Le prix de 220 médicaments vendus sur ordonnance, soit 53% des 420 produits examinés, reculera de 10% en moyenne. Il s'agit notamment de remèdes utilisés pour le traitement des maladies de la peau, du système nerveux et du sang, précise l'OFSP vendredi.
Certaines réductions prévues pour des préparations originales demeurent en suspens. Des recours sont annoncés. Les 200 autres médicaments examinés restent économiques en comparaison aux prix pratiqués dans le pays de référence et à d'autres médicaments.
Parallèlement, les génériques, les médicaments en co-marketing et les biosimilaires correspondants ont également été réexaminés. Dans près de 40% des cas, les prix seront également réduits.
Contrôles annuels de l'OFSP
Depuis 2017, l’OFSP analyse chaque année pour un tiers des médicaments de la liste des produits soumis à prescription s’ils satisfont aux critères d’efficacité, d’adéquation et d’économicité. Pour des questions d'égalité de traitement, l'analyse s'effectue simultanément sur tous les médicaments d'un groupe thérapeutique.
Pour la période 2017 à 2019, les économies réalisées ont dépassé les 450 millions de francs.
Un sujet très sensible
Fixer les prix est un sujet très sensible. Entre 2012 et 2014, des réductions de tarifs ont été ordonnées pour 1500 produits et permis 600 millions de francs d'économies. Mais l'industrie pharmaceutique a contesté la méthode des autorités fédérales, et le réexamen périodique des tarifs a été suspendu.
Il a repris en 2017 sur de nouvelles bases. En décembre 2015, le Tribunal fédéral a donné raison aux pharmas et estimé que le contrôle ne peut se fonder uniquement sur une comparaison des prix pratiqués à l'étranger. Il doit aussi tenir compte du rapport coût-bénéfice des produits admis pour les mêmes indications thérapeutiques.
Le système pourrait encore évoluer. Le Parlement a transmis en juin 2020 une motion demandant une révision du système afin qu'il prennent en compte le coût thérapeutique journalier et le coût pour l'ensemble du système de santé.
ats/aes