Au niveau mondial, les neuf combinaisons de vaccins qui sont possibles ont été testées et les résultats, qui doivent encore être validés par les pairs, sont publiés dans la revue "MedRxiv".
"Ils montrent que, du point de vue de la sécurité, les 'mix' ne posent pas de problème", résume Alessandro Diana, expert chez Infovac et pédiatre à la clinique des Grangettes, à Genève. On observe une hausse de la réponse immunitaire pour chacune des neuf possibilités, ajoute-t-il.
Ce traitement pourrait intervenir en cas d'injection d'une troisième dose de vaccin. A ce propos, Moderna et Pfizer ont déposé une demande d'homologation auprès de Swissmedic et l'autorité suisse de surveillance sanitaire devrait rendre prochainement une décision.
Swissmedic rejette les accusations de lenteur
Toujours dans la presse, le directeur de Swissmedic se défend d'ailleurs de l'accusation d'être trop lent dans ce processus d'homologation. La Suisse dépend pour le vaccin de rappel des entreprises pharmaceutiques, explique Raimund Bruhin dans la NZZ am Sonntag.
"Swissmedic est tout sauf lent", souligne le directeur de l'Institut d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, ajoutant que les fabricants de vaccins décident eux-mêmes de la date de dépôt de leurs demandes. L'agence européenne des médicaments EMA et son homologue américaine ont reçu les demandes plus tôt.
Selon Raimund Bruhin, Swissmedic a reçu les demandes d'autorisation de mise sur le marché d'une injection de rappel de Pfizer et de Moderna à la mi-septembre. Les données requises sont toutefois transmises de manière échelonnée. Actuellement, l'évaluation est "bien avancée".
Il n'est pas question de s'en remettre à l'appréciation des autorités d'homologation étrangères en matière de 3e vaccin, poursuit Raimund Bruhin. La responsabilité incombe à Swissmedic. Il est en outre important de conserver la confiance de la population, d'autant plus que la Suisse n'est pas le pays le plus disposé à se faire vacciner.
Pour les personnes vulnérables
Jusqu'à présent, les autorités helvétiques ne recommandent la vaccination de rappel qu'aux personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple celles ayant subi une transplantation. Selon les données officielles, près de 7700 troisièmes doses ont été administrées en Suisse jusqu'à présent.
Les experts dans les hôpitaux et maisons de retraite ont de leur côté demandé à la Confédération de faire preuve de plus de célérité, au vu des cas d'infection survenus malgré une vaccination complète. Pour les plus de 70 ans, le bénéfice d'un 3e vaccin est tout à fait incontesté, a déclaré samedi dans la presse l'infectiologue Huldrych Günthard, de l'hôpital universitaire de Zurich.
Selon l'Office fédéral de la santé publique, une troisième vaccination pour tous est actuellement hors de question. Patrick Mathys, chef de la section gestion de crise et coopération internationale à l'OFSP, a expliqué jeudi qu'il y a actuellement "peu d'évidences sur le bénéfice d'un rappel pour tout le monde".
boi avec ats