Plusieurs politiciennes et politiciens ont fait les frais ces derniers mois de messages haineux sur les réseaux sociaux. Si la conseillère fédérale en charge des transports Simonetta Sommagura et le conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG) font partie des derniers à en être victimes, ce ne sont pas des cas isolés, précise le journal.
Les statistiques de la police fédérale (Fedpol) montrent que le nombre de rapports de politiciens fédéraux concernant des incidents au cours desquels ils ont été menacés et insultés via les médias sociaux a littéralement explosé en un an.
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50 cas en 2020, contre 5 en 2019
Alors qu'il n'y a eu que cinq cas signalés en 2019, 50 cas ont été enregistrés l'année dernière. Et pour l'année en cours, 237 cas ont été relevés rien qu'entre janvier et avril. Extrapolé à l'ensemble de l'année, cela représenterait plus de 700 menaces et diffamations.
Florian Näf, le porte-parole de Fedpol cité par l'hebdomadaire alémanique, souligne que les politiciens ont été davantage sensibilisés aux messages haineux sur Facebook, Instagram et Twitter ces dernières années, ce qui les incite à signaler de plus en plus des publications. Néanmoins, selon lui, la masse des messages haineux à l'égard de la classe politique a bel et bien augmenté. "Et le ton est aussi devenu plus agressif".
Avant la pandémie aussi
Si la pandémie est souvent citée comme étant l'une des causes de ce regain de haine, Florian Näf tempère: "Nous avions déjà remarqué l'augmentation des messages de haine sur Internet avant le coronavirus."
Malgré les appels à réglementer les médias sociaux, le Conseil fédéral reste prudent, préférant attendre un rapport sur le sujet, qui doit être présenté à la fin de l'année.
ats/fgn