Modifié

Opération internationale contre le cybercrime en Suisse et en Ukraine

Deux Suisses interpellés dans un coup de filet mondial contre le dark web. [AFP - Jakub Porzycki]
Les polices européennes ont arrêté douze personnes impliquées dans de la cybercriminalité / Le Journal de 8h / 1 min. / le 30 octobre 2021
Les polices européennes ont mené en Ukraine et en Suisse une opération contre un réseau de douze personnes impliquées dans des attaques au rançongiciel visant d'importantes infrastructures, ont indiqué vendredi Europol et Eurojust. Les attaques auraient fait plus de 1800 victimes dans 71 pays.

Ces individus "représentaient une combinaison dangereuse de perturbations agressives et de cibles à fort enjeu", ont déclaré les agences européennes dans un communiqué commun. A ce stade de l'enquête, il n'était pas encore clair si les douze personnes feront toutes l'objet de poursuites judiciaires, a précisé à l'AFP l'agence européenne de police Europol.

Participation de Fedpol

Fedpol et la police de Bâle-Campagne ont contribué à l'enquête en réponse à une demande d'entraide judiciaire de la France. Fedpol a notamment procédé à un échange d'informations. En Suisse, une personne serait visée par cette opération.

Le groupe, qui "faisait des ravages à travers le monde" avec ces activités de cybercriminalité, a été ciblé lors d'une opération policière et judiciaire mardi impliquant huit pays, ont précisé Europol et Eurojust, l'agence européenne pour la coopération judiciaire.

Argent et véhicules saisis

"Ces cyberacteurs sont connus pour cibler spécifiquement les grandes entreprises, mettant efficacement leur activité à l'arrêt", ont ajouté les agences. La plupart de ces suspects faisaient déjà l'objet d'enquêtes dans plusieurs affaires très médiatisées dans différents pays, ont-elles précisé.

L'opération a également permis de saisir 52'000 dollars et cinq véhicules de luxe. Des appareils électroniques font l'objet d'analyses pour obtenir des preuves. Les suspects volaient notamment des identifiants d'utilisateurs et envoyaient des courriels de hameçonnage contenant des pièces jointes malveillantes.

Ils avaient ensuite tout le temps d'explorer les réseaux informatiques sans être détectés, avant de présenter aux victimes des demandes de rançon en bitcoin en échange de clés de déchiffrement, ont expliqué les agences européennes.

Blanchiment soupçonné

Les suspects ont fait des victimes dans différentes zones géographiques du monde. Certains d'entre eux sont par ailleurs soupçonnés de blanchiment des paiements en bitcoin.

Coordonnée par Europol et Eurojust, l'opération a été menée par la France, la Norvège, les Pays-Bas, l'Ukraine, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suisse et les Etats-Unis.

ats/jfe

Publié Modifié