Les opposants à l'initiative des soins infirmiers craignent une hausse des coûts de la santé
Lorsqu'une infirmière ou un infirmier prescrit des soins pour une personne âgée, par exemple, un médecin doit valider sa prescription. L'initiative soumise au peuple le 28 novembre prochain veut simplifier le système pour une série de prestations.
Selon le comité d'initiative, il n'y a pas de craintes à avoir au sujet des primes maladie; celles-ci ne prendront pas l'ascenseur. "L'infirmière devra envoyer son évaluation du besoin de soins à l'assurance maladie, et si ça n'est pas justifié, ça bloque. Donc il y a un contrôle avant, et pas de risque de voir effectuer des prestations non nécessaires", a expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS Gérard Villarejo, président de l'Association suisse des infirmières indépendantes Curacasa.
L'éternelle crainte de la hausse des coûts
Mais les caisses maladie ne sont pas rassurées pour autant. Selon elles, c'est une constante: lorsque le nombre de professionnels à même de facturer des prestations augmente, les coûts de la santé suivent.
"Il n'y a pas d’effet de substitution mais bien un effet d'addition: les fournisseurs de prestations à qui on enlève certaines compétences vont chercher à compenser un manque à gagner", estime Christoph Kaempf, porte-parole de la faîtière des assureurs SantéSuisse.
SantéSuisse préfère donc le contre-projet à l'initiative, entre autres parce qu'il prévoit des mesures pour freiner la hausse des coûts. Quant à eux, les initiants rétorquent qu'en cas de oui à leur texte, ces mécanismes de contrôle pourront aussi être mis en place par la loi d’application.
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