Alors qu'en Grande-Bretagne le phénomène des agressions à la seringue prend une ampleur inquiétante, le Point J aborde la question des drogues avec Stéphane Caduff, responsable du secteur de la prévention de la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme. Dans son giron, le programme NightLife, qui vise à prévenir les risques dans les soirées en terme de drogue, alcool et santé sexuelle.
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"Il faut être extrêmement prudent dans l'utilisation du terme ‘rumeur', parce que si le cas est avéré, pour la personne qui est victime de cette forme d'agression, cela représente une deuxième agression", explique Stéphane Caduff.
Une parole davantage libérée
Selon lui, la parole s'est beaucoup libérée ces dernières années sur la problématique de la sûreté en soirée. Exemple, la Belgique, où le hashtag #balancetonbar vient d'être lancé pour dénoncer les agressions sexuelles et l'insécurité dans les bistrots.
Mais quels sont les risques effectifs dans les discothèques suisses aujourd'hui? "C'est certain qu'il y a des intoxications au GHB, la drogue du violeur. Ce qui est difficile, c'est de savoir la teneur exacte", analyse Stéphane Caduff. Le délai pour prouver qu'on a été victime d'une intoxication au GHB est en effet extrêmement court – cinq à six heures. Problème, dans cette période-là, on n'est pas en état de se rendre dans un service pour faire une analyse toxicologique.
"S'il y a un message à faire passer, c'est que les amies et les amis soient extrêmement attentives et attentifs à tout changement d'attitude pour éventuellement assurer la sécurité de la personne victime d'une intoxication et l'accompagner pour une prise en charge et/ou un dépôt de plainte", souligne Stéphane Caduff.
Quel est le rôle des discothèques? Quels sont les conseils pratiques à mettre en œuvre?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J