Modifié

Céline Amaudruz: "L'UDC va se battre pour la liberté que nous sommes en train de perdre"

L'invitée de La Matinale - Bilan de mi-législature (1-6): Céline Amaudruz (vidéo)
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Bilan de mi-législature (1/6): Céline Amaudruz / La Matinale / 10 min. / le 11 octobre 2021
A mi-chemin de la législature fédérale 2019-2023, La Matinale tire un bilan: 6 invités, sur 6 semaines, expliquent la situation vue de leur parti. Ce lundi, Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC, regrette la "gauchisation" du Conseil national et promet de défendre la liberté du peuple face à des décisions qui "stigmatisent".

La "vague verte" des élections de 2019 - lors desquelles l'UDC a enregistré un net recul de 3,8% (lire encadré) - a amené du "tumulte" pour les partis "de la vraie droite" au sein du Conseil national, note Céline Amaudruz. "On voit, depuis, beaucoup plus de lois impliquant un gonflement de l'Etat, et beaucoup plus de réglementations" et de proposition pour augmenter impôts et redevances, un virage que la vice-présidente de l'UDC juge "navrant".

Alors que l'UDC a du mal à faire passer ses textes au Parlement, malgré une majorité de centre-droite, le parti multiplie les recours directs à la population via des référendums ou des initiatives, devenus des outils indispensables, selon Céline Amaudruz. "L'UDC n'a pas comme seul programme l'immigration et l'Union européenne. Ce sont certes des priorités, mais nous avons également des positions sur tous les thèmes, et c'est avec ceux-ci que nous passons aujourd'hui devant la population, ce qui peut parfois surprendre", explique l'élue.

Souveraineté et liberté

Se défendant de vouloir mener une guerre ville-campagne - dans le sillage des propos du président de l'UDC Marco Chiesa, qui a qualifié de "parasitaire" la politique des villes de gauche - Céline Amaudruz affirme ne pas chercher à diviser. "On essaie d'expliquer à la population qu'il est possible d'avoir aussi une politique de droite dans les villes, qui ne soit pas une politique de redistribution et d'augmentation des impôts, et avec des entraves à la liberté personnelle par exemple au niveau de l'utilisation de la voiture."

Pour la suite, Céline Amaudruz affirme que son parti va se concentrer sur la défense de ses idées, notamment pour la souveraineté de la Suisse à l'échelle européenne, ou contre la "stigmatisation" d'une partie de la population, qui utilise la voiture ou n'a pas de certificat Covid, par exemple. "Je peux vous assurer que nous allons nous battre pour la liberté que nous sommes en train de perdre."

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web: Katharina Kubicek

Publié Modifié

L'UDC en chiffres dans la législature 2019-2023

Aux dernières Fédérales en 2019, l’UDC a recueilli 25,6% des voix, et reste ainsi le premier parti du pays. Son score était toutefois marqué par un net recul, de 3,8%.

Depuis, selon l’Office fédéral de la statistique, l’UDC a encore perdu 13 sièges dans les parlements cantonaux, à l’occasion des différentes élections cantonales.

Si l'UDC est le premier parti de Suisse, ce n'est que le quatrième parti de Suisse romande, derrière le PLR, le PS et les Verts.