![une enveloppe contenant le bulletin de vote pour les élections fédérales. [Keystone - Jean-Christophe Bott]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/ypv7zf-25907220.image?w=1280&h=720 "une enveloppe contenant le bulletin de vote pour les élections fédérales. [Keystone - Jean-Christophe Bott]")
Le projet pour le droit de vote des jeunes dès 16 ans échoue en commission
La commission des institutions politiques du National persiste. Elle ne veut pas abaisser le droit de vote à 16 ans. Par 12 voix contre 12 et une abstention, elle propose de justesse de classer l'initiative parlementaire de Sibel Arslan (Verts/BS).
Les députés avaient donné leur feu vert, tout comme la commission soeur du Conseil des Etats. Un projet de loi devait être élaboré. La commission du National en a toutefois décidé autrement, grâce à la voix prépondérante de son président.
Le droit de vote et le droit d'être élu ne devraient pas être accordés à des âges différents, a-t-elle argumenté vendredi dans un communiqué. De plus, les cantons sont plutôt défavorables au droit de vote dès 16 ans. Pour une minorité, le processus politique devrait se poursuivre. Un projet visant à mettre en oeuvre l’initiative parlementaire devrait être mis en consultation.
La Session des jeunes, réunie à Berne, a évoqué dans un communiqué une "claque" pour la jeunesse. Elle estime nécessaire et urgent d'abaisser l'âge du droit de vote, notamment pour compenser le vieillissement de la démocratie suisse.
>> Ecouter le sujet d'Ici la Suisse sur le droit de vote à 16 ans :
Dans son texte, Sibel Arslan estime que les jeunes de 16 ans sont très intéressés par la politique. Ils ont envie de participer et bénéficient de l'éducation politique nécessaire. La participation aux élections et aux votations constituerait un bon point de départ pour l'engagement dans la vie politique, poursuit la députée. Les jeunes pourraient ensuite bénéficier du droit d'être élus au moment où ils atteignent la majorité civile.
L'exception glaronaise
Au niveau cantonal, seul Glaris accorde pour l'instant le droit de vote à 16 ans. Victime de l'exode de ses jeunes, le canton alémanique a choisi en 2007 de leur envoyer un signal pour les inciter à rester au pays.
En février 2020, les citoyens neuchâtelois ont eux refusé à 58,5% l'abaissement de la majorité civique à 16 ans. Le Parlement jurassien en a fait de même quelques mois plus tard. Des projets sont en discussion dans plusieurs cantons, dont Vaud, Genève, le Valais, Berne et Zurich.
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Sur le plan international, l'Autriche connaît le droit de vote dès 16 ans depuis une dizaine d'années. L'expérience se montre concluante: les jeunes de 16 et 17 ans sont apparemment plus nombreux à voter que les nouveaux électeurs plus âgés.
ats/iar
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