Des investigations sont déjà en cours concernant la procédure pénale qui a été menée contre la femme ayant tenté de faire chanter Alain Berset en 2019, rappellent lundi les services du Parlement.
Les commissions de gestion vérifient, en collaboration avec l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération, si cette procédure pénale, aujourd'hui close, était conforme aux normes usuelles ou si, en raison de l'identité de la victime, elle ne s'est pas déroulée correctement.
Les commissions souhaitent maintenant vérifier la proportionnalité de l'engagement de l'unité spéciale "Tigris" de la Police judiciaire fédérale lors de cette procédure pénale. Elles vont aussi se pencher sur les critiques selon lesquelles le conseiller fédéral aurait utilisé des fonds fédéraux de manière abusive.
Une affaire révélée il y a près d'un an
Pour mémoire, la Weltwoche avait rendu public en novembre 2020 le fait que le Ministère public de la Confédération avait condamné une femme ayant tenté de faire chanter Alain Berset à une peine de 150 jours-amende à 30 francs avec un sursis de deux ans. L'ordonnance pénale était exécutoire.
Le Fribourgeois avait ensuite dit qu'il s'agissait d'une "affaire privée" qui était réglée. Selon cette ordonnance pénale, la femme aurait usé de photos et de correspondance privée entre elle et Alain Berset, exigeant 100'000 francs, avant de retirer sa demande. Elle a signé en juin 2020 une déclaration selon laquelle elle était d'accord que toutes les données soient totalement effacées sur ses appareils utilisés.
Pour Alain Berset, le timing n'est évidemment pas le bon, car il est au front en ce moment dans la campagne sur la loi Covid, une votation cruciale pour toute la politique sanitaire. Et voilà que le Parlement ouvre une enquête sur le ministre de la Santé. C'est évidemment une aubaine pour ses adversaires, en particulier l'UDC et les Amis de la Constitution.
ats/ther