infirmiers est en augmentation de plus de 30% dans les hautes écoles de santé vaudoises.

>> Relire : Les écoles en soins infirmiers battent des records d'inscriptions

Si la situation est positive, elle ne contrebalance pas les nombreux arrêts de carrière prématurés. "L'épuisement vient petit à petit. On se rend pas compte et c’est quand on a une autre vie qu'on se dit punaise 'est-ce que je suis encore capable de faire cela?'", témoigne Claudia Vilaverde mercredi dans le 19h30.

Il y a un an, elle traversait la deuxième vague de Covid-19 au sein d'un service de soins intensifs à Sion. Aujourd'hui l’ancienne infirmière est devenue conseillère en crédit, seulement cinq ans après la fin de sa formation.

Surcharge de travail, stress ou encore horaires incompatibles avec une vie de famille, telles sont les raisons les plus souvent invoquées par les 40% de professionnels qui quittent le métier prématurément. Un tiers de ceux qui partent ont moins de 35 ans, selon une récente étude de l’Observatoire de la santé.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les écoles de soins infirmiers battent des records d'inscription en Suisse romande. Mais cela ne suffit pas à compenser les départs.
Les écoles de soins infirmiers battent des records d'inscription en Suisse romande. Mais cela ne suffit pas à compenser les départs. / 19h30 / 2 min. / le 6 octobre 2021