Les amateurs de ski devront porter des masques dans les cabines et les pièces fermées et garder la distance à l'intérieur des bâtiments, fait savoir l'Association des remontées mécaniques mardi dans un communiqué.
Cette décision fait suite à des discussions "constructives" sur les mesures de protection avec la Confédération et les cantons. Elle pourrait changer en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.
Le bilan positif de l'an dernier
Les bonnes expériences de l'hiver dernier ont été appréciées et la mise en oeuvre pragmatique des mesures doit être poursuivie également cette saison, a indiqué l'association. Celle-ci a en outre lancé un appel à ses membres pour qu'ils organisent des actions en faveur de la vaccination dans les stations.
L'année dernière, la Suisse a, contrairement à certains pays voisins, maintenu l'ouverture des domaines de ski. Sans elle, le pays aurait subi une perte économique globale d'environ 6 milliards de francs. Une perte moyenne de chiffre d'affaires de 24% pour les remontées mécaniques a toutefois été enregistrée.
"Il y a douze mois, les inquiétudes étaient les mêmes. Et je crois qu'il y a six mois, tout le monde, au sein de la branche mais aussi à l'extérieur, se félicitait de la façon dont on a pu relever ce défi", estime Didier Défago, président de l'Association valaisanne des remontées mécaniques, interrogé dans Forum. La Suisse "a une grosse saison d'expérience en plus" que ses voisins, estime-t-il.
"Présomptueux" pour l'OFSP
La décision de se passer de certificat Covid pour aller skier revient au Conseil fédéral et non aux remontées mécaniques, estime de son côté Patrick Mathys, de l'Office fédéral de la santé publique, qui s'est étonné de cette annonce.
Il y a de bonnes raisons de renoncer à l'obligation du certificat Covid, a déclaré le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP devant les médias à Berne. Il est toutefois "un peu présomptueux" de l'annoncer maintenant, a-t-il ajouté.
La Confédération est en contact avec les remontées mécaniques et les autres branches concernées. "Nous verrons comment la situation évolue au moment donné", a souligné Patrick Mathys.
Didier Défago favorable
Interrogé dans Forum, l'ancien skieur Didier Défago, aujourd'hui président de l'Association valaisanne des remontées mécaniques, estime que les mesures restent cohérentes. "Notre position, c'est qu'on doit être alignés sur les transports publics, et ça n'a pas changé", indique-t-il.
"Il y a douze mois, les inquiétudes étaient les mêmes. Et je crois qu'il y a six mois, tout le monde, au sein de la branche mais aussi à l'extérieur, se félicitait de la façon dont on a pu relever ce défi", estime Didier Défago, qui rappelle que la Suisse "a une grosse saison d'expérience en plus" que ses voisins.
vajo avec ats
Qu'en est-il dans les stations étrangères voisines?
En ce qui concerne les domaines skiables binationaux dont le certificat est obligatoire dans le pays voisin, le contrôle des certificats ne sera pas du ressort des stations suisses, a précisé le président de l'association Hans Wicki, contacté par Keystone-ATS.
En Autriche, le protocole sanitaire est strict. Le port d'un masque FFP2 est obligatoire dans les stations. L'accès aux télésièges et aux télécabines est réservé aux détendeurs d'un certificat Covid, soit une preuve de vaccination complète, de test négatif récent (antigénique de moins de 48 heures ou PCR de moins de 72 heures) ou être guéri du Covid-19. Les moins de 12 ans ne sont pas concernés.
En Italie, le certificat Covid est obligatoire pour emprunter les téléphériques, les télécabines et les télésièges couverts, où le port du masque reste requis. Les remontées peuvent être utilisées à 80% de leur capacité. Seuls les télésièges ouverts peuvent être utilisés à 100%.
La France n'a pas encore pris de décision. La question est sur la table et l'obligation du certificat Covid pour accéder aux installations est une réflexion en cours, ont indiqué les autorités, assurant qu'une réponse serait apportée prochainement.
Une exception grisonne
Cette décision de ne pas rendre le pass Covid obligatoire sur les pistes se distingue de celle prise par la station grisonne de Fideris, qui a annoncé en août l'obligation de présenter un certificat Covid sur l'ensemble du domaine skiable.
Le certificat sera aussi obligatoire dans les hôtels et les restaurants, avait indiqué la société du domaine skiable Fideriser Heuberge.