Avec ces rassemblements, le mouvement international veut accroître la pression sur les gouvernements pour qu'ils "agissent enfin" et prennent les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques, a annoncé le mouvement Grève du climat dans un communiqué. Cet été, les effets de la crise climatique sont devenus beaucoup plus visibles avec les inondations et les feux de forêt.
>> Lire aussi:
La crise climatique va déstabiliser l'ordre mondial, selon les Etats-Unis
La première manifestation s'est déroulée à Berne, suivie dans l'après-midi et en soirée par des rassemblements à Bâle, Bellinzone, Bienne, Neuchâtel et Genève.
A Berne, environ 3500 personnes ont pris part à la manifestation, avant de se retrouver sur la Place fédérale. Sur place et dans les discours, les militants ont exigé des mesures sociales et de protection du climat. A Genève, près de 2000 manifestants, selon la police, ont défilé du centre-ville à la place des Nations.
Objectif éloigné
La 26e conférence de l'ONU sur les changements climatiques débute le 31 octobre à Glasgow, en Ecosse. La communauté internationale est critiquée pour son manque de résultats en matière de protection du climat. Selon les experts, l'objectif fixé conjointement en 2015 de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré reste très éloigné.
Le mouvement de la grève du climat attend de la Suisse qu'elle réduise rapidement ses émissions au niveau national et que le Conseil fédéral s'engage pour des mesures ambitieuses à l'échelon international.
ats/asch
A Berlin, les jeunes appellent le futur gouvernement à agir
Des milliers de jeunes militants pour le climat se sont rassemblés vendredi dans le centre de Berlin pour faire pression sur le gouvernement qui succédera à la coalition d'Angela Merkel. Ils exigent des mesures fortes contre le changement climatique.
Le mouvement "Fridays for Future" avait appelé à cette marche entre la Porte de Brandebourg et le quartier du gouvernement, un mois après les élections législatives du 26 septembre.
Mesures "insuffisantes"
Les sociaux-démocrates, vainqueurs des élections, s'efforcent de mettre sur pied une alliance avec les écologistes et le parti libéral FDP, dans le but d'installer d'ici début décembre un nouveau gouvernement dirigé par le centriste Olaf Scholz (SPD).
La semaine dernière, les partis ont dévoilé un accord préliminaire qui prévoit notamment la neutralité carbone d'ici 2045 et une sortie accélérée du charbon d'ici 2030
Mais pour la porte-parole de Fridays for Future en Allemagne Luisa Neubauer, les mesures envisagées sont "insuffisantes" pour respecter les engagements internationaux de Berlin en matière de réduction des émissions, après des années d'actions décevantes de la part des gouvernements Merkel.