Après consultation, le Conseil fédéral a toutefois renoncé aux bons de 50 francs. Ceux-ci devaient récompenser les personnes qui pouvaient convaincre un voisin, un ami ou un membre de la famille de l'utilité de l'injection. Les cantons s'y sont opposés, estimant qu'une récompense financière ne permettait pas de sortir de la crise.
Le Conseil fédéral a été un peu surpris de l'opposition à ces bons, a déclaré le conseiller fédéral Alain Berset, tout en reconnaissant que l'idée était peu conventionnelle.
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Selon les données actuelles, 93% des plus de 65 ans et environ 80% des 18 à 65 ans doivent être vaccinés pour pouvoir lever les mesures. Le taux de vaccination actuel des plus de 18 ans est de 71,2% (ndlr: le taux est de 60,96% si on tient compte de toute la population selon les chiffres de l'OFSP mercredi).
Semaine nationale de vaccination
Afin d'augmenter le taux de vaccination, les indécis ont besoin d'informations fiables. C'est pourquoi le Conseil fédéral, en collaboration avec les cantons, prévoit une semaine nationale de vaccination du 8 au 14 novembre.
Les personnes pourront s'informer sur l'efficacité, la sécurité et les effets secondaires de l'injection. Les risques sanitaires et la possibilité de se faire vacciner seront aussi abordés.
Les autorités cantonales et communales organiseront des évènements locaux. De son côté, le gouvernement enverra une lettre à la population pour souligner l'importance de la vaccination. La Confédération prendra en charge les coûts. Une enveloppe de 15,2 millions de francs est prévue.
Unités mobiles
Pour atteindre plus facilement les citoyens, des bus de vaccination supplémentaires prendront la route durant plusieurs semaines et s'arrêteront sur la place du village, sur le terrain de foot, devant les écoles ou les discos. La population n'aura ainsi plus à se déplacer et pourra facilement obtenir des informations ou se faire vacciner spontanément. Actuellement, 50 bus sont en circulation.
La Confédération investira 220'000 francs par véhicule, mais jusqu'à un maximum de 38 millions de francs. Par ailleurs, elle mettra également à disposition 43 millions pour des activités de conseil.
Des conseillers pourront être déployés sur l'ensemble de la Suisse pour répondre individuellement aux questions des personnes encore indécises. Ils pourront être contactés via des discussions de groupe, des contacts personnels ou téléphoniques ou la fonction de "chat" individuel sur les réseaux sociaux.
Investissement durable
Le montant maximal de cette offensive se montera à 96,2 millions de francs. De l'avis du gouvernement, il s'agit d'un investissement durable comparé aux 50 millions de francs dépensés chaque semaine pour les tests.
Par ailleurs, un taux élevé de vaccinés sera bénéfique pour la gastronomie, l'hôtellerie ou les centres de fitness. Il présente aussi des avantages sanitaires. En moyenne, une hospitalisation peut être évitée pour 100 vaccinations et l'occupation d'un lit en soins intensifs pour 250 vaccinations.
ats/gma
Alain Berset: "Le vaccin, notre porte de sortie"
Les obstacles à la vaccination doivent être éliminés, car le vaccin est "notre porte de sortie de la crise". Un million de personnes doivent toutefois encore être vaccinées avant que toutes les mesures puissent être levées, a indiqué mercredi le ministre de la santé Alain Berset devant les médias.
Actuellement, la Suisse n'est pas en bonne position par rapport à ses voisins en matière de vaccination. Cette dernière stagne. Seuls 71% des adultes ont reçu leurs deux doses, a rappelé Alain Berset.
Certains pays ont entre 10 et 20 points de plus, a-t-il continué. Au Portugal, le pass sanitaire a été levé. La situation n'y est toutefois pas la même. Le scepticisme face aux vaccins est quasiment inexistant contrairement à la Suisse.