Les Verts ont par exemple déposé un postulat avec la volonté d'agir au niveau cantonal.
"Le canton peut et doit faire quelque chose urgemment. L'autonomie communale est évidemment importante mais la protection des données, à la fois des communes et des citoyens et des citoyennes, est naturellement encore plus importante", explique David Raedler, vice-président du parti et député.
Et d'ajouter: "La question qui pourrait se poser est de savoir si on devrait avoir une centralisation totale au niveau du canton, mais sans même aller jusque-là, il faut en tout cas avoir des standards minimaux qui sont posés dans la loi, un contrôle qui est fait par le canton, et enfin une capacité d'aider ou de se suppléer aux communes, en mains du canton".
Des standards minimaux devraient en tous les cas être établis prochainement alors que la révision de la loi cantonale sur la protection des données est en cours.
"Si on n'agit pas, ça risque de continuer"
De l'autre côté de l'échiquier politique, les inquiétudes sont similaires et là aussi, on s'active.
Pour le député UDC Yann Glayre, le canton a un rôle capital à jouer: "Nous allons déposer une motion pour que le canton attribue des moyens financiers afin que les communes puissent s'armer face à ces problèmes (...) on n'a plus vraiment le choix, on voit que les communes sont piratées les unes après les autres. Si on n'agit pas et qu'on ne fait pas de gros projet où les communes s'arment et se dotent du label cybersafe, ça risque de continuer (...) On parle de deniers publics pour protéger les citoyennes et les citoyens."
En Suisse romande, un seul canton fait pour l'instant figure d'exception, Neuchâtel, où la centralisation des données et une protection unique pour les communes ont été mises en place.
Les autorités ont d'ailleurs refusé de répondre aux questions de la RTS sur cette démarche inédite, dans l'espoir de ne pas attirer des hackers.
Valérie Hauert/ther