Des juges fédéraux qui rapportent, des fonds "verts" pas si verts et une visite dans les cimetières
ENQUÊTE - Des juges fédéraux qui rapportent aux partis
Le 28 novembre, les Suisses décideront si les magistrats du Tribunal fédéral doivent être choisis par tirage au sort. Si le texte est accepté, les formations politiques perdront une partie de leur financement, qui provient des rétrocessions des juges. RTSinfo a questionné les principaux partis sur les sommes en jeu.
Le Parti socialiste (PS) et les Verts annoncent ainsi recevoir respectivement 200'000 et 100'000 francs de leurs magistrats en place chaque année. Du côté du Parti libéral-radical (PLR) et des Vert'libéraux (PVL), les montants déclarés sont plus modestes: 35'000 francs pour les PLR et 30'000 pour le PVL. Le Centre indique quant à lui recevoir 65'000 francs. L'UDC a refusé de communiquer des informations sur ce sujet.
>> Lire : Les juges fédéraux rapportent plus de 400'000 francs par an aux partis
DÉCRYPTAGE - Des fonds de placement "verts" pas si durables
Les banques multiplient ces derniers mois les campagnes publicitaires pour leurs fonds de placement "durables". La promesse: pouvoir faire fructifier son argent tout en faisant un geste pour l'environnement et la société. Mais une enquête de la RTS révèle que certains de ces "fonds verts" de banques suisses financent des entreprises actives dans le pétrole, le ciment, la chimie ou encore l'agro-alimentaire.
La cellule data de la RTS et l'émission TTC ont passé au crible les produits de trois banques suisses aux profils variés: UBS, Raiffeisen et la Banque cantonale neuchâteloise (BCN). Et tous ces établissements présentent des actions incohérentes dans leurs portefeuilles verts, bien loin des images de panneaux solaires utilisées pour leur promotion. On y trouve notamment des entreprises comme Nestlé, Lonza, Holcim ou encore Total.
Greenwashing? La branche s'en défend. La construction de ces portefeuilles "verts" se base généralement sur l'évaluation d'agences de notation, qui attribuent des bons et mauvais points aux entreprises selon plusieurs axes. Et dans la jungle de ces agences, aucun label dominant ne fait réellement référence.
>> L'article complet publié lundi : Des fonds "verts" de banques suisses financent des cimentiers et pétroliers
ENQUÊTE - La population vaudoise fait les frais de l'Etat civil en crise
De longs délais d'attente, un dysfonctionnement général et un ras-le-bol du personnel: la situation au sein de l'Etat civil vaudois s'est détériorée avec la crise sanitaire, occasionnant des désagréments pour la population du canton.
La direction de l'institution explique cet engorgement par la pandémie et la hausse des décès et des naissances. Mais une enquête du 19h30 de la RTS révélait mercredi que la crise sanitaire n'a fait qu'amplifier des dysfonctionnements plus anciens, poussant une dizaine d'officiers et d'officières à démissionner en seulement deux ans face à la surcharge de travail, soit environ un tiers des effectifs.
Marie Mathyer en a fait l'expérience en juillet dernier. La Lausannoise, qui attend un enfant pour le mois de janvier, a appelé cet été l'Etat civil vaudois pour obtenir une reconnaissance en paternité. "La dame m'a ri au nez en me disant de ne pas espérer de rendez-vous avec l'officier de l'Etat civil avant Pâques", raconte-t-elle.
>> Lire l'article complet publié mercredi : Retards et nombreux départs à l'Etat civil vaudois, un service dans la tourmente
GRAND FORMAT - Voyage thématique à travers les cimetières romands
A l'occasion de la Toussaint, la série "Mémoires d'outre-tombe" propose une plongée dans l'histoire de plusieurs cimetières romands.
L'histoire singulière du cimetière israélite de Veyrier (GE), le seul au monde dont le périmètre s'étend sur deux pays, et qui fut pendant la Seconde Guerre mondiale un point de passage fondamental pour plusieurs centaines de réfugiés juifs; les crucifix en bois sculptés à la main du cimetière de Jaun (FR), un artisanat unique en son genre qui orne les tombes des défunts; ou encore le cimetière des pestiférés des Franches-Montagnes (JU), dont les quelques rares stèles encore debout attestent un passé douloureux.
Atypiques et étonnants, ces lieux sont les vestiges d'un passé méconnu, chargés de mémoire et d'anecdotes.
>> Le grand format de Sarah Jelassi : Mémoires d'outre-tombe
En parallèle, le Toussaint'S Festival de Lausanne se tient cette semaine dans le but d'encourager les réflexions autour de la mort. Le thème choisi cette année, le suicide chez les jeunes, résonne particulièrement avec l'actualité de la pandémie ou de la crise climatique.
>> Lire également : Un festival lausannois empoigne la délicate thématique du suicide des jeunes
REPORTAGES - La COP26, ou le sommet de la dernière chance
Ouverte lundi, la COP26 s'est tenue toute la semaine à Glasgow, en Écosse. Après deux jours consacrés aux réunions des chefs d'Etat, les discussions techniques se poursuivront jusqu'au 13 novembre, avec un objectif qui sonne comme un ultimatum, celui de limiter le réchauffement planétaire à moins de 2 degrés, voire 1,5 degré par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici 2100.
Une vingtaine de pays, dont la Suisse, ont annoncé jeudi s'engager à mettre un terme en 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Parmi eux figurent notamment les Etats-Unis. Mercredi, la série de reportages du 19h30 s'intéressait justement à la Californie, où les autorités veulent gérer les variations du réseau électrique grâce à de gigantesques batteries au lithium et des panneaux solaires à perte de vue.
Au nord de l'Europe, la ville suédoise de Kiruna vit au rythme de la plus grande mine de fer au monde. Les habitants considèrent cette mine comme un monument. "Si vous êtes né dans la ville, alors vous savez que la mine est votre mère", raconte la guide Gun-Britt Landin Henriksson.
Mais entre changements climatiques et dégradation de l'environnement par l'homme, la ville entière devra bientôt se reconstruire quelques kilomètres plus loin.
>> Le suivi de la COP26 par RTS Info : Une vingtaine de pays s'engagent à cesser de financer les énergies fossiles à l'étranger et Le regard des Médias francophones publics sur le réchauffement climatique
>> Lire également: Le regard des Médias francophones publics sur le réchauffement climatique
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