"C’est assez simple à expliquer. L’année dernière, on avait beaucoup plus de respect des gestes barrière", souligne Didier Pittet, médecin infectiologue et épidémiologiste. Une situation qui laisse la place à d’autres virus comme les rhinopharyngites, qui circulent passablement ces semaines.
Nous sommes saturés. C’est la première fois que l’on observe ça depuis longtemps.
Les enfants en bas âge sont particulièrement touchés par les bronchiolites. Selon le médecin responsable des urgences pédiatrique des HUG, Alain Gervaix, ce virus est responsable de la surcharge de son service. "Nous sommes saturés. C’est la première fois que l’on observe ça depuis longtemps." Le pic des bronchiolites est habituellement observé entre Noël et le mois de janvier. Cette année, le virus circule depuis cet été.
Alain Gervaix conseille aux parents de rester prudents: un petit rhume chez les adultes peut se transformer en infection plus grave chez les plus jeunes. Il recommande aussi de consulter d'abord chez un pédiatre, avant de se rendre aux urgences.
Le retour plus virulent de certains virus s’explique également par un manque d’immunité de la population. "Lorsqu’un virus circule peu, l’habitude de faire des anticorps contre ce virus a tendance à diminuer", explique Didier Pittet. Et d’ajouter, "la grippe a peu circulé l’année passée. Cette année, lorsque la grippe viendra, il est très probable que notre immunité globale soit moins forte."
Gabriela Cabré et l'équipe du Point J