Le principal changement par rapport à l'hiver passé concerne l'abandon du masque sur les télésièges et dans les files d'attentes à l'extérieur. Comme en plaine, le certificat Covid serait, lui, exigé dans les restaurants.
Pour le reste, les RMS ont opté pour le statu quo: le port du masque dans les téléphériques, télécabines et autres transports fermés, avec l'ouverture des fenêtres. L'association de la branche mise également sur le respect des distances entre personnes à l'intérieur des bâtiments.
Renforcement des mesures en cas de besoin
Dans le cas d'une dégradation de la situation sanitaire, les RMS proposent un renforcement des mesures, avec des limitations aux deux tiers de la capacité totale dans les remontées mécaniques fermées de plus de 25 personnes. Cette option n'est toutefois pas privilégiée par la faîtière. Sur la base de son expérience de l'hiver dernier, elle juge cette mesure inefficace.
Par contre, les RMS envisagent la mise en place du certificat Covid obligatoire. Celui-ci serait introduit, en dernier recours, dans les remontées mécaniques fermées.
Pas de critère précis
Ce plan de protection ne spécifie pas les critères nécessitant un renforcement des mesures. Par ailleurs, le document devrait être approuvé par le Conseil fédéral la semaine prochaine.
Notons que, contrairement à la France qui a prévu d'introduire le pass sanitaire dès que le taux d'incidence national dépasse les 200 cas pour 100'000 habitants, la Suisse ne devrait pas fixer un tel seuil.
En effet, comme c'est le cas depuis le début de la pandémie, c'est surtout la situation dans les hôpitaux et aux soins intensifs qui devrait être l'élément déterminant pour les autorités. Mardi, 13,8% des lits de soins intensifs étaient occupés par des patients malades du Covid-19, soit sensiblement moins que lors des vagues précédentes de la pandémie.
Marie Giovanola/hend
"Dans les faits, le pass sanitaire ne fonctionne pas" dans les stations
Face à une possible introduction du certificat Covid, le directeur de l’Association des remontées mécaniques valaisannes Pierre Mathey se dit sceptique: "La mise en oeuvre du contrôle du pass sanitaire pour les remontées mécaniques est une difficulté qui n'est pas résolue à ce jour", explique-t-il. "J'ai pu l'expérimenter en Italie le week-end passé".
Et d'ajouter: "Dans les faits, cela ne fonctionne pas, en raison du nombre de skieurs et de passages au tourniquet. Cela engendre des files d'attente interminables et des cabines vides."
Quid des stations transfrontalières?
Si la France n'exige pas non plus de certificat Covid à l'heure actuelle, le pass sanitaire est en revanche nécessaire en Autriche et en Italie. La situation est donc particulière pour les domaines transfrontaliers, à l'image de Zermatt. La station valaisane mise sur l'information pour éviter les problèmes.
"Nous rappelons aux clients qu'ils doivent respecter les mesures en vigueur en Italie pour éviter de rester bloqués là-bas", indique Marc Lagger, porte-parole des remontées mécaniques de Zermatt.
Selon lui, sans pass sanitaire, les skieurs qui s'aventurent en Italie pourraient se voir refuser l'accès aux remontées. "Cela dépend des contrôles, mais on essaye d'éviter cette situation en informant systématiquement des mesures en vigueur de chaque côté de la frontière. On doit s'adapter et être prêt à tous les scénarios possibles."