La présidence et la direction des Vert'libéraux travaillent intensément à la préparation des élections fédérales de 2023, a déclaré Jürg Grossen aux délégués. Le parti veut augmenter sensiblement le pourcentage de ses électeurs et également entrer au Conseil des États. "Un siège au Conseil fédéral doit aussi être notre objectif dans un avenir proche", a-t-il dit.
Les Vert'libéraux disposent désormais d'une section cantonale dans 25 des 26 cantons. Samedi, la section "Appenzellerland" - pour les deux Appenzell - a été admise au sein du parti national. Selon Jürg Grossen, cela signifie que seul Uri n'a pas de section cantonale.
Lors des élections fédérales de 2019, les Vert'libéraux ont augmenté leur part de l'électorat de 3,2% à 7,8%, faisant plus que doubler leur groupe parlementaire. Celui-ci comprend actuellement 16 conseillers nationaux. Le parti n'est toutefois pas représenté au Conseil des États.
Combiner environnement et économie
"Depuis lors, nous n'avons cessé d'aller de succès en succès, le plus grand étant probablement notre entrée dans d'importants mandats exécutifs et nos succès aux élections cantonales et municipales dans toute la Suisse", a ajouté le président du parti.
"Les derniers résultats des sondages à mi-parcours confirment également notre cap, notre orientation politique claire et notre compétence à trouver des solutions. Mais comme nous le savons tous, les sondages n'achètent rien, beaucoup de choses peuvent encore se produire et c'est dans les urnes que tout se règle."
>> Lire : L'UDC se remet de sa chute et les Vert'libéraux gagnent du terrain, selon un sondage SSR
De grands projets nous attendent dans la seconde moitié de la législature, a poursuivi Jürg Grossen. Il s'agit notamment de négocier de nouvelles mesures pour ralentir le changement climatique, après l'échec de la loi sur le CO2. "Il y aura besoin de la capacité des Vert'libéraux à construire des ponts et à combiner de manière optimale l'environnement et l'économie".
Le président du PVL a aussi mentionné la réforme du système des retraites, et la politique européenne, qui "ne peut pas attendre les prochaines élections". Sur ce dossier, les Vert'libéraux entendent continuer à utiliser leurs "forces constructives" pour assurer la sauvegarde et le développement des relations avec l'UE.
Nouveau logo
Lors de leur assemblée virtuelle, les Vert'libéraux ont en outre présenté leur nouveau logo: une nouvelle graphie, une feuille verte et un point bleu ainsi que le nouveau slogan "Créateurs d'avenir". Ce nouveau design sera utilisé pour la première fois lors des élections cantonales bernoises, zurichoises, vaudoises, glaronaises et grisonnes ce printemps.
Ce renouveau intervient alors que les Vert'libéraux sont présentés comme les grands gagnants de cette première moitié de législature marquée par la pandémie de Covid-19. Leur positionnement à la fois écologiste et libéral séduirait 9,8% des personnes interrogées, soit deux points de pourcentage de plus que lors des dernières élections fédérales, relève le baromètre électoral SSR.
Fondés il y a une quinzaine d'années à Zurich, les Vert'libéraux réaliseraient ainsi le meilleur résultat de leur courte histoire.
ats/lan/iar
Les Vert'libéraux pour la loi Covid et l'initiative sur les soins infirmiers
Les Vert'libéraux soutiennent la loi sur le Covid-19 et l'initiative populaire pour des soins infirmiers forts. Ils ont décidé samedi de ces mots d'ordre pour les votations du 28 novembre. En revanche, ils rejettent l'initiative visant un tirage au sort des juges fédéraux.
Lors de leur assemblée des délégués virtuelle samedi, le PVL s'est prononcé par 96 voix contre 34 et 12 abstentions en faveur de l'initiative sur les soins infirmiers. La situation est précaire, en particulier à cause du manque de personnel soignant.
L'initiative demande des mesures pour garder les professionnels dans le métier et assurer la qualité des soins, des points qui manquent dans le contre-projet indirect du Conseil fédéral et du Parlement, qui entrerait en vigueur en cas de rejet de l'initiative.
Le soutien à la loi sur le Covid-19 a été clair et sans surprise, par 131 voix contre 8 et 8 abstentions. Le certificat Covid constitue selon eux une clé importante pour sortir de la pandémie. Les délégués ont en revanche rejeté par 122 voix contre 19 et 8 abstentions l'initiative qui demande un tirage au sort des juges fédéraux.